L’objectif de celle courte randonnée, est de découvrir le Owl Panel, un extraordinaire panneau de pétroglyphes aux silhouettes surdimensionnées, dont une représente un hibou.
Nous laissons la voiture sur le parking officiel du Kane Creek Blvd qui n’a de boulevard que le nom car il n’est même pas revêtu de goudron. Nous suivons le boulevard sur quelques centaines de mètres (qui ne sont pas loin de se transformer en kilomètres) avant de nous engager sur le Amasa Back Trail. Encore une fois, nous nous remémorons nos longues vacances. En 2012 nous y avions fait une chouette balade à VTT sur un sentier varié et techniquement faisable par des amateurs comme nous (voir notre billet du 3 mai 2012).
La première partie du sentier est un single track qui descend pour arriver au bord du Kane Creek.
Passé le Kane Creek, la montée commence. Forcément, car le sentier mène les randonneurs et les cyclistes sur la mesa, que l’on voit au loin. Aujourd’hui, ce sont plutôt des cycliste, tant filles que garçons.
Joli (il faut lire ce qu’il y a d’écrit sur le panneau).
Notre destination est quelque part là haut, le long de la falaise.
Stefano est persuadé que The Owl Panel est au pied des falaises éclairées par le soleil, et du coup ne consulte pas le GPS, alors qu’il dispose du point précis…
Nous montons donc, sans trop nous poser de question et sommes accueillis par un panneau qui n’était pas prévu au programme.
Intéressant, non ? La surface du rocher a été clairement divisée en deux. À droite, onze lignes parallèles. Leur espacement n’est pas parfaitement identique mais nous apprécions la droiture des lignes. À gauche de la séparation, deux chèvres au corps et aux pattes semblables. L’une est néanmoins beaucoup plus aboutie que l’autre : sa tête, perchée au bout d’un long coup, a un port altier et les sabots sont représentés sous la forme des empreintes laissées sur le sable ou dans la boue. Les cornes sont rejetées en arrière.
Nous n’avons pas la prétention d’avoir fait une découverte car l’endroit est très fréquenté. Cependant, après plusieurs googlings dans le but de connaître le nom éventuel donné au panneau, je reviens bredouille. Je n’ai trouvé aucune photo les représentant. Face au vide digital, je baptise ce panneau Captive Goats Panel.
Hein qu’elles sont craquantes ?
Nous réalisons que les pieds des falaises visés initialement sont vides de tout dessin. The Owl Panel est beaucoup plus à gauche, vers l’est. Mais tout est lié. Si nous étions allés directement au but, nous aurions raté ce panneau.
Nous longeons donc les falaises vers la gauche et comme l’homme a toujours eu horreur du vide (il y a pris exemple sur la nature), nous trouvons quelques dessins, disséminés ça et là.
Comme ce bonhomme, isolé, aux larges mains.
Puis cet autre bonhomme que je vais nommer Charlie. Mais où est Charlie ?
L’est là, bien sûr !
Toujours à la recherche de The Owl Panel, nous trouvons un panneau conséquent, aux multiples dessins.
Remarquez, à gauche de Stefano, après la cassure de la falaise, un magnifique bélier au corps bien trapu. Son corps n’a pas totalement été évidé mais les pattes et les cornes sont plus marquées.
Quant à la partie à droite, il semblerait bien qu’il y ait eu deux artistes différents, un plus novice que l’autre : les trois personnages du bas sont parfaitement dessinés et détourés tandis que ceux du haut sont beaucoup flous.
Nous poursuivons notre chemin, le long de la falaise, et arrivons à destination.
The Owl Panel
Caché dans l’angle, une forme anthropomorphique, plus grande que Stefano.
Des chèvres, joliment dessinées, un oiseau un peu déplumé et … et The Owl.
Nous décidons de commencer notre journée de demain en revenant ici. L’ombre nous empêche de faire une photo d’ensemble.
Juste à côté, moins visibles car dessinées sur une surface moins foncée, d’autres chèvres.
Stefano part en exploration afin de déterminer si une descente plus directe est possible. C’est que l’heure tourne et que le programme de la journée est encore long.
Ça passera, me dit-il. Je le rejoins, confiante. Car je sais que plane toujours la menace de GVAP s’il m’arrive quelque chose. GVAP, pour ceux qui auraient oublié, ce sont les initiales des multiples prénoms de mon Pôpa : Georges, Vincent, Antoine, Philippe.
La descente se fait prudemment, en prenant notre temps. Nous arrivons pile là où nous voulions arriver, à l’endroit où le sentier traverse Kane Creek.
Tout à l’heure, lorsque nous commencions la montée, un groupe de deux motards est venu perturber le silence environnant. Notre montée s’est fait au bruit des motos pétaradantes avant qu’ils ne disparaissent sur la mesa. Je m’était offusquée car persuadée d’avoir vu une interdiction empêchant les motos d’emprunter ce sentier.
Nous arrivons en même temps qu’eux au Kane Creek et lâchons quelques insultes, persuadés de notre bon droit. Espérons qu’ils ne nous aient pas entendus car après vérification, ils étaient dans leur bon droit. Ooops, sorry ! N’empêche que c’est un crime de leur avoir ouvert ce sentier.
Nous reprenons la voiture et allons nous garer un peu plus bas, là où se garent les trailers transportant motos et quads.
À suivre…