Pour la deuxième partie de la journée, nous avons prévu d’explorer Tuwa Canyon. Nous reprenons la voiture et filons nous garer au départ du sentier qui descend à Owachomo Bridge.
Nous adorons ce panneau : winding road. Nous avons eu des sueurs froides lorsque nous avons passé la théorie du permis de conduire au Texas : alors, annonce un premier virage à droite suivi d’un virage à gauche… Non, le premier virage est à droite, le second à gauche… Bref, pour nous, droite ou gauche, premier ou second virage, qu’importe… Il faut ralentir, regarder la route et tourner dans le bon sens ! Évidemment, si le conducteur est en train de rédiger un SMS, il risque fort d’avoir un problème !
Owachomo Bridge est certes le plus petit des trois ponts du parc mais c’est de loin le plus gracile et le plus aérien : tout en longueur (55 mètres) et en finesse (3 mètres d’épaisseur à sa section la plus petite sur 8 mètres de largeur).
Un randonneur rencontré sur le sentier nous montre du doigt une fissure sur la partie la plus fine. Arg…
Tuwa Canyon est un petit canyon, un side canyon d’Armstrong Canyon.
Armstrong Canyon est le canyon dans lequel se déverse l’eau qui passe sous le pont… lorsqu’il y a de l’eau.
La jonction entre les deux canyons : à gauche Tuwa Canyon, à droite Armstrong Canyon.
Derrière nous, Owachomo bridge.
Nous voici partis en mode explorateur, le long du wash.
Chic, ce Cottonwood Tree n’a pas encore de feuilles. En espérant qu’il soit vivant !
Un premier pour-off nous oblige à crapahuter sur un flanc, parmi les broussailles et les rochers posés sur du sable et qui ont la méchante manie de s’échapper lorsque nous prenons appui dessus.
Ça, c’est fait !
Notre progression est coupée nette par une mini-piscine qu’il nous est impossible de passer sans nous mouiller les pieds.
Nous tentons de passer sur la gauche, sur la droite mais sans succès. En nous acharnant, nous aurions forcément trouvé un passage car, comme j’ai coutume de dire, tout est une question de temps. Mais le temps, justement, nous ne l’avons pas vraiment. Il est déjà 16h30 et nous devons penser au retour.
Nous avons encore 7 jours pleins devant nous et nous connaissant, nous reviendrons, c’est certain !
Nous revenons donc sur nos pas. Notre exploration aura été de courte durée, mais ce n’est que partie remise.
Le fameux pour-off, que nous passons en descendant tout droit. Merci Monsieur Vibram !
Nous sommes revenus sous le pont.
Je me retourne et vois Stefano allongé. Devant lui, un arbre mort (AI ? :-) )
Au fond, Owachomo bridge. Stefano prend son rôle de photographe très à cœur !
Allez, une petite dernière pour la route et nous prenons le chemin du retour.
Nous allons manger pour la 3ème fois de suite à notre cantine, un restaurant qui est passé en tout cas entre 3 mains différentes depuis que nous venons à Blanding. D’abord baptisé le Old Tymer (ce fût notre cantine en 2011), puis Fattboyz Grillin (que nous n’avons pas testé), il était fermé l’année passée.
Aujourd’hui, c’est un restaurant chinois – thaï, avec deux chefs pour les deux types de cuisine. Son nom ? Wonderful Gourmet. Nous mangeons depuis 3 jours la même chose : une Tomyan soup with noodles. Nous alternons poulet et tofu. Tofu d’ailleurs qui ne figure pas sur la carte mais commandé tout spécialement pour nous par le boss.
Le premier jour, nous avons attendu 1 heure avant d’être servis. Le second jour, 45 minutes… Aujourd’hui, nous verrons mais nous avons pris nos liseuses donc le temps d’attente passera vite.
A côté de nous, une table et une famille de 7 personnes : 2 parents et 5 enfants. Le plus grand doit avoir 8 ou 9 ans et la dernière – la seule fille – a 2 ans. La manière dont sont élevés ces enfants est incroyable. Ils parlent à voix basse, et nous les entendons à peine. Tour à tour, ils se perchent sur des tabourets dont l’assise en une selle (nous y avions fait d’ailleurs une photo) et virevoltent. Les yeux brillants, le sourire aux lèvres, ils continuent de parler à voix basse. Lorsque la voix de l’un s’élève et commence à devenir audible, un doigt sur la bouche suivi d’un chut le rappelle avec douceur mais fermeté à l’ordre. Oui, il est donc possible d’élever des enfants dans le respect des adultes. Lorsqu’ils partent, nous les félicitons et ne sommes d’ailleurs pas les seuls.