Programme du jour : visite de The Citadel, l’un des nombreux trésors de Cedar Mesa.
Nous avons fait dodo dans la voiture à la Kane Gulch Ranger Station. Hier soir, nous avions laissé une vitre de la voiture légèrement ouverte. Ce matin, à l’intérieur de la voiture, les vitres et le pare-brise sont recouverts d’une épaisse couche de givre. C’est sans doute pour cela que cette nuit, en ouvrant les yeux, je n’ai plus vu d’étoiles…
Nous sortons de la voiture alors que le soleil apparaît timidement. Le ciel est bleu et les gants sont de rigueur pour la préparation du petit déjeuner. Les doudounes également sont mise à contribution. L’eau met une éternité à chauffer. Bon, nous avons commis une erreur de débutants : nous avions laissé la bonbonne de gaz dehors et … la pression dans la bouteille n’est plus suffisante en raison du froid. Nous trépignons en attendant que l’eau se mette à frémir… Tant par impatience que pour nous réchauffer. Le froid mord, ce matin. Bon, le café finalement sera tiède.
Le temps de déjeuner et de ranger la voiture, qu’il est 8h30 passé. Tout bien considéré, nous n’avons pas vraiment gagné du temps à dormir ici. Mais au moins nous n’avons pas consommé d’essence inutilement.
Nous quittons la ranger station en direction du sud, à la recherche d’une piste répondant au nom de Cigarette Spring Road. Ici aussi,c’est un endroit que nous connaissons. puisque nous avions rejoint la voiture par cette piste lors notre balade à Road Canyon, pour aller admirer les Seven Kivas.
Nous garons la voiture lorsque la piste devient trop rough. Nous préférons marcher plutôt que d’abîmer la voiture de location …
Nous sommes sur les terres du BLM. Ici, les coupes de bois sont interdites …
Nous suivons la piste jusqu’à arriver au bord du rim, surplombant Road Canyon. En 2011, c’est à cet endroit même que nous étions ressortis du canyon.
Cette fois, nous ne descendons pas mais longeons le rim, en gardant Road Canyon sur notre gauche.
Au loin, à l’horizon, les Bears Ears Mountains.
Nous marchons ainsi une petite heure et arrivons en vue des Seven Kivas.
Difficile de les distinguer sans une paire de jumelles ou un zoom.
Stefano me montre une falaise.
Je plisse les yeux, suis chacun des plis de la falaise et mon regard s’arrête sur quelque chose dont les angles ne sont pas naturels…
Le zoom du Panasonic de Stefano est redoutable.
Stefano en plein travail d’intérêt général (remise en l’état d’un cairn) …
Sur le slick rock, le marquage d’un sentier a de l’importance : il permet de progresser sans abîmer le crust.
Sur la branche gauche de cet arbre, une griffe pointe un rocher : ce rocher n’est autre que The Citadel.
Le voici…. Pour y accéder, deux solutions : le fond du canyon ou cette étroite bande de rocher.
Nous descendons d’un ou deux ledges pour nous mettre à bonne hauteur. Il y a un peu de scrambling. Tout ce que nous aimons !
Nous suivons la corniche. Lorsque nous arrivons à proximité du passage étroit, nous sommes encore trop haut.
Les cairns nous emmènent derrière le promontoire où nous testons l’adhérence du vibram de nos semelles.
Ça y est, nous sommes presque à niveau.
Vu de près, le passage qui nous semblait étroit ressemble à une autoroute.
Et voici The Citadel et les premières constructions. Magnifiques !
L’état de conservation du site est excellent.
À proximité du site, un rocher solitaire, dont le profil rappelle celui d’un être humain.
À l’intérieur d’une pièce, un enduit noir… Le haut de l’ouverture est renforcé de troncs et une branche perpendiculaire assure la résistance du tout.
La vue que les habitants pouvaient contempler chaque matin…
Travail de précision (1).
J’ai beau chercher, je ne trouve pas un seul petit morceau de poterie. C’est un peu la déception…
Nous envoyons notre message SPOT du jour (2).
Petit mur de pierre, non loin de là, sur le ridge (3).
Nous prenons gentiment le chemin de retour. Stefano a encore quelques surprises dans sa manche.
Ce lieu est magique et c’est vraiment à regret que nous nous en arrachons.
Certains avancent que le choix de l’emplacement de ce site fut basé sur la facilité à le défendre… Effectivement, difficile de contester ce point. Le seul accès est ce chemin de pierre. En empêchant quiconque de passer sur ce chemin, le lieu est en sécurité.
Moi, je suis persuadée que la raison majeure est la beauté du lieu et surtout le rocher au profil humain.
Un dernier regard et nous repartons.
Stefano en pleine contemplation : une vie ne suffirait pas à tout explorer… Mais, vivement la retraite : nous aurons plus de temps qu’aujourd’hui !
Nous retrouvons la piste…
… et la voiture à l’endroit où nous l’avions garée (ce qui n’est jamais gagné d’avance !).
Nous reprenons la direction de Blanding.
Voici une magnifique vue du Comb Ridge : nous imaginons aisément la frustration des colons lorsqu’ils se sont retrouvés face à cette barrière infranchissable.
La journée n’est pas finie… À suivre.
Autoportraits du jour
En fond, notre rocher fétiche.
Un peu plus loin, sur le ridge.