Cette nuit, nous avons dormi comme des bébés, avec un blanc ou deux à vrai dire, mais c’est dans ces moments agréables que l’esprit vagabonde et le non-sommeil est paisible. Aujourd’hui, notre objectif est d’explorer plus en détail Nine Mile Canyon à partir de Argyle Canyon.
Nous repartons sur nos traces d’hier et nous nous arrêtons d’abord à proximité du Balanced Rock car hier certains panneaux étaient moitié à l’ombre, moitié au soleil. Mais étonnamment nos photos ne sont pas meilleures qu’hier.
Arrivés à Argyle Canyon, nous mettons notre compteur à 0 et nous nous calons sur les notes du jour, à savoir celles de Southwestbrowneyes. À propos, merci à l’auteur des notes, Mary Cokenour, pour ces précieuses informations.
Le ciel est gris aujourd’hui et la température est un peu (j’ai dit un peu) plus douce qu’hier, mais il ne pleut pas, alors vive la vie. Après tout, pour photographier des pétroglyphes, il vaut mieux ne pas avoir de soleil car cela évite d’avoir des ombres intempestives.
Mile 34.3
Hier nous avions cherché en vain ce point de repère et aujourd’hui il nous saute aux yeux. « Cherchez au sud des Towers rock formation » nous disaient les notes. « En face, sur la paroi nord, il y a des groupes de pétroglyphes ». Les fameuses « tours » nous sautent aux yeux. Mais oui, bien sûr, elles sont là, faciles à repérer (lorsqu’on sait où regarder). Au sommet de la crête sud, 4 blocs verticaux contrastent avec la ligne douce de la crête.
Nous y trouvons un joli panneau, avec les inévitables chèvres dont une bicéphale (quand même !) et des formes anthropomorphiques toutes plus fantaisistes les unes que les autres.
Ici encore (1), nous avons de la difficulté à nous représenter les artistes en plein effort. Mais où diable se tenaient-ils ?
Un peu plus loin…
Mais toujours aussi inaccessible, un panneau là-encore atypique.
Soyons francs. Nous avons perdu le compte des miles.
Près de là où nous avons garé la voiture, nous montons au pied de la barre rocheuse.
Les panneaux sont multiples.
Quelques centaines de mètres plus loin, d’autres panneaux.
Très très abîmés… Mais toujours une constante : des chèvres et des scènes de chasse.
16490 West Nine Mile Road
Nous repérons de loin des surfaces qui nous semblent avoir été travaillées par l’homme. Au moins 3 endroits.
Le premier est … extraordinaire.
Selon un site que Stefano a parcouru, ces lignes quadrillées représenteraient des filets utilisés pour attraper des bêtes. Ils ont été ajoutés sur le tard, par-dessus des dessins existants.
Le second panneau is all about goats. Des chèvres en veux-tu en voilà.
Même si le troisième est un peu plus difficile d’accès, l’effort en vaut la peine.
Nous aimons beaucoup la chèvre qui pique du nez. Nous appelons ce panneau Plunging Goat en parallèle avec un panneau que Stefano a mis au programme et qui s’appelle Ascending Sheep.
Pour terminer, quelques dessins éparpillés, dont un extraterrestre (1).
Quelques 1.2 miles plus loin
Ou moins… ou plus. J’ai perdu le fil.
Les arrêts se succèdent, tout comme les panneaux.
Il y a de tout.
Il est pas craquant, lui ? (3)
La « plus grande galerie d’art du monde »… Nous comprenons vraiment pourquoi.
Nous ne savons plus où donner de la tête.
Rasmussens Cave
Nous avions entendu parler de Rasmussens Cave pour ça :
Pour aggraver le tout, une belle faute d’orthographe. Inculte, va !
Ça ne vous donne pas des idées de meurtre ou d’émasculation à vif ! Nous oui. Stefano d’ailleurs est en train de vociférer, d’où sa bouche grande ouverte.
Sinon une barrière protège l’entrée de la grotte et il nous est donc difficile de voir ce que l’alcôve recèle.
