Nous avons une belle journée devant nous, du grand ciel bleu et des températures raisonnables. Nous laissons la voiture à notre place habituelle, au Groupement forestier de la Serine en nous disant qu’un jour nous risquons bien de nous retrouver avec un petit mot sur le pare-brise…
La balade commence en suivant le Sentier du Coq.
Nous arrivons à un joli petit pré où les vaches sont agglutinées dans un espace d’une dizaine de mètres carrés. Le reste du pré est … vide.
Souvent, nous traversons ce pré pour aller à La Grillette. Mais aujourd’hui nous partons à l’opposé, vers La Pouilleuse.
Pouilleuse que nous n’approcherons pas car, entre elle et nous, il y a un troupeau de bovins dans lequel se cache un taureau, si l’on en croit un panneau plaqué sur la barrière.
Pas fous Les Twos Swiss Hikers.
Le pâturage de La Pouilleuse est divisé en deux. Après avoir mis un fil tout fin mais électrifié entre nous et le troupeau de vaches, allez savoir pourquoi, mais nous nous sentons plus léger et moins obligé de surveiller nos arrières. C’est fou l’effet psychologique d’un fil…
Ce pré ne figure nulle part sur les cartes et mes googlings ne retournent aucun résultat.
Nous suivons un bout de route au bord de laquelle nous trouvons des Lis Martagon. Nos premiers de la saison. Pour la seconde année consécutive.
Stefano, en train de prendre la photo ci-dessus.
Ce bout de route nous mène aux Chenevières. Le chalet n’est plus habité. Quel dommage. Nous nous rappelons qu’il y a quelques années (en tout cas plus que 7), nous nous étions arrêtés, en fin d’après-midi, pour discuter avec la bergère des lieux.
Il ne semble pourtant pas en mauvais état.
Près de la porte d’entrée, rien qui ne trahisse une occupation, fût-elle occasionnelle. Triste…
Allez, une petite dernière, en continuant sur la route avant de bifurquer sur le sentier qui monte vers Les Echadex.
D’une route, nous passons à une piste forestière à deux ornières, puis à un petit sentier bordé d’herbes hautes.
Nous débouchons sur un pâturage…
puis sur la Citerne couverte du Pré de Villars.
Le 13 mai 2011, elle ressemblait à ceci :
Quel beau lifting ! Bravo à la commune de Marchissy !
Impossible de déterminer si les génisses du pâturage des Echadex sont amicales ou non. Nous gardons donc nos distances et faisons même un crochet puisque, ne se décidant pas à libérer le chemin, nous nous retrouvons derrière des croupes et donc potentiellement derrière des sabots.
Nous restons sagement sur le sentier jusqu’à ce qu’il s’arrête net.
S’en suit une petite errance dans la fôret, au mileu des rochers recouverts de mousse et dissimulés par des fougères ou des myrtilliers. Nous débusquons un cerf dont nous ne verrons que la croupe et les bois, puis un lièvre, dont Stefano apercevra la queue terminée de noire et moi une vague ombre fugace sur un rocher.
A la Perroude du Vaud, nous retrouvons un trail runner rencontré aux Chenevières et avec qui nous avions échangé quelques mots. Sans généraliser, c’est assez rare que les coureurs prennent le temps de discuter. Ils doivent se considérer tout en haut de la hiérarchie et nous avons souvent droit qu’à un bonjour du bout des lèvres, un bref signe de tête voire … rien du tout. Attablé avec le berger, il nous lance : vous voyez, on se retrouve !
Comme le berger est peu loquace, nous passons sans ralentir. En tout cas, l’achat d’un nouveau drapeau s’impose.
De l’autre côté de la route, des taches rouges attirent notre regard : ce sont des coquelicots. Ils poussent au pied de piquets de clôture, eux-mêmes plantés dans des gravas. Des graines devaient y traîner. Malgré de multiples tentatives, le vent nous empêchera de faire une belle prise de vue bien nette. Nothing we can do about it!
