Nous ne pouvions rester 6 jours à Grand Junction sans aller faire un saut dans la vallée des lapins, la Rabbit Valley. Quand même ! Je les imagine (les lapins) m’attendant, moi, Le Lapin, en formant une haie d’honneur. Stefano me trouve un peu mégalo, mais il va voir ce qu’il va voir !
Nous nous dirigeons donc vers cette vallée et ce sera notre transfert le plus long de notre séjour ici… presque 30 km !
Quelques voitures déjà au parking, des bikers qui se préparent. Stefano a compris (à force de devoir m’enlever les épines de cactus de la langue, le soir des jours de bike) qu’il me faut un petit échauffement.
Nous commençons donc par le practice trail…
… sauf que nous avons dû le prendre à l’envers car il faut pas mal pousser !
Mais… ça reste vraiment cool !
Bon… L’échauffement est terminé. Passons aux choses sérieuses.
C’est le moment de descendre car le Colorado est là, quelque part…
Entre un double-track sablonneux et un single-track sablonneux, vous auriez choisi quoi ? Ben au hasard, le double-track.
Va-t-il y arriver sans poser le pied à terre ? Pour moi pas de question…. Mon pied est déjà à terre… :-(
Maudit sable….
Nous progressions gentiment et doucement (doucement surtout…) moitié sur le vélo, moitié en poussant….
Mais la beauté du paysage nous fait oublier (enfin presque) la galère du sable….
Nous y sommes ! Le Colorado.
et des cailloux rouges à perte de vue… Par contre, pas de lapins en vue… Je suis EXTRÊMEMENT déçue !
Et c’est à ce moment, que dans une montée, Stefano se fait attaquer par une branche ! On ne rit pas, s’il vous plaît ! Pinpon, pinpon ! L’infirmière arrive et le répare.
Mais cette maudite branche nous oblige à poser le pied par terre, et une fois qu’un pied est par terre, en général, le second suit assez vite… Ça se termine par :
Dans l’ordre, de gauche à droite :
– Le Colorado
– La voie ferrée (et le train que nous avons loupé de quelques secondes… Maudite branche !)
– Le rim
– Et comme dit Stefano, une tache !
Et lorsqu’il s’agit de remonter pour rejoindre la voiture, mon chevalier servant prend en charge ma monture ! C’est cool (parfois) d’être une fille (1) ! Dernier tronçon… Tout plat. Parfait pour le cool down (2). Juste le temps pour un autoportrait raté (3) !
Au retour, arrêt chez Sport Authority pour l’achat d’un short de vélo pour moi, plus court et donc plus aérodynamique (et surtout que me permettra de descendre de mon vélo en cas d’urgence sans m’encoubler).
Et puis, en buvant un Chai Tea Latte, affalés sur un canapé au mall, j’aperçois un salon de coiffure. Pas un de ces trucs chichi, un où l’on va droit au but. Nous sommes dimanche, le salon ferme à 18h, il est 17h40. À 17h51, 20 dols plus tard, je ressors ravie. Une coupe à la tondeuse, comme j’aime.
Vocabulaire du jour
Weight-weenie / Fada du poids (mot à mot)
A biker owner (not even necessarily a rider) who is more concerned with how many milligrams a certain component saves off the bike’s total weight than with how to be a better biker.
Le propriétaire d’un vélo (mais pas forcément un biker) qui est beaucoup plus intéressé par trouver un composant allégeant son vélo de quelques grammes, que par par améliorer son niveau (de biker).
Autoportraits du jour
Heureux, comme Two Swiss Bikers en vacances !
Bon, reconnaissons que c’est un peu physique quand même. Nous sommes essoufflés, mais en même temps, si c’était trop facile, ce ne serait pas drôle !