Nous nous offrons une grasse matinée car le site que nous voulons visiter ce matin n’ouvre qu’à 9h30. Et encore, faut-il avoir pu réserver une place pour une des visites organisées où seules dix personnes par groupe sont autorisées. À 9h30, nous sommes encore sur la piste qui nous mène à Palatki Heritage Site mais nous tentons notre chance. Au téléphone, une charmante dame nous place dans la visite de 11h15. Bon, nous aurons un peu à attendre mais, comme on dit ici, beggars can’t be choosy.
Arrivés au parking, un volontaire se met en quatre pour que nous n’ayons pas à attendre et nous glisse dans la visite de 10h15. Il ne nous reste qu’une petite vingtaine de minutes à attendre. Que demander de plus ? Rien, car en plus, aujourd’hui, comme vous l’aurez remarqué, le ciel est magnifiquement bleu.
A 10h15 pétantes, le groupe se rassemble. Nous nous regardons, Stefano et moi, un peu désemparés. Nous n’avons tellement pas l’habitude de ce type de visite… Mais là, nous n’avons pas le choix. C’est la visite guidée ou rien. Un sentier cimenté, composé de 66 marches amène le touriste au pied des ruines. Certains et certaines arrivent en haut en huffant et puffant.
D’abord, il y a ces pictogrammes, ronds et blancs, de taille fort respectable.
Ils ont été peints au dessus d’un bâtiment de forme ovale, protégé par des chaînes métalliques. Impossible de s’en approcher. D’ailleurs, nous constatons que les points d’entrée sont tous condamnés. La fenêtre et la porte sont obturés par des pierres entassés. Étrange.
Nous avons droit au speech d’un volontaire qui fait circuler une pointe de flèche, une rafle de maïs et des pierres ayant été utilisées comme outils. Nous l’écoutons d’une oreille distraite, tentant de prendre un peu d’espace et un peu de recul pour nos photos.
Notre tache n’est pas aisée. D’une part nous avons moins d’un mètre de recul et d’autre part le soleil, encore bas, n’éclaire qu’une partie de la scène.
Pas facile la vie de touriste, j’vous dis !
Nous laissons partir le groupe et traînons un peu, discutant avec le volontaire. Mais un autre groupe arrive et nous devons libérer la place. Nous redescendons donc les 66 marches pour aller voir les pictogrammes.
Les pictogrammes sont en mauvais état. Par contre, certains ont été dessinés avec un colorant noir. Nous n’avions encore jamais vu rien de tel.
Il y a des dessins à la géométrie variée et compliquée.
C’est un peu touffu et et surtout presque effacé.
Nous nous sentons chanceux d’avoir pu admirer des dizaines de panneaux beaucoup plus riches et mieux conservés que celui-ci : The Procession Panel, Rochester Panel, The Big Crane, The Green Mask ou encore The Great Gallery pour n’en citer que quelques uns. Nous espérons que l’image que ce font les autres membres du groupe de l’art dont étaient capables les Native Americans ne s’arrêtera pas à ces panneaux.
Ici encore, nous laissons distancer et engageons la discussion avec le volontaire qui n’est pas le même que tout à l’heure. Tous ces petits parcs ne fonctionnent qu’avec des volontaires.
Nous quittons Palatki Heritage Site et partons en direction de Loy Canyon.