Les dessins sont peints en blanc et en rouge et il y a quelques pétroglyphes.
Daddy Canyon Complex
Nous avions garé la voiture sur le parking de Daddy Canyon Complex, très proche de Rasmussens Cave. Nous partons maintenant explorer ce canyon. Au vu du nombre et de la richesse des panneaux présents dans ce canyon, j’ai préféré lui consacrer un billet à part (voir Daddy Canyon).
Pregnant Buffalo
Sur une brochure glanée à l’hôtel de Price, une photo et une légende : Pregnant Buffalo Panel. Nous trouvons mention de ce panneau dans les notes recueillies par Stefano mais les explications ne sont pas claires. Il semble être à proximité du Big Buffalo Panel, mais c’est à peu près toute l’information que nous avons. Moi, sitôt que j’ai vu la photo, j’ai ajouté Pregnant Buffalo Pale sur notre Must Do List du jour et Stefano, bon prince, participe à la recherche.
Nous laissons la voiture au départ du sentier qui mène à Big Buffalo, relisons encore une fois les notes sans y comprendre goutte et partons vers le Big Buffalo Panel. Nous verrons bien.
Big Buffalo est toujours aussi… gros.
Bon, c’est pas tout, il nous faut chercher Pregnant Buffalo.
Nous suivons la falaise sur la droite sur quelques centaines de mètres mais le sentier se perd dans les buissons de Sagebrush. Nous revenons sur nos pas et nous résignons à franchir la clôture afin de suivre le sentier qui part cette fois sur la gauche. Franchir la clôture, en soit, est aisé : il s’agit de se glisser entre le premier piquet et la falaise. Le plus difficile est plutôt de faire fi de l’interdiction : s’il y a clôture, c’est justement pour interdire un accès.
Nous marchons à nouveau sur quelques centaines de mètres et trouvons ce que nous cherchons. Un panneau comprenant des pétroglyphes et des pictogrammes de couleur blanche, rouge et jaune.
Voici notre Pregnant Buffalo. Effectivement, il y a bien un bébé bison (avec des cornes s’il vous plaît !) dans le ventre de la maman.
Un joli caillou décoré, non loin.
Nous levons les yeux et découvrons ceci.
J’ai trouvé mon Pregnant Buffalo et étant donné qu’il est déjà 17h30, nous pouvons songer à rentrer à Price.
Nous sommes près de la voiture, en train de changer de chaussures. Je suis assise par terre lorsqu’un énorme pick-up vient se garer à un mètre de moi. Je suis moins haute qu’une de ses roues et mes yeux arrivent au pare-choc. Les occupants descendent de la voiture (si on peut appeler ce monstre une voiture), hilares, car ils ont bien noté mon regard un peu inquiet. Il n’en fallait pas moins pour engager la conversation. Ils sont deux couples d’amis, habitant à Mapleton – Utah, non loin de Provo qui pour nous restera toujours associé à Novell même si cette société et ses produits n’existe plus (Novell, c’est toute une partie de notre début de carrière, à Stefano et à moi). Un des deux hommes est artiste-peintre. Il nous montre des photos de ces œuvres, œuvres visibles sur son site Kimbal Warren. L’autre a des chevaux et nous raconte qu’il part régulièrement avec des amis ou des membres de sa famille pour des virées équestres de plusieurs jours dans le Wyoming. D’ailleurs je reçois un courriel aujourd’hui de leur part me disant qu’ils partent vers Goblin Valley. Lucky them!
Nous arrivons à Price aux alentours de 19h et filons à notre cantine. Demain matin, nous déménageons pour Green River – Utah.
A suivre…
Flore du jour
Autoportraits du jour
Ooops, sur le route du retour, nous réalisons que nous avons été tellement occupés que nous n’avons pas fait d’autoportrait.
En conséquence, nous nous arrêtons près d’un panneau Nine Mile Canyon, comme de parfaits touristes que nous sommes depuis deux jours, pour remédier à notre manquement.