Voici un résumé de notre semaine passée au Tessin dans la famille de Stefano. Il a fait beau les 2 premiers jours, ceux où ne pouvions sortir car le premier objectif de notre séjour était quand même de rester en famille et de partager des moments festifs. Lorsque Noël fut derrière nous, les nuages gris et bas et sombres sont arrivés, pour ne plus nous quitter jusqu’au jour de notre retour dans le canton de Vaud, le 30 au matin, où le ciel était limpide.
29 décembre 2023 – 28 décembre 2023 – 27 décembre 2023 – 26 décembre 2023 – 24 décembre 2023 – 23 décembre 2023
29 décembre 2023
Nous partons de Cureggia, avec l’idée d’aller, en première destination, à l’Alpe Bolla.
Nous ne nous faisons guère d’illusions. Le ciel est gris, et, à moins d’un miracle, il le restera toute la journée. Même un arrêt devant cette petite crèche, aménagée dans la roche, n’y pourra rien changer.
Le sentier est large, parfois construit.
Les feuilles des hêtres amortissent nos pas.
La montée est agréable et nous progressons à un rythme soutenu. Nous arrivons à l’Alpe Bolla avec plus de 30 minutes d’avance sur le temps annoncé en bas, au village de Cureggia.
Nous nous réfugions sous la petite chapelle, cherchant un abri au vent et aux quelques gouttes de pluie éparses.
Entre les Dente della Vecchia et le Monte Boglia, Stefano choisit ce dernier. J’approuve car nous devons vérifier si la montée est aussi mortelle que dans nos souvenirs.
Nous sommes sur la frontière, entre l’Italie et la Suisse.
Pour l’instant, tout va bien, le terrain est relativement plat. J’ai encore le sourire et la langue rentrée.
Certes, la pente est raide mais nous sommes presque déçus. A mi-chemin, au sortir de la forêt, nous sommes à peine essoufflés.
Idem, lorsque nous arrivons en haut, au terme d’une belle série de zigzags.
Le temps d’avaler une barre, nous commençons la descente, en direction de Sasso Rosso.
Le sentier suit la crête sud du Monte Boglia.
Assise sur ce banc, je balance mes jambes, les pieds dans le vide. Les moufles, le gilet couvrant la doudoune, le bandeau sur les oreilles, rien de tout cela n’est superflu.
Le passage à découvert est bref et très vite nous rentrons dans la forêt.
Il ne se passe pas 50 mètres sans que nous admirions un tronc. Celui-ci, par exemple, ressemble à une pieuvre.
Un peu par hasard, nous arrivons sur un sentier dont les virages serrés ont été maçonnés.
Ici, ce sont les racines d’un hêtre qui se chargent de retenir le terrain.
Nous arrivons à Brè sopra Lugano, sur une place de jeu où je m’essaye à la tyrolienne.
Nous avons suffisamment de temps pour tenter l’ascension du Monte Brè et l’ajouter ainsi à notre palmarès. En fait de sentier, c’est une longue série de marches sur un chemin pavé. C’est court mais intense.
Au sommet du Monte Brè, une église et un bâtiment moderne déguisé une tourelle, assez hideux à notre goût.
Nous rentrons à Cureggia en traversant la rivière Cassone, au fond d’une vallée étroite. Moi qui pensait avoir terminé les montées !
Nous arrivons à la voiture vers 16h30, alors que la pénombre arrive. Nous sommes ravis de notre journée, même si un peu déçus de ne pas avoir eu droit à un petit rayon de soleil. Demain nous rentrons. Et devenez quoi ? Les prévisions météo annoncent un magnifique ciel bleu !
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Flore du jour
Autoportraits du jour
Devant la croix, au sommet du Monte Boglia.
Pareil, mais devant les panneaux de randonnée.
En descendant.
