Ce matin, nous partons découvrir Over and Under Ruins, un site facile d’accès qui était sur notre todo list depuis de nombreuses années.
Stefano m’apprend quelques mots de lombard tandis que nous roulons sur la UT-191. Nous rions comme des gamins devant mes tentatives ratées de répéter des sons tout à fait inhabituels pour moi comprenant des voyelles longues comme « öö » et « üü ». Tout a commencé lorsque nous sommes passés à côté de la « dent », un rocher cubique, qui ressemble à une molaire, et que l’on prononce « déénch » en lombard. Ceux qui connaissent cette route savent très bien de quel rocher je parle, à droite de la route en roulant vers Blanding.
Nous nous engageons sur la Cottonwood Road, une piste très roulante. L’ancien panneau, changé il y a deux ou trois ans, indiquait Cottnowood Road. Ça nous a pris des années pour remarquer l’inversion de « n » et du « o ».
Nous bifurquons ensuite sur la Elk Mountain/FR092 et 23 miles de piste plus loin, nous nous garons sur un petit replat.
L’activité de la matinée va consister à explorer le petit canyon qui abrite le site de Over and Under Ruins.
Le soleil est encore bas. Zéro nuages dans le ciel.
Une courte marche d’approche nous amène au bord du rim.
Les ruines sont là, nichées dans deux alcôves distinctes. Pas difficile de comprendre l’origine du nom du site : au-dessus et en-dessous.
Celles du haut sont à première vue inaccessibles. Nous nous contenterons donc de quelques photos au zoom que nous observerons ce soir, sur un grand écran.
Nous marchons sur le bord sud du canyon, jusqu’à ce qu’il descende et rejoigne le lit du wash.
Malgré la proximité de la piste Elk Mountain/FR 092, le sentier reste peu tracé.
L’approche est aisée lorsque le lit du wash est constitué de slick rock, beaucoup moins lorsque la végétation a repris le dessus.
Voici notre premier aperçu.
Globalement les ruines du site de Over and Under ne sont pas dans un état exceptionnel. À part ce petit grenier, encore entier malgré une brèche sur la partie supérieure, il ne reste que des pans de murs un peu bancals.
Détail de l’intérieur du grenier. Même protégé par la paroi, la pièce a été rendue plus hermétique par un plafond intérieur. On pourrait croire qu’il a été construit hier.
Cette structure est assez intéressante car elle a été scindée par une séparation horizontale.
Séparation horizontale, constituée d’une couche dense de branches bien alignées, recouverte d’environ 5 centimètres de boue séchée.
Des pictogrammes rouges égaient le tout : des empreintes de mains, des formes en demi-lunes qui ressemblent à des corps d’oiseau et une ligne brisée.
Les murs, noircis de suie, avec les traces des doigts qui ont tassé la boue entre les pierres.
Vue depuis le site.
Nous nous éloignons pour prendre un peu de recul et tenter d’apercevoir les ruines de l’alcôve supérieure. Mais les arbres rendent la tache difficile.
Voici notre maigre butin.
Nous revenons dans le lit du wash et partons à l’est explorer les autres alcôves orientées au sud.
La premier alcôve recèle deux parties de mur encore debout, reliés par deux poutres.
Les autres structures se sont effondrées.
En route pour la seconde alcôve.
Hormis quelques restes de murs, il n’y a pas grand chose à voir.
Mais au moins, ici, il y a de la poterie, dont un joli morceau de poterie rouge et noire.
En redescendant, nous tombons sur le midden. Quelques pierres exposent des bouts de poterie, que nous les enfouirons ensuite un à un, avec précaution.
La végétation, dense et hostile, annonce le retour à la voiture.
Alors que nous rejoignons le confort du slick rock, nous entendons quelqu’un appeler. Nous attendons un moment, afin de déterminer si les appels nous concernent ou si ce sont des appels de détresse. Arrivent alors un père et sa fille d’une dizaine d’années, accompagnés de deux chiens. Tout ce petit monde se porte comme un charme. Il nous dit lui manquer 3 chiens, d’où les appels. Ils sont allés sur les traces d’un mountain lion, qu’un appareil photo accroché à un arbre a repéré cette nuit, photo qu’il nous montre sur son téléphone. C’est un chasseur, à n’en pas douter, et tous ses chiens sont équipés d’un collier avec un GPS. Un gros pickup arrive pour les récupérer et partir à la rechercher des chiens vagabonds.
Nous commentons notre rencontre du jour (qui nous a laissé perplexe – mais laissez-le tranquille ce mountain lion… ) alors que nous rejoignons la voiture pour notre seconde activité du jour.
À suivre…
Autoportraits du jour
Ah ah ah ! Je me demande bien ce que Stefano a vu pour faire de tels yeux. Seule une belle blonde en tenue légère est capable de le mettre dans un état pareil !