Aujourd’hui, Stefano m’offre deux options : Antelope Canyon ou Yellow Rock. Autrement dit : les sentiers battus et les sentiers pas battus. La foule ou la tranquillité. Je choisis la seconde option. D’autant que Stefano m’a lu quelques passages de gens relatant leur expérience d’Antelope Canyon. Une, par exemple, raconte qu’à moins d’être en première place (et de la conserver au péril de sa vie), il est impossible de faire une photo sans qu’elle soit maculée d’une grosse tache (une personne). Puis elle raconte l’arrivée d’un groupe de touristes italiens… Je vous laisse imaginer la scène.
Nous attachons les vélos à l’entrée de la Cottonwood Road, piste qui rejoint Cannonville et la Scenic Byway 12. En effet, il n’est pas recommandé de rouler avec un rack sur une dirty road. Nous, nous n’avons “que” 20 km à parcourir. L’état de la piste est globalement bon et une heure trente après avoir quitté Page, nous sommes au parking du Lower Hackberry Canyon, qui est aussi le départ du sentier qui mène à Yellow Rock.
Sentier qui commence par suivre sagement le wash, ou plutôt un wash…
… avant de bifurquer sur la droite et d’attaquer sauvagement la montée.
Montée qui mérite bien son nom de montée… Ça ne rigole pas. Le Yellow Rock, il se mérite !
Mais lorsque nous l’apercevons, nous oublions (surtout moi) combien la mise en route a été difficile !
Allez, au passage, un petit arbre mort !
Yellow Rock, c’est une colline de slick rock, marbrée, striée, coloriée de mille couleurs dont la dominante est, je vous le donne en mille, le violet (mais non, voyons, c’est le jaune !).
Le but du jeu est de gravir cette colline…
… mais en prenant notre temps et en faisant quelques (euh bon OK, beaucoup de) photos.
Un flanc du Yellow Rock est plus torturé que les autres.
Yellow Rock, je t’aime !
Une mare… Qui se rétrécit à vue d’œil. L’eau grouille de têtards, luttant pour leur survie… D’ici trois jours, ils seront tous morts (mais eux ne le savent pas).
Stefano, docile et résigné, prend de l’avance afin de rajouter un petit point rouge se découpant dans le bleu du ciel (1). Je vous l’accorde, le point rouge se découpant dans le ciel bleu, c’est… pas très flagrant !
La végétation profite de chaque creux de slick rock dans lesquels s’accumulent un peu de matière organique et de l’eau (2) (3).
Bon allez, je renouvelle l’expérience du point rouge…
Stefano, en plein effort ! C’est quand même fatiguant de gaspiller des pixels.
Nous redescendons et ré-attaquons la montée par un autre flanc.
C’est encore plus beau !
Arrivés en haut, voici la vue qui s’offre à nous.
Nous envoyons notre message SPOT du jour…
Et redescendons sagement par le flanc le plus pentu… Nous y laissons du coup quelques millimètres de vibram. Et mettons à rude épreuve nos quadriceps.
Mais, en même temps, nous ne pouvions rater … cela !
Yellow Rock, c’est plus que du jaune… c’est une explosion de couleurs…
Une palette de peintre au milieu d’un relief beaucoup plus sobre.
Nous nous résignons à quitter ce lieu magique et attaquons la descente vers le wash.
Et le retour à la voiture.
Il est 13h30 lorsque nous ouvrons les portières pour chasser l’air chaud accumulé dans la voiture (qui, je vous rappelle, est noire) et ce malgré les pare-soleil installés de tous les côtés.
Stefano me regarde et me demande… On rentre ? Ou allons-nous voir le Nautilus ? Je bats de main… Oh oui !
Yellow Rock, c’est par là !
Faune du jour
Des têtards, beaucoup de têtards… dans une flaque, en plein soleil…