28 décembre 2023
Depuis quelques jours, je réclame la montée au San Salvatore depuis la maison en le contournant, d’abord par l’ouest, puis le nord, pour enfin y arriver par l’est.
Et aujourd’hui, je crois bien que mes souhaits vont être exhaussés.
Nous quittons la maison vers 9h30, descendons vers Grancia que nous rejoignons après nous être glissés sous l’autoroute. Après la traversée du village, un sentier bétonné nous fait rentrer dans le vif du sujet, à savoir la montée.
S’ensuit une longue traversée tranquille pour arriver à Pazzalo.
C’est après le village que commencent les choses sérieuses. Une montée bien sèche, des marches de toute sorte, des virages en épingle à cheveux, le tout dans une forêt de hêtres.
Ici, nous sommes au-dessus de la route et la ligne de chemin de fer.
Nous faisons un petit écart pour aller à un point de vue d’où nous avons une vue imprenable sur Lugano.
Autre belvédère, mais un peu plus élevé.
Un fois au sommet, Stefano n’hésite pas une seconde à monter sur la terrasse. Pourtant l’escalier qui y mène est suspendu dans le vide et me donne, même à moi, des petits gargouillis au ventre.
Nous ne nous éternisons pas et commençons la descente en direction de Ciona. Comme il est encore tôt, nous poussons jusqu’à l’église Madonna d’Ongero.
Et, puisque nous y sommes, Torrello, qui n’a guère changé depuis 2 jours. Ni le ciel d’ailleurs. Toujours aussi plombé et gris.
Nous rejoingnons Grancia avant de remonter à Vignino.
Flore du jour
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
Au Monte San Salvatore.
27 décembre 2023
Cette fois, nous partons pour la journée, ou plutôt quelques heures entre la mi-matinée et la fin d’après-midi. Nous garons la voiture à Figino et tentons, pour la première fois, le sentier officiel qui monte à Torello. Ancien chemin de croix, il est aménagé de marches de pierre ou de bois. Il rejoint, après quelques 300 mètres, le sentier que nous avons l’habitude d’emprunter.
Autour de l’ancien roccolo, les oiseaux chantent, ignares du traitement que leur faisaient subir les anciens.
Le couvent de Torrello.
Nous partons vers l’église Madonna d’Ongero, que nous savons en travaux.
Petit arrêt au belvédère pour le plaisir des yeux et de repérer quelques bâtiments emblématiques de la région, dont, bien sûr, la ferme familiale.
Nous poursuivons vers le haut, vers la Cima Pescia, petit sommet où nos pas ne nous avaient jamais menés.
L’église Madonna d’Ongero au milieu de la forêt de hêtres.
Le jardin San Grato est un peu trop excentré pour que nous puissions le définir en destination mais nous le frôlons néanmoins avant de repartir vers l’Alpe Vicania que nous contournons pour revenir à l’église.
De là, nous retrouvons nos trace du matin jusqu’à la voiture.
Flore du jour
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
A l’Alpe Vicania.
26 décembre 2023
Nos applications météo respectives nous promettent quelques heures de beau soleil. Nous décidons de partir découvrir le passo di St Lucio et la cabane éponyme. Le col et sa cabane, indiqués sur les panneaux jaunes, nous avaient fait un clin d’œil, lors d’une de nos précédentes randonnées. Ils étaient cependant un poil trop distants pour que nous puissions les atteindre et rentrer avant la nuit.
Nous partons de Cimadera, à quelques 40 minutes de la maison. Autant dire que nous avons dû mettre une alarme qui nous a tirés de notre sommeil à 7h45. Nous sommes dans le brouillard mais confiants de trouver le soleil, un peu plus haut.
La montée est agréable, dans une forêt que nous déclarons enchantée. Les hêtres (faggio en italien) aux troncs tarabiscotés règnent en maître.
Le sous-bois est immaculé, recouvert d’une épaisse couche de feuilles mortes.
