À 11h31 précises, nous sommes au guichet de la Wahweap Marina afin de récupérer nos cartes d’embarquement pour le tour en bateau vers Rainbow Bridge.
Pas mal, pour deux touristes en vacances ! Nous sommes les premiers étonnés.
Nous avons une heure devant nous, et passons le temps à observer nos futures compagnons de bateau, dont la plupart parlent français, et à profiter de l’air climatisé (on en deviendrait presque accro), faire un tour au gift shop et … se réjouir de bientôt voir en vrai LE Rainbow Bridge. Dans ces conditions, une heure, ça passe vite, très vite même !
Nous voici bientôt embarquant sur le bateau… et nous dirigeant à faible vitesse vers le large… Nous traversons un “champ” de houseboats, de véritables camping-cars flottants. Un jour nous en louerons un et partirons une semaine explorer en kayak les mille et une criques du Lake Powell. Euh, en fait, ce sera donc pour plus d’une semaine !
Nous prenons bientôt de la vitesse. 3 jet-skis attendent. Nous passons, ils se précipitent dans notre sillage pour profiter des vagues. Les voici à l’œuvre.
Nous suivons le lit original du Colorado…
Au loin, dans la brume, la Navajo Mountain, une montagne sacrée de la nation Navajo.
Ces falaises rouges puis blanches témoignent de la variation du niveau de l’eau du Lake Powell.
Cette année est particulièrement sèche. Nous avons cru comprendre que le niveau du lac baisse de 1 pied (environ 30 cm) par semaine.
Teresa, notre capitaine, ralentit à chaque fois que nous arrivons à proximité d’un houseboat, afin de limiter la hauteur des vagues et ainsi éviter que de l’eau n’arrive sur le pont et fasse flotter les sacro-saints coolers remplis de sodas et de bière.
Nous arrivons bientôt en vue du canyon menant à Rainbow Bridge.
Dès lors, la navigation devient plus délicate, en raisons de l’étroitesse du canal.
Parfois, nous avons l’impression de pouvoir tendre le bras et caresser la roche.
Interdiction de se baigner, de pêcher et de camper.
Nous sommes arrivés au dock. Nous avons une heure, à la minute près, pour nous balader.
Premier aperçu du bridge. Au fond, la Navajo Mountain.
Et enfin, Rainbow Bridge dans toute sa splendeur. Lorsque le niveau du Lake Powell est suffisant, l’eau remplit ce petit wash. Le pont enjambe alors l’eau. La dernière observation date de 1999.
Deux charmantes rangers accueillent les visiteurs et répondent volontiers à toutes les questions. Par leur présence, elles s’assurent aussi que personne ne quitte le sentier car Rainbow Bridge est un lieu sacré pour les Navajo et les Hopi. Un permis est nécessaire pour aller plus loin.
Toujours prêtes à rendre service, l’une d’elle, Cindy, accepte même de nous prendre en photo, et nous fait poser de dos car c’est très romantique, dit-elle !
Elle n’hésite pas une seconde à s’allonger sur le sol, pour donner plus de profondeur à la photo.
Merci Cindy (1). Rainbow Bridge ;-) (2) (3).
Pendant que sa collègue me narre les croyances liées à ce bridge et m’explique que des cérémonies y sont encore organisées au mois de mai, Stefano s’essaye à la photo en noir et blanc.
Une heure top-chrono après l’avoir quitté, nous voici sur le dock.
Comme à l’aller, nous montons sur le pont supérieur, histoire d’être dehors, d’avoir la meilleure vue possible et surtout de ne rater aucune miette de ce tour.
Nous sommes en route depuis quelques minutes lorsque nous réalisons que nous avons oublié l’essentiel : le message SPOT… Damn it! Vite vite, nous l’allumons et envoyons le message.
Le soleil est plus présent qu’à aller et accentue la couleur verte des eaux.
J’aime ! J’adore même !
Ce rocher me fait penser à un énorme coquillage.
Nous avons deux heures devant nous et plein d’espace libre sur nos cartes mémoire.
Ouh là, nous n’allons pas vraiment dans la bonne direction.
Ici, à gauche de la photo, on distingue un rocher en forme de chameau. C’est le Camel Rock.
Le vent se lève, des vaques se forment. Il devient difficile de rester debout.
Des éclairs sont maintenant visibles et le ciel est un peu beaucoup torturé.
La marina est en vue avant que le ciel n’ait pu se décharger…
Nous accostons, saluons la famille de Genève avec qui nous avons papoté sur le bateau et leur souhaitons bon voyage.
Quant à nous, c’est l’heure de la Fiesta Mexicana de Page !
Itinéraire du jour
Autoportraits du jour
Juste avant de descendre du bateau pour aller voir Rainbow Bridge.
Je vous laisse deviner où et quand.
Sur le bateau…. Si nous (surtout moi) avons l’air un peu crispé c’est simplement car je ne maîtrise pas encore les autoportraits avec mon Canon Ixus 220. Acheté en Suisse avant de partir, il était destiné à remplacer le précédent le cas échéant. Ce qui était un énorme avantage pour moi lors de l’achat est en fait un handicap : il est trop petit pour mes grosses pattes et trop fin pour tenir facilement en équilibre. Pas cool.