Aujourd’hui, programme chargé : balade sur la Cottonwood Canyon Road, à la découverte de Round Valley Draw, un slot canyon, puis de Yellow Rock, en passant par Grovesnor Arch.
Débout à 6h et petit-déj dans notre petite cabane en rondins de bois à Tropic, avec comme décor le lever du soleil sur une prairie avec au fond une chaîne de collines.
Wouah, quelle belle journée en perspective !!!
Tout simplement magique !
Nous repassons par la route goudronnée qui mène à l’entrée de Kodachrome Basin, et qui devient ensuite la Cottonwood Canyon Road, une route en terre battue qui relie Cannonville à la US-89.
Le GPS annonce 40 km pour 4 heures. OK, ça c’est dit… Nous savons à quoi s’attendre en terme de qualité de route…
Ah, au fait, il y a des nuages, mais le soleil devrait gagner la bataille.
Nous garons la voiture tout au début de la piste partant en direction du slot canyon.
Son nom : Round Valley Draw (1).
Une piste nous mène a l’entrée (2)
Ooops, ça commence par une paroi abrupte de quelques trois/quatre mètres à descendre (3)…
On ne voit pas très bien le fond (c’est très étroit et assez sombre) et notre devise étant « pas de risques inutiles », nous optons pour le plan B, à savoir prendre une autre entrée.
Pour cela il faut monter à proximité du rim (1) puis suivre le sentier qui le longe (2). Nous nous approchons à plusieurs reprises du bord et constatons que le canyon est vraiment très profond. Nous arrivons sur une mesa et faisons 100% confiance au GPS qui nous guide de la brousse vers le sentier (3).
Nous commençons la descente en suivant le lit d’un wash qui rejoint le canyon.
La descente est super raide dans un terrain très instable, mais le risque est contrôlé (1).
Notre point de chute est la jonction entre le Round Valley Draw et le Upper Hackberry Trail (2).
Ça y est, nous sommes au fond ! (3)
Comme prévu nous remontons le canyon pour tenter de rejoindre ce qui aurait dû être notre point de départ. Nous partons du principe bien connu chez les humains comme chez les lapins qu’il est plus facile de monter que de descendre.
Le canyon est vraiment très étroit par endroits, la roche est striée et certains jeux de lumières provoqués par le soleil la-haut, tout là-haut dans le ciel sont tout simplement magiques.
Premier obstacle : un gros rocher en devers bloque le passage.
Stefano le passe sans problème grâce à une technique toute particulière : comme le passage est étroit, il prend appui des deux côtés de la paroi avec ces pieds et avance ainsi en gagnant de la hauteur. La taille de mes gambettes ne me permettant pas de l’imiter, c’est un peu plus problématique pour moi.
J’utilise la technique « dos d’un côté, pieds de l’autre » pour monter. Ensuite, c’est un peu plus artisanal. Au final, Stefano me tire. Mais bon l’objectif est atteint. Le premier écueil est passé (j’y ai laissé au passage un peu de peau des coudes et des genoux).
Le canyon se fait de plus en plus étroit, il faut même quelques fois enlever le sac et passer de profil.
Nous rencontrons encore quelques passages plus exigeants et appliquons chacun notre technique décrite ci-dessus.
Nous y sommes. Nous avons rejoint le premier obstacle qui nous a obligé à passer au plan B.
Vu du bas c’est moins terrible. Néanmoins, il faut réfléchir (et oui, ça nous arrive même pendant les vacances).
La décision est prise. Je passe en premier avec une corde pour hisser les sacs si je parviens en haut.
Je me lance…. et ça passe et sans aide extérieure !!! (bon il faut dire qu’il n’y avait pas grand-monde pour aider). Yes !!!
Bon j’y laisse quelques morceaux supplémentaires de peau des coudes et des genoux, mais qu’importe !
Hisser les deux sacs n’est qu’une formalité et Stefano escalade comme prévu ce petit mur très facilement.
Nous rentrons à la voiture en commentant avec animation notre balade du matin. Beaucoup de premières expériences. Énormément de bonnes sensations ! Nous sommes tout excités.
La route est maintenant visible, au pied de la falaise blanche.
Une Clif Bar et nous reprenons la piste pour 25 km, question de faire un petit détour motorisé pour aller faire quelques photos de la Grosvenor Arch.
Un beau chemin goudronnée y mène.
La voilà !
L’arche et ses environs.
Nous reprenons la route et arrivons à notre deuxième trailhead de la journée : Yellow Rock.
Nous le voyons au loin. C’est un énorme mamelon de pierre nue jaune et rose.
Y accéder nécessite une grosse grosse suée par un sentier très raide au terrain très … fuyant…
En se rapprochant nous distinguons mieux les détails de la roche…
La pierre présente l’aspect d’une carapace de tortue. Les écailles ont un diamètre d’un mètre environ.
Par endroit la roche est striée de toutes les nuances de jaune…
avant de virer au rose.
Un véritable kaléidoscope.
Au sommet la vue est a 360 degrés. Tout simplement breathtaking comme aiment à dire les locaux.
Cette fois, pas moyen de faire une boucle… Nous redescendrons par le même chemin que celui emprunté à l’aller, en suivant le wash (1) jusqu’au parking. Chic, la voiture est encore là, (2) dominée par une belle falaise jaune-orangée (3).
Nous rencontrons deux couples d’autrichiens, avec qui nous discutons quelques minutes, en anglais et en allemand.
Ils voulaient monter à Yellow Rock mais nous le leur déconseillons car il commençait à se faire tard (l’aller-retour prend 2 bonnes heures).
Nous faisons un échange de prises de photos et avons même droit à un court jodler tyrolien en live … Un jodler, c’est à peu près comme ceci
Excellent !!!
Nous reprenons la voiture et continuons sur la Cottonwood Canyon Road vers Kanab.
Nous longeons la Pariah River.
Ce soir nous mangerons au chinois de Kanab… Stefano en meurt d’envie !