Pour notre dernier jour à Tropic, nous optons pour Thunder Mountain à Red Rock Canyon plutôt que retourner à Bryce Canyon. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous avons “écumé” les sentiers les plus scéniques de Bryce, les autres passant surtout dans la forêt (donc peu ou pas de visibilité) ou loin des hoodoos si caractéristiques. Red Rock Canyon par contre réserve encore quelques belles surprises.
Nous nous garons sur le parking officiel et nous voici partis sur le Thunder Mountain Trail, sentier qui est également accessible aux vélos de montagne (VTT). Excellent, nous pourrons ainsi voir s’il est à notre niveau et dans quel sens (clockwise ou counterclockwise) il est préférable de le parcourir.
Bizarre, leur numérotation !
Il fait un petit 11° lorsque nous entamons la balade du jour. Même Stefano a mis la polaire et en regardant bien, vous remarquerez qu’il y cache ses mains. C’est dire !
Les cailloux rouges, c’est par là !
Effectivement, cailloux rouges il y a.
Une petite montée et nous enlevons les vestes.
Des hoodoos se profilent à l’horizon.
Nous ne sommes pas très loin de Bryce, ça c’est certain !
Mais nous sommes loin de la foule.
Nous passons un petit col et voici ce que nous trouvons derrière.
Au loin, Thunder Mountain. Nous allons probablement longer les crêtes…
Ici, les hoodoos nous rappellent plus Goblin Valley que Bryce.
Petits…
…et un peu grassouillets.
Mais ils ont tous une tête et un ventre.
Celui-ci a même un air de statue d’Ile de Pâques : le crâne, un grand front, les yeux le nez et une bouche qui esquisse une grimace.
Nous constatons que les montées (comme les descentes d’ailleurs) sont parfois assez raides : en VTT ça doit passer juste. Par contre, le sentier est recouvert de 1 à 2 cm de poussière. Et là, mieux vaut être devant ou laisser quelques dizaines de mètres entre chaque rider sinon c’est « Eat my dust! »
Les petits arbres solitaires, nous aimons.
Nous faisons un petit détour par Inspiration Point.
Ce qui nous amène à un superbe point de vue sur un canyon où ne passe aucun sentier. Dommage… Nous n’avons pas cœur à le souiller de nos traces de pas.
Histoire d’arbres…
Stefano a trouvé une monture… et est en pleine recherche d’aérodynamisme…
Nous retrouvons les Bristlecone pines. Rien à faire, ils me fascinent toujours autant. 5’000 ans. Je n’y crois toujours pas.
Le sentier change de couleur comme un homme d’affaire change de chemise : nous sommes maintenant dans les tons gris. Mais pour combien de temps ?
Pause pelle et cathole. Les initiés sauront de quoi je veux parler. ;-)
Solitude.
Stefano aime les arbres morts. Il les aime vraiment beaucoup (1). De nouveau, la couleur de la roche a changé : nous sommes maintenant dans les tons gris-cendrés (2). White point (3).
White Point? . J’ai ma petite idée quant à l’origine du nom. Pas vous ?
Non pas d’idée ? Alors encore un indice…
Puis, en plus des couleurs, le paysage commence à changer. Plus d’arbres, plus de verdure. Et, aussi inattendu que cela puisse paraître (nous n’avons croisé âme qui vive), des toilettes, bon dans un sale (dans tous les sens du terme) état.
Le sentier est maintenant à flanc de montagne. Et comme la montagne est creusée de washes à intervalle régulier, nous faisons des grands switchbacks.
Nous croisons quelques bikers. D’abord un groupe de 3 filles, puis un tout seul et enfin un couple dont le mari (étonnamment) a de la peine à suivre sa femme (bon, il y a une dizaine d’années d’écart entre l’un et l’autre). Elle file sans attendre, lui papote un peu avec nous et nous annonce que la première chose qu’il fera en rentrant – s’il rentre vivant – sera de boire une bière. Nous ne lui disons pas que le pire est à venir. Il repart en poussant son vélo. Pauvre papy, il n’est pas arrivé !
La constante… Ils sont tous partis par le côté Coyote Hollow Trailhead, donc dans le sens clockwise. À noter dans nos carnets.
Little Bridge. De bridge, point, mais un joli petit caillou qui fut peut être un pont dans sa jeunesse.
Le ciel est gentiment en train de se voiler, pour notre plus grand bonheur. Ce nuage, transpercé de 3 flèches, nous ravit.
Cette second moitié de parcours est un peu plus monotone.
Mais… nous sommes en vacances et en apprécions néanmoins chaque seconde…
… et chaque arbre mort ainsi que chaque nuage.
Nous voici arrivés au Coyote Hollow Trailhead.
De là, deux solutions. Revenir par le même chemin ou faire une boucle qui va nous amener via une dirty road sur la piste cyclable qui elle même nous ramènera à la voiture.
Nous choisissons la boucle mais si nous savons pertinemment que ce n’est pas le plus court chemin. De plus, c’est un peu plus… comment dire… monotone.
Mais en même temps, nous avons mille choses à nous raconter et plus d’un million de souvenirs à se remémorer.
50 minutes plus tard, nous débouchons sur la piste cyclable.
Ce qui est cool, lorsque l’on est à pied, c’est qu’il est facile de s’arrêter quand on veut. Mais, pourquoi faire ? Pour faire des photos, par exemple…
Las de marcher sur le goudron (tous deux avons la plante des pieds en feu), nous osons le wash adjacent.
Pas plus cool, le sol est trop meuble. Tant pis, nous remontons sur le black top.
Et enfin, le parking… 2 heures plus tard…
Damn it, encore une sacrée journée…
Flore du jour
Une fleur toute fripée. Serait-ce une rose ?
Une petit fleur bleue qui flotte dans l’espace…
Itinéraire du jour
Autoportraits du jour
À Inspiration Point.
Sur le petit pont de bois de la piste cyclable.