Nous venons de quitter Sego Canyon et partons vers Crescent Junction, puis empruntons la US-Highway-91 qui file directement à Moab. Là encore, les souvenirs resurgissent. Nous avons passé des moments extraordinaires ici, tant en randonnée pédestre qu’à VTT. Vivement nos prochaines longues vacances (pas encore planifiées, malheureusement) ou la retraite. Nous suivons ensuite la SR-313 qui monte à Island in the Sky, un des trois districts de Canyonlands. Nous nous arrêtons un peu avant d’avoir parcouru 4 km. Une barrière, un parking et un début de piste. Nous sommes à la South Fork de Sevenmile Canyon.
Snake in Mouth Panel
Nous suivons la piste qui nous fait traverser une zone de buissons assez dense. Nous débouchons ensuite dans le wash, délicieusement sablonneux (!). Avant d’entrer dans le canyon, Stefano nous dirige vers une falaise orientée nord-ouest. Il nous faut monter un peu, pour sortir du wash et arriver au pied de la falaise.
C’est là que nous attend le Snake in Mouth Panel.
Lors de notre toute première observation, nous n’avions pas compris le sens littéral de Snake in Mouth. Nous n’avions vu que que deux serpents, dont un assez proche du personnage de gauche, qui semble vouloir le happer.
Ce n’est qu’après, en regardant de plus près – ce qui est plus facile à dire qu’à faire vu que le panneau est en hauteur – et parce que Stefano avait lu quelques articles le concernant, que nous avons réussi à discerner le serpent dans la bouche du personnage de droite.
Sur cet agrandissement, trois choses sont à observer. D’abord, évidemment, le serpent dans la bouche grande ouverte du personnage. Ensuite, la couleur de ses yeux et celle du serpent dans la bouche apparaît légèrement différente. En consultant le blog Singing Desert, cette couleur serait du bleu. Sur le moment, nous n’avons pas vu cette différente subtile. Mais les photos montrées sur le site de Singing Desert montrent bien du bleu. Enfin, la forme posée sur la main, qui ressemble à un oiseau dont les membres supérieurs semblent déplumés.
Vu de ce que nous appelons désormais le contexte.
Nous reprenons notre marche vers l’entrée du canyon.
Sur une paroi, une chèvre solitaire.
Seven Mile Canyon. Pour l’instant, le canyon est encore large et peu profond.
Et là, ce sont nos copains les cottonwood trees.
Kokopelli Panel
Non ce n’est pas un kokopelli mais plutôt ce que nous appelions, lorsque nous étions petit, un perce-oreille (forficule). Il est cependant tout près du Kokopelli Panel.
Kokopelli Panel dont voici un premier aperçu. Au centre de la photo, dans le prolongement de la coulée noire. Le panneau n’est pas accessible.
Le panneau mérite bien son nom. Des Kokopellis, il y a en, et pas qu’un peu.
Nous regrettons de ne pas pouvoir nous rapprocher un peu plus du panneau. Les photos se font au zoom et donc nous avons peu de marge pour exposer les détails.
Le Kokopelli est un personnage mythique issu des croyances des Native Americans. Les sources divergent quant à ses fonctions : certaines y font référence comme un symbole de fertilité, de bonne fortune et de prospérité. Nous, nous nous rappelons avoir lu, au musée de Blanding, The Edge of the Cedars State Park, qu’il pouvait être voleur d’enfants voir même violeur. Une chose est sûre : ils sont toujours représentés courbés en avant, avec une flûte.
Centipede Panel
Un peu plus de 1 km plus loin, nous arrivons au Centipede Panel. Un centipede n’est rien d’autre qu’un mille-pattes. On voit que de l’anglais au français, le nombre de pattes a été multiplié par 10. Ah ces français, toujours dans la démesure ! ;-)
Le panneau est dans une alcôve et les dessins sont peints sur ce que j’appellerai le plafond de l’alcôve, à l’intérieur d’un petit dôme.
L’alcôve se situe sur la droite de la photo ci-dessus.
On remarque, au bas, deux paires de formes anthropomorphiques. Les voici, agrandies.
Histoire de cottonwood trees.
Lonesome Shaman Panel
L’étape suivante de notre promenade est le Lonesome Shaman. Pour être seul, il est seul.
Le voici un peu plus grand. Il est multicolore. Par rapport à la photo ci-dessus, nous avons optimisé les couleurs afin que toutes ressortent.
The Guardian Panel
The Guardian sera notre dernière étape. Nous n’irons pas plus loin dans l’exploration de Seven Mile Canyon.
Nous sommes cruellement déçus. Le panneau est moitié à l’ombre, moitié au soleil. Notre tâche de photographe amateur va être rude, voire impossible.
Nous nous posons à l’ombre (oui, car nous sommes loin des -6° du début de notre séjour) en nous disant que le soleil va forcément tourner. Après plus de 30 minutes à tenter de faire une sieste, nous nous rendons à l’évidence. The Guardian est bien gardé. Le soleil s’en charge.
C’est vraiment une mission impossible.
Voici la seule photo que nous ayons pu faire.
Il ne nous reste plus qu’à rebrousser chemin. Mais Stefano a encore un tour dans son sac (sa liste de choses à voir est inépuisable). Nous allons traverser la route qui monte vers Canyonlands pour aller voir d’autres panneaux. Mais avant de traverser cette route, nous avons droit à encore un petit panneau de pétroglyphes.
De gauche à droite, on distingue : une chèvre qui jaillit, des lignes de pointillés (peut-être une représentation de pluie), un chien (renard, loup) qui semble tout droit sortie d’un dessin animé, un serpent (ou de l’eau), des pieds, encore une chèvre au-dessus d’un kokopelli.
Nous avançons en direction de la route.
A suivre…
Flore du jour
Autoportraits du jour
En attendant que le soleil veuille bien tourner, il faut bien nous occuper, non ?