Troisième et dernier jour à Great Sand Dunes. Aujourd’hui, nous partons franchement dans la direction des montagnes Sangre di Cristo, et le trail du jour va nous conduire à Mosca Pass.
Au début, nous marchons le dos aux dunes…
mais je me retourne régulièrement pour vérifier qu’elles ne filent pas à l’anglaise.
Ouf, ça va, elles sont toujours là !
Le Mosca Pass est un des 3 cols qui permet de franchir la chaîne de montagnes et d’accéder à la San Luis Valley.
Ah, j’allais oublier… Nous progressons sur un terrain ferme. Pas de sable aujourd’hui. Les gambettes sont en vacances, même si nous prenons de l’altitude.
Oooops…
OK… Il va donc falloir faire du bruit pour éviter surprendre un éventuel ours.
A intervalle régulier, Stefano pousse des barrissements dignes d’un vrai mammouth et moi je hurle Hey Bear.
Côté paysage, il se rapproche des paysages du Jura. Seules les pierres noires et volcaniques diffèrent.
Les dunes sont encore visibles.
Très drôle, ce tronc !
Nous marchons dans une forêt d’aspens, ou des trembles en français.
Les barrissements de mammouth se sont transformés en yodel. Lors de ses recherches relatives aux rencontres avec les ours, Stefano avait lu que yodler était un moyen efficace pour avertir les ours de la présence d’Autrichiens, ou plus généralement d’humains.
Youloulouliou ! Youloulouliou !
Vu tout le boucan que nous faisons, si nous tombons dans une embuscade de campeurs mécontents, nous ne serons pas surpris ! Mais bon, mieux vaut des campeurs que des ours. Au moins, nous pourrons négocier.
Arbres morts.
Puis, au fur et à mesure que nous prenons de l’altitude, les aspens disparaissent pour laisser place à de la prairie…
et à la neige.
Le Mosca Pass.
Vélos, motos et tronçonneuses interdits…
Dès la fin des années 1870, les éleveurs, colons qui désiraient emprunter ce col, devaient passer à la caisse :
– 50 cents par tête de bétail
– 1 dollar par cavalier
– 2 dollars par charriot.
Ce péage subsista jusqu’au début 1900.
Nous faisons notre pause Clif Bars…
et envoyons le message SPOT du jour, en plus de faire quelques autoportraits.
Au niveau du col, le sentier devient une piste, la CO-583 qui descend en direction de Wescliffe au nord et Badito au sud.
Nous commençons à suivre la piste, pour le fun.
Nous arrivons à un view point. Des dos d’ânes de prairie, à perte de vue.
Stefano joue avec la neige.
Gamin, va !
Un dernier regard et nous prenons le chemin du retour.
Youloulouliou ! Youloulouliou !
En vingt minutes, de gros nuages noirs masquent le soleil. Trois gouttes de pluie.
Nous accélérons le pas tout en ralentissant la cadence des Hey Bear et autre yodel. Faire deux choses à la fois, surtout en vacances, ce n’est pas facile.
Nous arrivons à proximité de dunes alors que les gros nuages noirs ont décidé d’aller voir ailleurs. Bien !
Nous pouvons ainsi suivre un petit sentier, le Wellington Ditch Trail…
… sentier qui longe les dunes, tantôt à découvert, tantôt dans la forêt.
qui nous mène au camping de Pinyon Flats.
Le camping.
Coucou, mule deer, la biche aux oreilles de mule !
Depuis le Wellington Ditch trail, nous avions aperçu, en contre-bas, les restes d’une cabine de bois.
Accessible depuis la route, nous partons la découvrir. Aucun panneau ne l’indique ou ne la signale. À priori, c’est un ancien point d’intérêt du parc, laissé à l’abandon. En témoigne un panneau explicatif, illisible, complètement décoloré par le soleil.
Un peu de googling nous permettra de découvrir qu’il s’agit de la Wellington Cabin, ce qui est assez logique.
Et puis, bien sûr, non loin de là… La déchetterie.
Nous récupérons la voiture au visitor center et descendons au parking de Medano Creek, dire au-revoir aux dunes.
Oui, c’est important de dire au-revoir aux dunes, si si !
Demain, en effet, nous partons pour Grand Junction, toujours dans le Colorado, bien que la ville soit très proche de Moab, dans l’Utah.
Nous marchons quelques centaines de mètres dans l’eau avant d’obliquer vers les dunes.
Hum, que du bonheur pour nos petits petons.
Houla, les nuages noirs !
Jeux de sable.
Nous nous séchons tranquillement les pieds sur le parking, savourant nos derniers instants à Great Sand Dunes.
Bye bye!
Nous attrapons une tempête de moustiques au retour, ce qui nous contraint à laver la voiture, après avoir mangé un repas pantagruélique au restaurant Hunan d’Alamosa.
Flore du jour
Autoportraits du jour
Au Mosca Pass.
Oui, en fait, il ne fait pas chaud. Nous avons dû remettre nos manches longues.
Et sur les dunes.