Ciel bleu et lever de soleil sur Blanding. Il est 7 heures lorsque le réveil sonne, je crois bien l’avoir entendu sonner avant mais Stefano m’avoue m’avoir donné du rab. Au programme aujourd’hui, une promenade « tranquille » sur le Natural Bridges Loop Trail, dans le parc de Natural Bridges National Monument.
Ce parc abrite 3 ponts naturels, dont l’un serait le plus gros du monde. Une boucle carrossable permet aux touristes d’admirer ces ponts via différents view points. Stefano a prévu une boucle sur le Natural Bridge Loop Trail, un sentier qui descend au fond du canyon et qui nous amènera successivement à :
1) Sipapu Bridge (à prononcer Sée-pa-pu)
2) Kachina Bridge
3) Owachomo Bridge
Avec, au passage, quelques ruines Anasazi à admirer à Horse Collar Ruin.
Mais même sans les ponts, le paysage est déjà magique.
Le sentier démarre de l’endroit où le Sipapu Bridge est visible du rim. Arrivez-vous à le voir dans ce fouillis de cailloux et d’arbres, sur la photo du milieu ?
Non, presque pas… Donc c’est clair, mieux vaut descendre.
Comme la descente dans le canyon est un peu abrupte, des garde-fous et des échelles en bois ont été installés pour faciliter la descente. Nous sommes quand même dans un parc national !
Néanmoins, au niveau d’un passage assez délicat, des vautours guettent le touriste maladroit…
Le premier pont (à ne pas confondre avec une arche qui elle n’a pas été façonnée par le passage de l’eau mais par l’érosion du vent et du ruissellement) est le Sipapu Bridge, comme promis.
Vu du bas, il est effectivement majestueux…
Voici quelques détails en gros plan.
Un cottonwood tree qui malheureusement n’a pas résisté à la dernière crue.
Nous continuons notre chemin. Il y a même la lune !
Le terrain est varié et très agréable.
Nous longeons le wash, le traversant à plusieurs reprises, tout en gardant les pieds au sec !
La lumière est parfaite… Encore une de ces journées dont nous allons nous rappeler longtemps.
Nous (enfin, Stefano, aka Occhio di falco) repère des petits greniers Anasazi, au milieu de falaise. Allez savoir comment les natives (car utiliser le mot Indien est perçu comme péjoratif) accédaient à ces réserves. Enfin, nous apercevons des ruines qui semblent accessibles et que nous pourrons contempler de plus près sans risque de se casser le cou.
Heu, enfin, de plus près, l’accès n’est pas si aisé qu’il n’en avait l’air, mais quand même, une visite de Horse Collar Ruin s’impose.
Le site est magnifique,
idéalement placé à proximité du wash.
Certains parties sont encore intactes, d’autres ont moins résisté aux affres du temps (ou des touristes).
Ces constructions de boue séchée sont appelées horse collars du fait de la forme des fenêtres qui rappelle les colliers de cou des harnais des chevaux. D’où le nom du site…
Ici, sans doute un kiva, car le toit composé de troncs recouverts de boue est encore visible.
Nous reprenons notre cheminement au fond du White Canyon.
Life is soo good! Seuls au monde.
Nous pensons un moment que le trou, visible à l’horizon, pourrait être le second pont, mais non, bien trop haut pour que de l’eau passe dessous.
Voilà Kachina Bridge. Tellement massif et grand qu’il est difficile de le cadrer en entier, même au grand angle.
Pour donner une idée de la taille, Stefano s’est placé dessous.
Vue de l’autre côté.
Le soleil qui joue avec les nuages nous offre un ciel magnifique.
En route pour le troisième et dernier pont.
Nous avons quitté le White Canyon pour remonter un des ses affluents, Armstrong Canyon.
Par hasard, alors alors que nous voulions prendre une photo d’un joli caillou – le talon d’une chaussure – (bon, ici c’est plein de jolis cailloux), nous découvrons des pétroglyphes.
Et, puisque nous avons parlé d’un talon de chaussure, voici la chaussure en entier, autrement dit ici The Shoe.
Son profil gauche (à mon avis, le plus photogénique),
et son profil droit.
Et au détour du sentier, un mule deer qui a plus peur de l’appareil photo que des humains.
Le troisième pont, Owachomo Bridge.
Il est magnifique. Pour mieux l’apprécier, nous traversons le wash – encore un – et allons nous asseoir sur le versant opposé.
Sur le triptyque ci-dessous : le wash, puis un pilier du pont et enfin le pont dans son ensemble, avec le wash visible en bas.
Encore plus joli avec un petit nuage au milieu, n’est-ce-pas Stefano ?
Un peu de culture.
Vu de l’autre côté, côté view point, nous le distinguons à peine.
Il ne nous reste plus qu’à retourner à la voiture par le sentier de jonction, sur le rim…
Quelques 3.3 miles qui, je parle pour moi, me semblent assez longues. Les ombres s’allongent, annonçant la fin d’une magnifique journée.
Stefano a même réussi à faire ami-ami avec un cairn…
La dernière partie se fait sur du slick rock.
Les Bear Ears, deux montagnes sacrées, retrouvées dans des légendes des Native Americans.
One Navajo story tells of Changing-Bear-Maiden who was very beautiful but had no interest in men. The trickster, Coyote persuaded her to marry him & Changing-Bear-Maiden began to transform into a mischievous bear. Her brothers, believing the only way to save her was to change her into another form, killed her by cutting off her ears & throwing them away. They became the buttes seen today.
Le soleil est presque couché lorsque nous passons le Comb ridge.
Pour ce soir, nous délaissons notre cantine pour tenter un steak house, le Homestead Steak House… Après une attente de 20 minutes pour être assis, nous attendons plus de 30 minutes notre steak…. dont plus de la moitié restera sur le bord de l’assiette… Ce n’était pas un steak, c’était un morceau de gras. Stefano sera plus chanceux… A rayer de notre liste de restaurants, pour sûr.
Flore du jour
Autoportraits du jour
Lors de la pause de midi,
A proximité de Sipapu Bridge,
au dernier view point de notre longue balade,
et enfin lors de l’attente, au restaurant…