Dommage que les semaines se suivent et se ressemblent. Beau temps durant la semaine, mauvais voire pourri pour le weekend. Les Two Swiss Hikers ont des fourmis dans les jambes. Nous faisons (pour une fois) confiance à la météo qui annonce la fin des précipitations à la mi-journée. En arrivant au Pré d’Aubonne, nous espérons vraiment que nous avons placé notre confiance au bon endroit : il neige, et pas qu’un peu. Notre motivation est liée à une mission : cette semaine, nous nous sommes rendus compte que nous n’avions aucune photo du chalet du Petit Cunay. La sortie du jour a pour but de combler cette lacune.
Si la chaîne des Alpes est un peu plus claire, le ciel est bien noir…
Nous partons, tête baissée pour éviter que les flocons ne viennent nous mouiller le visage. En premier lieu, nous allons saluer le chalet du Pré d’Aubonne.
Nous sommes contents de trouver une trace car bien que nous nous enfoncions moins que la semaine passée, la neige est beaucoup plus lourde et colle aux raquettes.
Ces traces nous mènent sur la route qui part de La Bûcheronne, un refuge situé également sur le Pré d’Aubonne, un peu plus au sud. Il neige de plus belle.
Toujours tête baissée, nous arrivons aux Monts de Bière Devant. Le vent nous attrape, n’ayant plus les arbres pour nous protéger.
Inutile de vous dire que nous n’avons croisé encore personne. Nous sommes les seuls fous dehors..
Certes, les conditions ne sont pas idéales mais nous ne pouvons pas nous plaindre : la neige est là et bien là. Si la température n’augmente pas trop, nous en avons pour quelques semaines.
Peu après midi, la neige s’arrête. Le vent se fait plus présent mais quelques trous de ciel bleu se forment.
Alors que nous arrivons au Pré aux Biches, nous avons même droit à un rayon de soleil.
Le Couvert du Pré aux Biches. Eté comme hiver, sous les nuages ou avec un grand ciel bleu, il est toujours égal à lui même : toujours aussi joli.
Le même, vu de derrière. Le ciel est tourmenté à l’extrême.
Nous nous accrochons à notre mission du jour et partons vers le Petit Cunay. Notre optimisme remonte en flèche lorsque le soleil vient nous caresser les joues pendant plus d’une minute. Ah, que c’est bon la chaleur du soleil…
Le Petit Cunay sous le soleil…
Nous avions passé quelques heures ici, cet été, alors que l’orage grondait inlassablement au-dessus de nos têtes. Nous avions pensé pouvoir partir, avions découvert par hasard un chalet privé, La Perce-Neige, mais étions vite revenus nous réfugier. De guerre lasse, nous étions redescendus vers le Pré de St-Livres où le berger nous avait gentiment fait goûter un fromage de chèvre maison. Ce jour-là, nous n’avions pas d’appareil photo, d’où l’absence de souvenirs visuels.
Puisque nous y sommes, nous dédoublons notre mission : le Petit Cunay en premier lieu, puis La Perce-Neige.
Un gilet jaune (hein, Jean-Mi ;-) ) qui en avait marre des ronds-points.
En marchant vers La Perce-Neige… Quelque chose nous dit que, bientôt, le soleil ne sera plus qu’un souvenir…
Au loin, le Mont-Tendre. Nous avons entre-aperçu son point géodésique.
Pour ce qui est de la trace, nous n’avons guère de choix… C’est à Stefano de s’y coller.
Très vite, nous arrivons à La Perce-Neige.
D’abord, ses toilettes, avec vue sur les Alpes, s’il vous plaît.
Puis, le chalet. Lors de notre dernier passage, en automne, nous avions eu l’occasion d’échanger quelques mots avec le propriétaire qui nous avait raconté l’histoire du chalet.
Vu de derrière. La couche de neige est impressionnante.
Pendant quelques minutes, Stefano a envisagé de descendre vers le Pré de St-Livre pour revenir ensuite à la voiture. Mais nous devons être à la maison pour 18h00 au plus tard, ce soir, nous avons des invités… Si si, nous recevons ! Et nous ne voudrions pas les faire attendre devant porte close, au froid.
Nous rebroussons donc chemin, faisons un grand détour autour du Petit Cunay histoire de ne pas croiser nos traces et partons en direction de Pierre à Coutiau.
Nous rejoignons la route qui monte à la Cabane du Cunay.
Non, les félons ne passeront pas !
Maintenant, nous avons l’embarras du choix : les traces, que ce soit de ski ou de raquette sont plus fréquentes.
Une (bonne) odeur de bois pas encore tout-à-fait sec en train de brûler nous accueille. La cabane est occupée.
Devant, un magnifique chien attend patiemment que quelque chose se passe. Il a l’air de s’ennuyer méchamment.
Stefano tente de l’amadouer mais il n’est pas intéressé. C’est tout juste s’il daigne s’avancer d’un pas pour venir sentir la main de Stefano. Il a sans doute des remords. Face à toutes ces sollicitations, il ne pouvait quand même pas ne pas faire un petit geste.
Ce sont des bâtiments techniques. Arrivés sur la crête, une température glaciale nous accueille. Le vent s’en mêle et j’ai tôt fait de rajouter une couche. Stefano échange ses gants d’été (une fine couche de tissu) contre ses gants d’hiver (une couche un poil plus épaisse que celle des gants d’été). Moi j’enfile mes moufles pour froid polaire. Décidément, nous ne sommes pas sortis du même moule…
De chacune de ces bâtisses s’échappe un ronronnement de machines.
Nous, nous n’allons dans aucune des directions indiquées. C’est notre côté un peu rebelle.
Nous partons vers le chalet Les Combes. Nous espérons trouver de quoi nous abriter du vent pour manger nos sandwichs.
Stefano qui prend une photo de l’inscription Les Combes au-dessus de la porte.
La porte d’une ancienne étable est ouverte. Une vague odeur de cheval flotte. Les murs sont encombrés de bric à brac mais nous sommes à l’abri.
Nous ne traînons pas. Il est 15h passées.
L’idée est de rejoindre les Monts de Bière Derrière, passer par le couvert avant de redescendre vers le Pré d’Aubonne. Au loin nous distinguons une trace qui semble aller dans la direction voulue. Nous serons en dévers mais… vous connaissez notre expression favorite dans de tels cas : beggars cannot be choosy.
Quelques minutes après être partis. La montée est la bienvenue car cette petite pause, bien à l’abri, nous a refroidi.
Stefano a accéléré le rythme. J’ai peur pour mes oreilles, me confie-t-il… Eh oui, si nous devons être à la maison pour 18h, nous ne devons pas traîner…
Les Monts de Bière Derrière.
Les jeux d’enfant, toboggan et balançoires, sont ensevelis sous l’épaisse couche neigeuse.
Nous montons voir le couvert. Lui aussi figure dans la liste de nos favoris.
Il ne nous reste plus qu’à repartir vers la voiture. Là encore, pour que la boucle du jour soit presque parfaite, nous ne suivrons pas les flèches.
Très vite, nous arrivons au Pré d’Aubonne. Toute proche de la route, la Maison du Cantonnier. Aujourd’hui aussi, c’est une première.
Objectif tenu et horaire… un peu moins mais bon… la balade fut excellente et nos invités comprendront (enfin, nous l’espérons) que l’appel du grand air et des grands espaces ont été plus forts que tout.
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
Au Petit Cunay.
Sans les lunettes, c’aurait été beaucoup mieux !