Passé la Perroude du Vaud, notre prochain point sera le Crêt de la Neuve, histoire d’envoyer une photo à la famille. Tradition oblige.
Mais avant tout, il nous faut passer le mur qui sépare les pâturage de la Perroude du Vaud de la Perroude de Marchissy. C’est toujours un grand moment de stress !
Le sentier se situe dans une combe étroite, presque plate.
Vingt minutes nous suffisent pour arriver à la Perroude de Marchissy.
Il y règne une animation inhabituelle. Bien sûr, quelques randonneurs sont attablés mais ce qui fait la différence est une meute de chiens, de chiots pour être plus précise : il y a en 101… Mais non, 10, 10 petits Saint-Bernard de 9 semaines, d’une seule et même portée. 6 femelles, 4 mâles. A la naissance ils pesaient entre 500 et 800 g et 9 semaine plus tard le plus lourd pèse 12 kg. La mère fait entre 60 et 65 kilos. Je vous laisse imaginer la consommation de nourriture.
S’ensuit une montée courte mais raide vers le replat où se situe le Crêt de la Neuve.
Nous sommes tout étonnés de ne trouver personne. Wow… C’est rare, surtout par une belle journée comme celle d’aujourd’hui.
Là, c’est vide…
…tout comme la croix où nous nous posons pour la pause déjeuner du jour. Car chacun le sait :
C’est bien connu qu’en arrivant à un sommet il faut absolument rester coller à la croix pour le pique-nique, sinon avec l’altitude la digestion est impossible.
dixit Alain Visinand !
Nous prenons notre temps, ravis d’être seuls. Puis vient l’inévitable question : bon, et maintenant, où va-t-on ? A la Fontaine Valier dit Stefano. C’est donc vers le chalet de La Neuve que nous nous dirigeons.
Chalet que voilà.
S’ensuit une marche rectiligne de près de 2km dans une mini combe. Nous passons d’un pâturage qui semble être passé dans les mains d’un paysagiste à un champ en friche.
Le sentier semble se perdre parfois dans la végétation.
Au kilomètre 13.1, nous bifurquons sur la droite pour rejoindre le Sentier des Crêtes. Nous sommes juste au-dessus des Amburnex.
Rejoindre la Fontaine Valier se fait très rapidement.
Nous descendons sur le Pré de Rolle. Dommage que les vaches ne soient pas près du mur : il y a quelques années nous avions pris de magnifiques photos.
Le pré est envahi de gentianes jaunes.
Nous allons faire un petit tour du côté du couvert, mais il est défiguré par les barrières et une citerne en plastique.
Nous rejoignons la route…
…et arrivons à l’Eau Pendante.
Regardez-moi ce joli patûrage, sans un buisson, un petit sapin et plus encore, sans gentianes jaunes.
Nous arrivons aux Frasses.
La citerne est recouverte d’épilobes.
L’arrivée sur La Reguela et son couvert,
parfaitement à contre-jour.
A partir de là, le chemin est tout tracé jusqu’à la voiture et le dernier chalet de la journée est La Goncerue. Nous nous faisons la remarque : c’est un des rares chalets à 3 étages.
Impossible d’interpréter le regard de ces vaches. Heureusement entre nous et ces mastodontes il y a un fil…
Pas de petit mot sur le pare-brise, pas de rétroviseur cassé, ou encore de pneus crevés. Nous nous posons sur le banc dans la cour pour changer de chaussure. Il est 18h08 et la température est douce malgré le soleil encore haut dans le ciel. Un vrai bonheur !
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Flore du jour
La même si ce n’est que le fruit est en formation.
Autoportraits du jour
Au Crêt de la Neuve.
Et comme on ne voyait pas nos pescionn, nous en avons refait un autre.
A la Fontaine Valier.
Et puis pour le fun…