Quelques trous de ciel bleu, intermittents, préservent nos espoirs de terminer la journée sous un beau ciel bleu.
Lorsque nous sortons de la forêt, la neige, ou plutôt la glace, ralentissent notre progression.
En contrebas de la Cima alla Pianca, le brouillard se déchire enfin.
Malgré le ciel bleu, nous restons à l’ombre. Ici, le soleil est absent tout l’hiver. Nous suivons un sentier à flanc de montagne, très attentifs à ne pas glisser.
Le brouillard revient, aussi vite qu’il était parti. Nous arrivons à la bochetta di San Bernardo.
Nous suivons une crête, arrivons au Monte Cucco pour redescendre vers le passo di San Lucio. Ce sentier, à la frontière entre la Suisse et l’Italie était autrefois fréquenté par les contrebandiers.
Nous y sommes !
Nous nous réfugions contre un mur de l’église, à l’abri du vent. Une moto pétarade près de la cabane. Des jeeps arrivent par la route. L’endroit n’est pas très bucolique.
Même si nous apercevons au loin des cimes, nous décidons d’écourter la balade qui aurait dû se terminer par la montée vers le Gazzirola avant de redescendre. L’absence de visibilité nous décourage.
Nous suivons une looooooongue piste forestière, très agréable, qui nous ramène, 8 kilomètres plus tard, à la voiture.
Comme il est encore tôt, nous faisons un détour pour aller voir de plus près le village de Colla, et identifier ce grand bâtiment, en contrebas de l’église.
Il s’agit en fait d’un EMS.
Itinéraire du jour
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Autoportraits du jour
Au passo di San Lucio.
Au même endroit, alors que le soleil fait une brève apparition.
24 décembre 2023
C’est en mode randonnée urbaine que nous arpentons les quais, au bord du lac de Lugano.
Il fait beau, frais. Même si nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l’idée d’une promenade nonchalante sur les berges du lac, le nombre de promeneurs reste raisonnable et nous ne devons pas jouer des coudes pour avancer.
Histoire d’arbres et de troncs.
Lignes droites.
Notre progression est stoppée net par la rivière Cassarate. J’en profite pour aller tâter la température de l’eau. L’occasion est trop belle.
Le retour, par contre, que nous faisons par le centre ville, est beaucoup plus houleux, les badauds s’empressant faire les dernières emplettes avant la fermeture des magasins pour 2 jours.
Golden hours.
Itinéraire du jour
Pas de tracé pour cette randonnée urbaine.
Autoportraits du jour
Sur les quais, à différents moments.
23 décembre 2023
La matinée est consacrée aux courses alimentaires en prévision du réveillon du 24 au soir. Nous nous échappons l’après-midi pour un aller-retour express au Monte San Salvatore, au départ de Ciona. Trop tard pour partir de la maison, à mon grand regret, d’autant que nous vivons les jours les plus courts de l’année.
Notre objectif de l’après-midi.
Au sortir du déjeuner, après plus d’une semaine sans bouger nos fesses, ce petit sommet, emblématique de Lugano, ne se laisse pas facilement conquérir.
Vue plongeante sur Lugano. Quand je pense que nous avons pris les raquettes dans l’espoir de faire quelques balades…
Côté opposé, au sud, Melide et le pont qui traverse le lac.
Il fait beaucoup bien trop chaud pour un 23 décembre. Au soleil, à l’abri du vent, le thermomètre affiche plus de 15°.
Sur la terrasse supérieure, une jeune fille virevolte, enchainant pose sur pose face à l’appareil photo de son compagnon. Elle y restera le temps de notre arrêt au sommet, se penchant parfois au-dessus de la barrière, nous faisant frissonner d’appréhension.
Nous revenons à la voiture par le même chemin. Nous avons un tant soit peu gagné notre repas du soir.
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
Au sommet du Monte San Salvatore. Il y a même la lune, qui devrait être pleine demain ou après-demain.