Pick-A-Boo est un mot que nous avons retrouvé à de multiples reprises sans trop en connaître sa signification. Il y a plusieurs sentiers qui portent ce nom, des pistes de ski, un lac, …
Quelques minutes de googling plus tard, Stefano a une explication. Ce mot n’est pas un mot, c’est une expression utilisée par les adultes jouant avec les bébés, se cachant le visage avec les mains, puis le dévoilant soudainement en s’écriant Pick-A-Boo et en complétant éventuellement I see you! Je revois ma Môman pratiquant ce même jeu avec mes petits frères-sœurs et s’écriant “Coucou… À la voilà !”.
Je ferme la parenthèse.
Même début de journée qu’hier, avec cependant une baisse notable de la température. Le vent s’est levé et je démarre la balade du jour avec une veste, sous un ciel bleu et un soleil radieux mais un peu lointain.
Première session d’échauffement : Tropic Trail.
Petit à petit, les formations rocheuses oranges et roses de Bryce Canyon se matérialisent.
Nous arrivons à la jonction avec le Pick-A-Boo Trail.
Et là, si nous croisons des chevaux, nous sommes dans notre bon droit !
Nous commençons le loop dans le sens horaire. De toute manière, horaire ou anti-horaire, il nous monte sur le rim pour notre seconde session d’échauffement.
Et nous sommes tout de suite dans le bain.
Même si nous sommes comme hier à Bryce Canyon, l’atmosphère est différente.
Les hoodoos sont plus élancés, plus solitaires.
Différents, quoi !
Le sentier est fréquenté, plus par les mules que les humains. Et les mules semblent ignorer superbement le concept du Leave No Trace.
Nous ne croisons que peu de monde, compte tenu du nombre de personnes agglutinées sur les view points que nous voyons d’ici.
Bryce Point.
Nous renonçons à parcourir une partie du sentier sur le rim pour cause de vent violent, soufflant par rafale. Tant que nous restons dans le canyon, le vent est ralenti et adoucit par le relief.
Nous repassons donc par la porte (des étoiles) pour retrouver le Pick-A-Boo Trail et ainsi terminer la boucle.
Nous passons du rose-orangé au blanc crayeux, selon les caprices de Mère Nature.
Les hoodoos ressemblent ici à des needles : fins, élancés, aériens.
Un magnifique Bristlecone pine.
Arbres morts et lapin vivant.
Nous remontons sur le rim par le Navajo Loop Trail en discutant avec un groupe de motards de Normandie.
Quelques switchbacks plus tard, nous avons perdu les trois quarts du groupe. Seuls deux parviennent à tenir un rythme de marche normal. M’est avis que 2 ou 3 se sont fait attendre un sacré bout de temps. C’est que c’est traître ces sentiers qui commencent par la descente !
Nous étions au fond du trou.
Une ultime descente via le Queens Garden Trail va nous ramener au Tropic Trail. Ouf, ça en fait des trails !
Ah ah ah… M’sieur M’sieur, ça veut dire quoi proper foot wear, des tongs ou des baskets ?
Peut-être que vous, lecteur, en regardant ces paysages, allez trouver qu’ils se ressemblent tous et de ce fait vous ennuyer à la lecture de ce billet. Dans ce cas, je ne peux vous conseiller qu’une chose : achetez vite un billet d’avion pour Las Vegas, louez-y une voiture (avant de dépenser votre pécule dans les casinos) et prévoyez 5 heures pour atteindre Bryce Canyon. Une fois là, vous ne voudrez plus jamais repartir avant d’avoir arpenté tous les sentiers disponibles et tous les recoins et recoins cachés.
Tout cela pour vous dire que nous sommes restés de longues minutes ici, à admirer la vue, les arbres, le caillou…
Le même hoodoo, vu depuis le bas (1). Hoodoo anonyme (2). Je suis tellement costaud que je passe à peine (3) !
Sachant que c’est notre dernière journée ici, même en marchant lentement, nous sommes en bas beaucoup trop rapidement à notre goût.
Les jardins de la reine sont constitués d’une dizaine de hoodoos dont un ressemble à une statue de la reine Victoria. Reste à trouver lequel…
Statue de la reine Victoria ? Je dirai alors le second hoodoo en partant de la droite. Qu’en pensez-vous ?
Ou le premier hoodoo en partant de la gauche (c’est le même.. ah ah ah !) ?
Si Stefano n’était pas venu me tirer par la manche, je serais encore là, les yeux grands ouverts, béate, à admirer ce qui m’entoure. Le temps s’était juste arrêté.
Nous arrivons à notre cabine de rondins vers 17h. Nous nous posons dehors, sur la terrasse, et savourons une Blue Moon glacée avant d’aller dîner comme hier (et avant-hier d’ailleurs) au Clarkes’s Restaurant : les Two Swiss Hikers sont fidèles et mono-piste (*)…
(*) family joke
Autoportraits du jour
Devant le Windows Wall.
Euh, où ? J’sais plus. Disons au milieu des hoodoos…
Et là, une heure plus tard, toujours au milieu des hoodoos.