Ce parc – Pedernales Falls State Park – tire son nom de la Pedernales River qui le traverse et le divise en deux parties. Un gué permet de passer d’une partie à l’autre mais sans garantie aucune de pouvoir le faire les pieds au sec…
Nous entrons dans le parc aux alentours de 9h.
Hum… Le ciel est toujours grisâtre. Dire qu’en début de semaine, sur le site du Weather Channel, un petit soleil tout rond et tout jaune flottait sur la région et pour cette période.
Nous sommes sur le parking, en train de nous préparer. Une voiture arrive et en sort un couple avec un bébé. Lui, a un bonnet et … des gants ! Le terme overkill me traverse l’esprit, jusqu’à ce que je vois Stefano me montrer, avec un grand sourire, ses mains elles-aussi couvertes et surtout jusqu’à ce que je sente la morsure du froid, après quelques mètres de marche seulement.
Re-hum… Ça risque d’être viril ! Car mes gants, ben, ils sont restés dans un tiroir à Houston.
Nous commençons par le Wolf Mountain Trail qui longe la Pedernales River, qui a creusé son lit profondément dans la roche.
Nous faisons le tour de Wolf Mountain.
Puis encore un demi-tour pour rejoindre un horse trail qui va élargir notre boucle.
Stefano m’a finalement prêté ses gants. C’est mon Héros ! Même si j’ai mauvaise conscience, j’apprécie d’avoir les mains au chaud…
Car même si le ciel laisse apparaître du bleu, le soleil est timide et sa chaleur encore plus.
Nous trouvons un mur de pierres sèches, au milieu d’une forêt de junipers.
Après quelques googlings, je trouve un livre en format PDF : Farmers, Ranchers, The land and the Falls: a History of the Pedernales Falls Area.
A la page 9 de cet ouvrage, une photo de ce mur de pierre et une explication : ce mur de pierre entourait probablement les champs cultivés par les familles Trammell and Jones.
Non loin, des ruines… Toujours d’après la page 9 de ce livre, il s’agit de la maison de pierres construite par T.J. Trammel, au début des années 1870, maison qui fut ensuite occupée par la famille Jones.
Sur une des pierres, des clous, rivets, … rouillés… Je les effleure avec respect. La vie ici n’était pas facile. D’ailleurs, dès 1885, la sécheresse commença à sévir et avec elle, la famine. En 1900, la communauté qui avait compté jusqu’à 6 fermes était décimée.
Nous arrivons à Jones Spring, non loin des ruines.
L’air s’est un peu réchauffé. Le soleil n’est toujours par franc mais j’ai enlevé les gants.
De la nature à perte de vue, aucun bruit de civilisation… Nous sommes immergés dans la Nature. Et, à part au parking, nous n’avons vu ni entendu… personne.
Le sentier est varié sans trop de différences de niveau. Des prés d’herbes sèches et jaunes…
… nous passons à des paysages qui nous rappellent l’Utah, surtout avec les junipers.
Nous arrivons à la voiture vers 14h. Nous avons gardé le meilleur pour la fin: les Falls. Si nous renonçons à rejoindre le trail head à pied, nous ne renonçons pas à une petite sieste réparatrice.
Le parking permettant l’accès aux Pedernales Falls nous remet en contact avec la civilisation.
Nous ne savons pas ce que nous allons voir. Nous imaginons des chutes un peu comme les Comet Falls. Mais pas du tout. Nous découvrons ce que je qualifierais de chutes « gentilles », sans décrochement. N’empêche que c’est… magnifique.
Arg, sous le soleil, le paysage doit être somptueux !
En 1972, cette portion de la rivière a été interdite à la baignade. De loin, nous voyons des piscines naturelles et nous nous imaginons par une belle journée d’été, avec la chaleur qui va avec et nous nous disons que oui, faire trempette doit être tentant.
Cependant, en nous approchant, nous découvrons, d’une part de nombreux avertissements relatifs à des flash floods et surtout, que les piscines sont reliées entre elles par des petits canaux naturels, que l’eau dévale furieusement.
Nous sommes à la mer !
Enfin presque… Il manque 25 °C.
Les yuccas accentuent le dépaysement.
Nous nous baladons un long moment, tantôt sur le slick rock, tantôt sur du sable.
Vers 16h, nous prenons le chemin du parking.
Quelques 50 miles plus tard (en voiture), nous sommes à San Marcos. Nous y passerons la nuit.
Dans la liste des restaurants figure un restaurant mexicain, la Mamacita’s. Hum ! Ça fait tellement longtemps que nous avons pas mangé mexicain ! De plus, nous devons prendre des forces, car demain, c’est journée… shopping !
Autoportraits du jour
Sur le Wolf Mountain Trail.
Pedernales Falls
Si, si c’est bien un autoportrait !