Cette fois a été la bonne. Notre dernière balade en raquette était bien notre dernière balade en raquette. Les montagnes sont maintenant bien pelées et les températures suffisamment printanières pour nous inciter à sortir en mode hiker.
Nous avons quatre jours devant nous, dont trois que nous réservons à des balades, d’autant que la météo annoncée n’est pas mauvaise du tout. Et pour commencer ce long weekend, quoi de mieux qu’une bonne nuit de sommeil (presque 11 heures). Donc, pas étonnant qu’il nous faille un peu de temps pour sortir de notre « glauquitude ». D’ailleurs, je me permets une petite aparté concernant le mot « glauquitude » : certes il n’existe pas dans le Petit Larousse mais quelques googlings montrent qu’il est assez souvent utilisé, parfois même en tant que hashtag.
À midi, nous sommes garés au Groupement Forestier de la Serine, à notre place habituelle.
J’ai demandé à Stefano de ne pas partir comme un fou (tant au niveau du rythme qu’au niveau de la pente) et mes souhaits sont exaucés. Les deux kilomètres qui précèdent notre arrivée à La Goncerue se font par une route forestière où nous marchons côte à côte, à un rythme digne d’un hiker gravissant le Kilimandjaro.
Nous passons non loin d’un lieu-dit, La Motelette (qui signifie petite belette). Ce nom, sur internet, est largement associé au mot gravière car il figure dans la liste des sites potentiels de gravières ; pour celui-ci, l’exploitation n’a pas encore démarré.
Partis de la maison sous un ciel bleu vierge de tous nuages, nous constatons qu’il n’en est pas de même pour les crêtes du Jura. Je vous laisse apprécier les gros nuages noirs et antipathiques que nous trouvons à La Goncerue.
Sa face sud-ouest, protégée par des tôles.
Nous suivons cette belle route forestière qui nous amène à La Reguéla.
Le pâturage de La Reguéla n’abrite qu’un couvert.
Couvert dont le charme réside dans le mur rectangulaire de pierre sèche entourant de la citerne.
À noter que les arbres de ce pâturage sont imposants et très photogéniques.
Nous nous enfonçons dans la forêt et en ressortons aux Frasses.
Les nuages se font de plus en plus menaçants et même si nous savons que ça porte malheur, nous évoquons en riant une sortie effectuée il y a quelques années où nous nous étions pris la pluie à cet endroit même. Stefano n’en finissait pas de pester.
Nous faisons un petit détour par le chalet dont notre dernière visite date de cette fameuse balade mouillée.
Une bonne surprise nous attend : ce chalet, que nous croyions privé, ne l’est pas et surtout il a un nom : il s’appelle La Cabane de la Combe Froide. Une moins bonne surprise nous attend également : la pluie, dont nous aurions pu nous passer.
Elle est mignonne tout plein, cette cabane. Un bâtiment annexe abrite ce que nous pensons être des chambres.
La pluie redouble, nous forçant à nous abriter sous un arbre et, comme nous ne savons pas quoi faire, nous déballons et dégustons nos sandwichs. C’est toujours ça de pris : eat when you can, sleep when you can, même si la sieste se fera plus tard, ou… jamais.
La pluie n’ayant jamais tué personne, nous enfilons nos Gore-tex et nos chapeaux de pluie et partons à travers champ.
Nous rejoignons le sentier dit Des Pastilles Vertes.
Il nous mène à l’extrémité est au Petit Pré de Rolle.
La place de pique-nique du Pré de Rolle. Déserte. On se demande pourquoi !
La neige devient plus présente alors que nous nous dirigeons vers le Crêt de la Neuve.
Nous passons le chalet du Petit Pré de Rolle.
Un peu isolée, une jolie citerne. Ou plutôt un joli mur entourant une citerne enfouie.
Le Crêt de la Neuve est occupé. Deux taches qui nous disent bonjour du bout des lèvres. OK, nous avons compris : nous sommes indésirables. Une photo de croix plus loin et nous partons, regardant attentivement où nous posons les pieds, histoire de ne pas massacrer de fiu-fiu.
Un de nos petits murs préférés.
La Perroude de Marchissy est encore déserte.
Nous attrapons le Sentier du Coq alors que la pluie nous rejoint à nouveau.
Stefano ne peste même pas, restant stoïque. Je l’entends même fredonner. Non, mais je rêve !
Le soleil réapparaît alors que nous arrivons aux Echadex.
Une portion du pâturage des Echadex.
Toujours sur le Sentier du Coq, nous arrivons aux Prés de Joux.
La descente sur La Grillette se fait paisiblement, au sec.
La Grillette, que nous n’avions pas vue depuis longtemps.
Vue de loin, avec les magnifiques arbres qui l’entourent.
Nous traversons un de nos prés préférés (bon, je reconnais, y’en a beaucoup de prés préférés, mais celui-ci figure sur le top 10) où nous n’y trouvons point de vaches mais des jonquilles. Et c’est tout tranquillement que nous retrouvons la voiture.
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Flore du jour
Autoportraits du jour
À la Cabane de la Combe Froide, en attendant que la pluie daigne s’arrêter.
Aux Echadex alors qu’il y a recommencé à pleuvoir.
Mais notre moue est juste pour rire. Car pluie ou soleil, nous sommes heureux simplement d’être là, tous les deux.