Au programme aujourd’hui, une randonnée avec départ de la station de Riffelalp direction le sommet du Hohtalli et retour à Riffelalp en passant par Berghaus Grünsee.
Réveil 6h30 afin de gratter à la porte du restaurant pour le petit-déj à 7h tapantes… Il ne s’agit pas de perdre une minute. Nous ouvrons les rideaux et le Mont Cervin est là, le sommet baigné par le soleil matinal. Le ciel est bleu bleu bleu et nous trépignons d’impatience…
Stefano fait le chameau, une vieille habitude prise lors de nos loooooooooooooooongues vacances… et qui consiste à boire le plus d’eau possible avant le départ.
Aujourd’hui, nous prendrons le train qui monte en direction du Gornergrat mais nous arrêterons au second arrêt, la gare de Riffelalp. Nous sommes à 2’211 mètres.
Nous montons dans le train et nous retrouvons presque par hasard en pôle position. Derrière nous des japonais s’exclament bruyamment en admirant le Mont Cervin et nous rions de leur enthousiasme enfantin.
À la gare de Riffelalp, nous sommes les seuls à descendre. Nous suivons la voie de chemin de fer d’un petit train menant à un hôtel, le Riffelalp Resort. Nous marchons dans une forêt de mélèzes, à l’ombre. L’air est vif. À peine 10°.
L’hôtel est en vue et presque en même temps le Mont Cervin. Magnifique.
Nous allons monter à flanc de montagne. Le sentier est visible de loin et bonne nouvelle, il n’attaque pas la pente perpendiculairement.
Aujourd’hui encore, difficile de rester concentrés sur le sentier. Deux pas les yeux en bas, quatre pas les yeux en l’air… Pourquoi ? Devinez ?
Un troupeau de chamois coupe le sentier et dévale la pente à toutes jambes. Leur agilité et la précision de leurs pas nous laisse rêveurs.
10 minutes après avoir passé l’hôtel, nous avons pris un peu de hauteur et n’avons plus vraiment froid. Les polaires se retrouvent au fond du sac.
Nous progressons gentiment…
Nous contournons le Riffelberg par le pâturage dit de Dristelen.
Nous n’avons croisé encore personne. En faisant abstraction des poteaux des téléphériques et autres remontées mécaniques qui polluent le paysage (soyons honnêtes), nous pourrions nous croire loin de toute civilisation.
Gagenhaupt. 2568 mètres.
Nous quittons un instant le sentier pour aller admirer (encore une fois) le Mont Cervin…
La lune est là… Lucky us!
Nous apercevons bientôt le Gornergletscher (glacier du Gorner) et les jumeaux, Pollux et Castor.
Et puis, un plan d’eau.. de la taille d’une grande mare. L’eau est calme et le Mont Cervin s’y reflète parfaitement.
Une vie ne suffirait pas à décrire la beauté du lieu, même si nous ne sommes plus seuls (et de loin). Eh oui non loin la gare de Rotenboden déverse un flot de touristes.
Vous n’y croyez pas ? Ah bon, en voici la preuve…
Quelques dizaines de mètres plus loin, Riffelsee. Des algues ajoutent du relief à l’eau.
Stefano, en pleine action.
Fuyant la foule, nous suivons un sentier en contrebas du Gornergrat. Ce sentier nous a été conseillé par un collègue, venu en reconnaissance 2 semaines plus tôt. Merci Adrien !
La vue sur le Mont Rose est juste extraordinaire.
Nous laissons le Mont Cervin derrière nous… Heureusement, car le sentier est maintenant assez exposé et il ne s’agit pas de marcher le nez en l’air.
Mais bientôt le sentier change de direction et se dirige résolument vers le haut. OK, c’est le moment de monter au Gornergrat. Nous nous y attendions. 400 mètres de dénivelé.
Nous croisons quelques personnes qui en descendent, dont un couple, le mari en chaussures de ville ! Sa femme, un peu mieux équipée, a le visage fermé et la mine renfrognée.
Il faut dire que nous sommes aux abords d’un passage un peu plus technique !
