Les Two Swiss Hikers ne sont pas sur le même pied d’égalité aujourd’hui. Les deux travaillent, certes, mais un au bureau tandis que l’autre est à la maison. L’un doit faire 8h au moins, l’autre… ce qu’il ne fait pas aujourd’hui, il le fera demain. À 10 heures, le ciel bleu et le soleil m’appellent. Je ne peux décidément pas rester enfermée, même si la bise souffle. Et si la bise souffle en plaine, elle ne manquera pas de souffler à La Dôle.
À 11 heures environ, la TSH mobile est garée à Bonmont.
Je pars direct dans la forêt. La Dôle est devant. Y’a plus qu’à.
La montée commence tout tranquillement. Je longe un petit ruisseau, peut-être le ruisseau de la Côte de Bonmont. Mais sans garantie.
Il y a même une petite chute d’eau, lorsque l’eau, captée par un réservoir, s’en échappe. À proximité, une yourte artisanale.
Monter à La Dôle n’est pas si facile que ça. Contrairement à Rome, tous les chemins n’y mènent pas. Les routes forestières se croisent, s’enchaînent, certaines semblant partir dans la bonne direction alors que…
Heureusement la signalisation jaune est là, lorsque le doute est trop grand.
Je voudrais éviter un bout de sentier que je trouve trop raide. Il ne fait que couper le fromage entre un virage de route.
Sans trop savoir comment, je m’y retrouve quand même. Le bon côté de la chose est que c’est un passage vraiment sympa, bordant une combe, offrant une bonne visibilité et un chouette sous-bois recouvert d’herbe.
L’arrivée sur la route.
Plus qu’une heure cinquante de montée. J’espère quand même aller plus vite et me mets un challenge : y arriver en moins de 1h30.
Un des bâtiments du lieu-dit Le Bauloz.
La neige commence a envahir le chemin
Lorsque j’arrive sur la route, au dernier virage avant le chalet de La Dôle, je me résous à mettre mes crampons.
Le chalet de La Dôle. Rester enfermée aurait été un crime, n’est-ce pas ?
Les crampons ayant fait leurs preuves lors de nos précédentes sorties, je décide de monter par le plus court chemin au Col de Porte. Le sentier, bien que raide, est très agréable car les empreintes laissées par les précédents randonneurs sont bien marquées et la neige bien tassée.
Petits arbres sur le sentier. Je les trouve jolis.
Arrivée au col, le vent qui était présent depuis le chalet forcit brusquement. La Gore-Tex fait l’affaire.
D’ordinaire, à cette époque de l’année, seules les flèches jaunes émergent de la neige.
La croix du Col de Porte.
Je ne suis pas la variante du sentier qui passe près du bord de la falaise. Je prends la variante moins exposée qui longe le mur de pierre sèche, du côté des remontées mécaniques.
Et voilà le travail !
Je ne m’attarde pas et commence la descente. Il est 13h30 et je voudrais passer par La Barillette pour descendre.
La Barillette que l’on voit d’ailleurs à l’extrême gauche. Mais pour y aller, ce n’est pas une ligne droite comme on pourrait le croire.
Bye bye !
Il me faut descendre dans le böcc pour remonter sur la crête opposée avant de prendre la direction de l’antenne.
Un troupeau de chamois est en bas. Je compte pas moins d’une vingtaine de bêtes qui ne sont vraisemblablement pas en déficit calorique. Ils courent dans tous les sens. Je les observe un long moment. Un décide de piquer un sprint, un autre le suit. S’ensuivent des changements de direction radicaux et brusques avant que l’un des deux ne s’arrête pour brouter comme si de rien n’était.
Au chalet, je croise ma trace de tout à l’heure. La boucle ne sera par parfaite mais comme je n’enregistre pas mon tracé, personne ne le verra.
Ce sera l’ultime montée.
L’antenne de La Barillette.
Je rejoins la route, passe le chalet de la Barillette (classé en note 2 – monument d’importance régionale – au recensement architectural du Canton de Vaud) et commence la descente par la route forestière que nous empruntions pour descendre en vélo, lorsque nous habitions la Rippe et surtout que nous étions jeunes.
Ma seule petite préoccupation est de retrouver la voiture avant la nuit. Je sais plus ou moins où elle est, mais une fois arrivée sur la route, il faudra décider si elle est à ma droite ou à ma gauche.
Lorsque je rejoins la route, une tache jaune me fait un clin d’œil à moins de 25 mètres.
Je suis ravie de ma journée même si, tout au long de la balade, je me suis rendue compte que le fait de ne pas la partager avec l’homme de ma vie la rendait un peu moins belle.
Autoportraits du jour
Y’en a pas…