Pour rejoindre notre prochaine destination, le Rochester Panel, nous traversons le village d’Emery, 288 habitants au recensement de 2010, dont 13% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et 51% de la population pense que le changement climatique est une grosse farce.
Voilà, je vous ai présenté Emery. Inutile de dire que nous ne nous y arrêtons pas, mais allons directement au départ du sentier menant à Rochester Panel.
Trois voitures sont déjà là. Nous allons donc rencontrer nos premières âmes de la journée.
Le sentier est bien tracé et nous fait suivre le canyon, à mi-hauteur.
Voici le premier aperçu du site. Nous dirons que c’est notre plat de résistance.
Un peu plus au sud, le dessert. Hein que ça valait le coup de nous lever ce matin, à 5h50 ?
Pas de panique. Nous allons gentiment décortiquer tout ça.
D’abord, il y a quatre bêtes étranges et inquiétantes, avec langues dehors et des bouches pleines de dents qui ne ressemblent pas du tout, mais vraiment pas du tout, à des molaires de ruminants. Moi je dis Scary!
Ensuite, un ours semble en train de faire un bisou à un cerf, mais les contes de fées mentent toujours. Il est tout simplement en train de l’attraper pour le boulotter. Et si l’ours lâche sa prise, le petit bonhomme, à gauche, armé d’une lance, ne lui laissera pas de seconde chance. On notera le bébé ours (peut être même un second plus petit le suivant), derrière la maman. Ce qui la rend encore plus féroce : elle a une progéniture à nourrir.
Bon allez, j’enlève le rectangle blanc et deviens plus soft.
Mais, notez qu’il y a quand même un beau serpent à la bouche ouverte (1), une araignée (oui oui, y’a bien huit pattes) (2). Dans le fouillis de dessins de la partie (3), un point tout particulier retient mon attention : en haut de l’arche (ou arc en ciel), regardez la tête qui émerge, avec ses yeux ronds et ses antennes. Moi, j’adoooooooooooooooooooore.
Nous prenons bien soin de ne pas nous focaliser seulement sur les grands panneaux.
La partie (1) est celle qu’est en train de prendre Stefano, bien à l’abri des regards mais finement dessinée. Ensuite (2), il y a cette ligne qui traverse le panneau principal, de haut en bas, sur laquelle sont posées, à intervalles plus ou moins réguliers, des cercles. Ces cercles ont une signification, c’est certain. Mais laquelle ? J’opte pour un axe temporel où chaque cercle représente un événement particulier. Et puis, les immanquables graffitis des temps modernes (3).
Allez, je ne résiste pas. Encore quelques détails.
Lui, l’a pas l’air commode. Ferme la bouche et cache tes dents !
Au centre, cet oiseau aux grands yeux est une perle. À gauche, la chèvre stylisée en est une autre.
Là, en bas à gauche, un chasseur menaçant une chèvre. Il la menace en brandissant une lance et … je vous laisse finir. Le petit bonhomme à droite de la double flèche est sympa aussi, avec un bras sur une hanche et ses doigts de pied bien écartés. Quant aux autres formes anthropomorphiques, je vous laisse juger.
Il nous faut partir. La journée n’est pas finie, et de loin.
Nous quittons à regret ces lieux magiques.
Au parking nous sommes seuls. Nous aimons bien comment le panneau a été décoré.
A suivre…
Autoportraits du jour
Devant le Rochester panel.