Le départ du sentier est très proche de Blanding et très proche de la route UT-95. À 9h et quelque chose, nous sommes face à notre destin, et aujourd’hui cela consiste à partir à la découverte de Mule Canyon.
Bon, le nom complet du canyon est South Fork of Mule Canyon, mais ça fait pédant…
Destin qui veut que nos vacances soient une grande tempête de ciel bleu dans des paysages de rêve.
Notre premier arrêt sera The House on Fire. Lieu qui semble être fort fréquenté, car nous dépassons plusieurs personnes sans sac à dos mais avec beaucoup de matos photographique !
Encore faut-il que nous trouvions notre chemin ! Damn it! Gauche ou droite ? Droite ou gauche ? C’est drôle de se faire peur d’autant que nous sommes dans un canyon et que nous ne pouvons pas aller bien loin !
Voici une petite compilation des paysages rencontrés.
Il nous faut un peu moins d’une demi-heure pour atteindre House on Fire, également connu sous le nom de Flaming Ceiling Ruin ou encore Flaming House Ruin.
Nous comprenons très vite l’origine de ce nom… Le motif et la forme du plafond font penser à des flammes sortant des ruines.
L’état de conservation est incroyable, malgré la fréquentation. La finition de la maçonnerie est impeccable.
Non loin, nous découvrons des empreintes de main.
The House on Fire n’était pas l’objectif ultime de la randonnée ; heureusement car sinon nous aurions été de retour à l’hôtel pour 11h. Quelle horreur !
L’idée est plutôt de passer la journée tranquillou à flâner dans le canyon.
Peut-être découvrirons-nous quelques ruines ?
Ruines ? Bingo… Bien à l’abri dans le repli de la falaise.
Tout à l’heure je parlais de flâner et c’est exactement ce que nous faisons… Aujourd’hui nous accusons la fatigue de ces derniers jours, peut-être même du jet lag.
Nous marchons le nez en l’air, les yeux balayant les falaises (1). Quelques centaines de mètres plus loin, nouvelle surprise et de taille…
C’est là-haut, tout là-haut… (2). Si, si, tout là-haut (3) !
Nous sommes surpris par l’état de conservation du site mais comprenons très vite pourquoi…
Il est inaccessible, à moins d’avoir des ailes ou des échelles.
Nous trouvons bien un tronc d’arbre…. Mais renonçons. Le risque de se blesser est trop grand.
Nous nous contentons de lever le nez, émerveillés.
Les angles sont à 90°, de petits escaliers ont été construits, parfaitement alignés entre les 2 murs. Ah, nous donnerions cher pour nous approcher.
Nous reprenons notre exploration, cette fois, dans le lit du wash, envahi momentanément par la végétation.
Nous avons le nez en l’air. Ce canyon est connu pour ces nombreuses ruines et ce qui est sympa c’est que peu sont indiquées.
Nous sentons que notre potentiel de ruins finding skills est en constante augmentation.
La preuve… Un petit kiva débusqué comme cela, en passant !
Mais pour l’atteindre, c’était une autre paire de manche.
Un petit sapin nous sert d’escabeau et je pense que ce n’est pas la première fois. Pauvre petit sapin !
Chaque repli de roche est une cache potentielle (1). Ici, l’eau a laissé une trace grisâtre tout au long de son cours (2).
Nous décidons de faire gentiment demi-tour (3)… Nous avançons comme des escargots !
Le changement de sens de la marche nous donne une autre vision.
Nous dénichons d’ailleurs un grenier, invisible à l’aller. Nos jambes refusent d’aller le voir de près. Nous trichons avec le zoom.
Le chemin du retour se fait plutôt en suivant le wash, ou parfois au travers d’étendues recouvertes de hautes herbes.
Ayant habité un appartement au 6ème étage sans ascenseur, je me sens solidaire des mamans lorsque je les imagine rentrer au bercail en portant leur progéniture. Moi au moins, j’avais une main courante.
Les couleurs sont de plus en plus belles.
Nous remontons admirer the House on Fire.
Voici un profil…
puis l’autre…
Nous nous mettons entre deux rochers et en profitons pour faire une petite sieste.
À proximité, une boîte, ou ammo box comme on l’appelle ici, laissée par les rangers et contenant de précieuses informations sur le site et les indiens Anasazi en général.
Hum…. Le gibier doit être rare, dans le coin !
L’ultime montée, pour rejoindre la piste et la voiture.
Nous reprenons la voiture et allons voir un site beaucoup plus accessible, à quelques mètres de la route : Mule Canyon Roadside Ruins.
Pas besoin de marcher. Ouf ! (nous profiterons même d’un banc pour fermer les yeux quelques minutes !). Oui, encore une sieste !
Les périodes clés Anasazi.
Puisqu’il est tôt, nous décidons de partir faire un tour du côté des Butler Wash Ruins. Ce sera le dernier effort de la journée, avant le dîner ! Il nous faut marcher moins de 1 mile sur du slick rock pour admirer ces ruines.
Malheureusement, la lumière n’est pas vraiment propice à de belles photos !
Mais nous pouvons apprécier la sophistication de l’architecture et la complexité des plans.
Mais nous stockons ces souvenirs dans nos petites têtes.
Aujourd’hui, nous étions vraiment en mode lanternes !
Autoportraits du jour
À la pause de midi.
Sur le chemin du retour.
Et sur un banc, en train de refaire le monde, tels deux petits vieux !