The Blocks, San Rafael Swell, Utah

Visite d’un coin peu connu du San Rafael Swell, appelé The Blocks. Bien que nous ayons dû fuir l’orage et écourter notre visite, l’endroit reste intéressant à visiter. En fin de journée, nous avons visité Dutchmens Arch, qui elle se trouve à proximité de l’endroit où nous avons garé la voiture.

Le temps est sec au réveil, quelques nuages se dissolvent dans le ciel…

Je pense qu’il va falloir qu’on s’habitue à ce type de temps, et aux 30% de risque d’orage annoncés quotidiennement, à cause de la mousson.

Nous empruntons la I-70 jusqu’à la jonction de Temple Moutain Road, désormais familière.

Nous bifurquons néanmoins sur la droite en direction de la Dutchmens Arch.

C’est une toute petite arche, une “archette” comme dit Stefano. Très vite, l’étroitesse de la piste et son état nous dissuade d’aller plus loin. Sagement, nous laissons la voiture à proximité de l’arche et décidons de rejoindre le trailhead à pied.

Un knoll comme ils appellent ce type de formation géologique ici (1). as un nuage dans le ciel, le temps s’est remis au beau fixe (1).

Le sentier s’appelle Devils Racetrack mais n’est pas vraiment un sentier. C’est plutôt une piste pour ATV (quads), classée très difficile.

Ce sera la première partie de la balade, il est ensuite prévu de le quitter pour un faint trail qui nous emmènera au pied de The Blocks, qui ne sont autres que de monolithes, jetés ça et là.

Par endroits, la piste est très abîmée, mais vraiment très très abîmée. Nous avons de la peine à croire que des quads (même pilotés par des experts) arrivent à passer (1). Voici un premier monolithe (2).

The Blocks depuis du bord du rim…

Notre terrain de jeux de la journée… Pas mal, non ?

Un œil averti (le vôtre donc) peut déjà constater que quelques nuages sont présents dans le ciel. Affaire à suivre.

Symphonie de couleurs (1) (2)… Nous avons bien cru que c’était un serpent… (3)

Au passage, nous observons une fourmi qui a les yeux plus gros que le ventre. Nous suivons de près ses tentatives pour amener cette aiguille de pin à la fourmilière. Elle y renoncera, n’ayant pu passer un obstacle (petite joueuse, va !).

Mais bon, remis à l’échelle, c’est comme si vous tentiez de porter un tuyau (même léger) faisant 5 fois votre taille, soit pour ma part, quelque chose comme 8 à 9 mètres. Pas facile !

Nous dépassons deux oil drills dont il ne reste pas grand chose, juste un marqueur indiquant ce que nous supposons être des coordonnées GPS et une date : 1966.

Le sentier s’arrête au dernier marqueur et ensuite, ce sont les route finding skills (…et quelques cairns) qui nous permettent de poursuivre notre route…

et d’atteindre le cœur de The Blocks et la base de notre premier monolithe.

Un dernier obstacle : un pré, un petit pré, qui n’a l’air de rien, mais habité par de méchantes herbes pleines d’épines bien acérées et bien pointues.

L’idée est de se balader ensuite librement et de contourner deux ou trois autres blocs.

Mais c’est sans compter les méchantes nuages noirs qui ont profité de notre pause Clif Bar au pied du premier block pour venir s’amonceler non loin de nos têtes….

Heu… nous distinguons la pluie qui s’en échappe et surtout entendons des roulements de tonnerre.

Argh, pas cool, mais pas cool du tout. Le problème avec les orages, c’est qu’il n’y a pas de recette miracle pour échapper à la foudre… Bien sur, il y a des consignes de base, comme éloigner tout objet métallique, ne pas se mettre prêt d’un arbre, se faire le plus petit possible, …. mais bon, rien de sûr à 100%. Et ça, c’est pas bon….

Nous modifions donc notre itinéraire pour nous éloignons au maximum de la zone orageuse…

D’un côté, du ciel bleu, de l’autre, des nuages chargés d’eau et d’électricité…

Au lieu de partir à gauche, nous partons à droite, puis encore à droite car les nuages semblent irrésistiblement attirés par nous.

C’est une partie de cache cache, un peu stressante par moment, en fait, à chaque grondement de tonnerre.

Second block (au centre) que nous contournerons par la gauche…

Les règles du jeu sont les suivantes : ne pas se faire attraper par l’orage mais garder en tête que nous devons rejoindre le dernier oil drill.

En voici un troisième.

C’est maintenant un dédale de blocks et la course contre l’orage continue…

Même si nous sommes un peu “stressés”, ce petit arbre nous attendrit (1). Un autre block (2).

Nos pas nous conduisent au bord d’un canyon.

Il nous faut longer le rim (avec tous les détours que cela implique, le rim n’était jamais une ligne droite). Mais le soleil est revenu et même si quelques nuages noirs traînent encore de çà de là en déversant même de la pluie par endroit, nous n’entendons plus de tonnerre.

Il semble bien que nous ayons gagné la partie de cache-cache.

Celui-là, c’est un vrai…

Par endroit, les nuages se sont transformés en troupeau de moutons.. Bêêêê ! (1).

Nous remontons à notre marqueur (il n’a pas bougé depuis ce matin …) et retrouvons le sentier (2).

L’endroit où la piste s’arrête brusquement. Le BLM n’a pas lésiné sur les moyens et s’est montré très convaincant pour empêcher les jeeps et autres quads de passer…

Il est 16h. Wow… Que le temps à passé vite. Goûter réparateur et en route pour le dernier tronçon.

Au loin, nous distinguons encore quelques nuages qui lâchent de la pluie (1)…

Nous nous aimons bien les autoportraits et les arbres morts. (2)

Nous étions là-bas à la base The Blocks, il y a quelques heures (3)…

De retour sur la piste, nous commentons avec enthousiasme notre journée.

Nous arrivons à la voiture aux alentours de 18h.

La lumière est encore belle.

Nous en profitons donc pour faire quelques photos de Dutchmens Arch,

tout en jouant à cache-cache.

Peut-être que demain il nous faudra trouver un car wash, non ?

Nous reprenons la voiture et discutons de la chose la plus importante de la journée…

Qu’allons nous manger et surtout où allons nous manger ? Nous options pour la Rays Tavern à Green River, en espérant qu’il n’y aura pas d’attente. Bien nous en pris… En plus du personnel accueillant, des tables vides, d’une climatisation gentille (nous ne sommes pas obligés d’enfiler deux polaires et de protéger notre gorge avec une écharpe), la nourriture est excellente ! Très bon choix, à conseiller. Sans doute y retournerons-nous demain.

Demain ? Mais non…. Car si le temps est plus clément que notre tentative précédente, nous passons la nuit sous tente !