Samedi est là… Épaisse couche de brouillard sur le plateau mais à 750 mètres, le soleil m’attend. Eh oui. C’est à mon tour ! Stefano est parti sur le pont et je suis bien décidée suivre les traces de sa balade de mercredi. Hier il m’a imprimé une carte avec son tracé… En effet, je ne possède ni logger, ni Garmin, ni Galaxy Note II… Ce sera donc la Dôle à l’ancienne.
A 9h36, je gare la TSH mobile à Bonmont.
Il fait un petit 3 degrés et un instant j’envisage de mettre les gants… Mais vue que “ça monte tout droit”, je me dis que dans quelques minutes les gants s’avéreront inutiles…
On dirait qu’il pleut… L’humidité se condense sur les feuilles des arbres et tombe en gouttes.
L’atmosphère est cotonneuse.
Dix minutes après avoir quitté la voiture, un sac en plastique abandonné éveille mon attention. Tiens, bizarre… on dirait… mais oui… Un sac anti-odeur, identique à ceux que nous avions acheté durant nos loooooooooooooooongues vacances. Je le ramasse. Stefano me confirmera que c’est celui qui l’a égaré mercredi. Je suis sur la bonne voie.
Je ne résiste pas à l’envie de comparer la couleur de mon tee-shirt à celle de la mousse… 100% identique.
J’arrive bientôt à la limite de la couche de brouillard.
Allez comprendre pourquoi la vie est tout de suite plus belle… Même si effectivement, ça monte tout droit !
Un panneau annonce le chalet de la Dôle à 1h10… J’accélère le pas, histoire de voir. 40 minutes après je suis au chalet. Not bad.
Une quinzaine de voiture… Des Genevois pour la plupart, fuyant la “grisitude” genevoise !
Sur les traces de Stefano, j’attaque la montée au Col de Porte par un sentier jamais emprunté jusqu’alors.
30 minutes après avoir dépassé le chalet, je suis à la Dôle… Et devinez ce que je fait ? J’envoie un SMS à ma moitié laborieuse.
Oui, je vous l’accorde, j’ai l’air un peu tendue… Mais je ne vois quasiment pas l’écran à cause du soleil et j’ai les doigts engourdis… La dernière fois que j’ai fait tomber mon téléphone (une semaine après l’avoir acheté – évidemment), ça m’a coûté une fortune en réparation… S’agit pas de renouveler l’exploit !
Mais n’empêche que je suis heureuse. Si si !
La descente se fait par un sentier qui longe un mur de pierres sèches en direction de Potraux.
Au loin, la mer de nuages et les Alpes.
Je trouve une petite clairière abritée et décide de la transformer en aire de repos ou plutôt de pique-nique.
Il y a au moins 3 couches de nuages, chacune se déplaçant à une vitesse différente. C’est … hypnotisant !
Je reprends la descente. Puis, je ne sais pas à quel moment, je ne vois pas une bifurcation. Je me retrouve au Creux du Planet, pas vraiment sur le tracé prévu initialement. Mais ca valait le coup. Lorsque je vois un abri portant le doux nom de Au Privé d’Amour, j’éclate de rire avant de penser que le pôvre gars qui a nommé son chalet ainsi devait en avoir gros sur la patate.
Vous ne me croyez pas ? Et pourtant !
Je rejoins le “sentier officiel” non loin de la Gerlaz et continue la descente.
Qui dit descente dit perte d’altitude (belle lapalissade) et donc retour dans la grisaille.
Et là, je trouve un sapin hybride… Un mélange de feuillage persistant et caduque. Drôle.
17h38. 5 heures plus tard, me voici de retour à la voiture. Belle journée… Mais je vais vous faire une confidence…
Une randonnée seule, c’est beaucoup, mais beaucoup moins bien qu’à deux. Vous vous en doutiez, hein ?
Autoportraits
A peine après avoir quitté la Dôle.
Je n’ai pas oublié de revenir sur mes pas pour chercher l’appareil photo.