Nous arrivons bientôt sur le crête. À gauche, la station du Gornergrat. À droite, une arrivée de téléphérique qui nous parait très proche et surtout un sentier qui s’y dirige. Hum, voilà un endroit idéal pour le pique-nique !
Par moment, le sentier n’est plus très bien tracé et des mains-courantes sont fixées ça et là. Elles sont en piteux état. Quelques passages sur les rochers mouillés sont un peu plus “demanding”. Mais une chose est certaine.. La cabine du téléphérique qui nous semblait toute proche semble reculer à mesure que nous avançons !
J’ai faim !
Allez, un pique-nique à plus de 3’000 mètres, ça se mérite. Juste avant d’arriver, une plaque de neige nous rappelle que nous sommes en haute montagne. Derrière moi au bout du sentier, le Gornergrat.
Devant, tout proche, notre objectif !
Nous y sommes !
Assis sur un socle de béton, nous savourons notre sandwich sans beurre. Pour rien au monde nous n’échangerions notre place contre un repas chaud dans un grand restaurant.
Nous envoyons notre position SPOT à nos fidèles followers.
Une route redescend vers le petit lac, visible au loin. Étonnant : quoique bien tracée, elle ne figure pas sur la carte. Pas grave. Pour nous elle existe bel et bien !
La preuve !
Des pylônes hors d’usage gâchent un peu le paysage. Nous sommes pourtant certains que la commune de Zermatt aurait les moyens de les enlever. Tout comme ces filets qui défigurent ce petit lac.
Pour pouvoir cadrer en entier ce petit lac, Stefano, courageux, prend un peu de hauteur.
Moi, je m’assieds sur un rocher et ferme les yeux quelques minutes… C’est le gros coup de barre !
Du coup je prends mes photos assise…
Au bord du lac, une cabane abandonnée. Difficile de savoir quelle fût sa vocation.
Stefano me tend une main salvatrice et je me relève. C’est reparti !
Il y a un peu plus d’une heure, nous étions là-bas. L’arrivée du téléphérique est visible au loin. Le petit point sombre, au sommet de la montagne.
L’air est doux, la lumière exceptionnelle. Les Two Swiss Hikers ont un ange gardien, c’est certain.
Nous accélérons. Non pas pour gagner du temps, mais marcher rapidement permet de diminuer l’effort au niveau des genoux. Le chemin du retour est un mélange du sentier et de route (piste de ski), bordée de canons à neige.
Lorsque nous arrivons en vue de la vallée dite de Findelengletsche, nous apercevons un petit lac, le Grüensee. Stefano me dit que demain notre balade nous y mènera. Chic chic !
Nous trouvons un champ de myrtilles et d’autres baies noires, mangées l’année passée pour la première fois en Norvège. Ces dernières ont l’immense avantage de se cueillir par poignée ! Beaucoup plus efficace que de piquer une à une les myrtilles. Un peu moins goûteuses, cependant.
Le Berghaus Grünsee. 2296 mètres.
A partir de là, nous entamons le dernier tronçon de notre balade du jour : rejoindre la gare de Riffenalp.
Nous retrouvons la forêt de mélèzes et le vert tendre des aiguilles.
Ici, nous ne parlons plus de mélèzes mais de pins à aiguilles multiples (5 je crois), aux racines impressionnantes.
Nous attendons le train une dizaine de minutes et trouvons par hasard une place assise. Nous fermons tous les deux les yeux et nous nous assoupissons malgré le brouhaha ambiant.
Nous arrivons à l’hôtel aux alentours de 18 heures. Comme hier, douche puis dîner. Ce soir, le menu est exclusivement composé de mets locaux : raclette, charcuterie des environs y compris viande séchée de cerf et d’agneau, sorbet de coing. Le personnel est aux petits soins. La vie est belle !
Itinéraire du jour
Autoportraits du jour
Dans le train menant au Gornergrat.
Vers le pâturage de dit de Dristelen.
Puis, enfin, au Riffelsee (bon, ce n’est pas le meilleur autoportrait, mais …)
Allez, puisqu’on y est !
Monoportraits du jour
Allez, une fois n’est pas coutume. J’adore cette photo… Il y a le Mont Cervin, la lune et… et… mon amour. :-D
Et puisque nous y sommes….