Bassins ou Saint-George, me demande Stefano lorsque nous rentrons dans le village de Begnins ? Euh, Saint-George ! Ok. Nous passons Marchissy puis Longirod. Dire qu’il y a moins 3 semaines, tout était blanc, recouvert d’une épaisse couche de neige. Aujourd’hui, les prés sont verts; seules quelques plaques de neige demeurent, à l’ombre d’arbres où le soleil n’arrive jamais.
La neige est plus présente à Saint-George et nous nous arrêtons au parking du Fort, près de la Saint-George. Un air chaud nous accueille à notre descente de voiture. Wouah… C’est à peine croyable. Nous sommes à 1088 mètres d’altitude et en ce 24 décembre 2012, il fait doux. Je ne garde qu’un mérinos sous ma veste.
C’est parti !
Nous obliquons tout de suite à droite, via le chemin de la Boîte.
Nous faisons nos traces (enfin, pour être honnête, Stefano fait la trace et moi je suis confortablement !).
Nous déchaussons pour traverser la route du Marchairuz…
… pour remettre les raquettes quelques mètres plus tard, avec de la neige à mi-cuisse : un véritable défi.
Non loin de la route, le refuge La Bûcheronne, où deux promeneurs se reposent.
Nous arrivons à l’alpage de la Foirausaz.
Au loin un randonneur solitaire.
Le grand avantage d’avoir une personne devant nous est d’en suivre les traces…
Le Couvert de la Foirausaz.
Mince mince … Où aller ?
Vers le Pré de Sain Livres bien sûr !
Mais avant, le Chalet de la Foirausaz.
Question : est-ce qu’un Swiss Hiker en raquettes à le droit de passer ?
Le Chalet du Pré de Saint-Livres.
Nous descendons pour traverser le pré et remonter de l’autre côté.
Il y a un ou deux étés, nous avions suivi un sentier qui s’était avéré être un vrai chemin de croix : des clôtures tous les 200 mètres, pas de porte, pas de passage pour les randonneurs. À chaque fois, une prise de tête et une prise de risque pour défaire des fils barbelés bien rouillés accrochés entre eux. Nous gardions un souvenir impérissable de cette balade. Mais là, avec l’hiver, tous les fils barbelés sont au sol. Yes ! C’est donc par là que nous passerons.
Trop, trop bien !
Nous suivons maintenant des traces de ski.
Voici 3 jours que nous sommes en hiver et nous pourrions nous croire au printemps : la neige est lourde et mouillée et nos vestes sont grandes ouvertes.
Et, malgré cela, la couche de neige reste imposante. Pour autant que la surface porteuse soit suffisante.
Nous pique-niquerons à proximité, debout, en plein soleil.
Nous repartons le cœur léger et le ventre rempli, pleins d’entrain.
Nous voici au Petit Cunay. Au loin, la chaîne des Alpes.
Nous aborderons le Chalet des Monts de Bière Devant par derrière. C’est la première fois que je passe par là, Stefano y avait, lui, laissé ses premières traces lors d’une sortie en solo, le 9 novembre dernier.
Arrivés à proximité du chalet, nous décidons d’être créatifs et d’abandonner les traces de ski…
Ce qui nous obligera à descendre un raidillon, expérience toujours intéressante avec des raquettes aux pieds !
Des skieurs sont là…
Peut-être avons-nous d’ailleurs suivi leurs traces. L’un est en ski de fond, l’autre en ski de fond de randonnée. C’est la première fois que nous voyons de tels skis : plus larges que des skis de fond, les chaussures ressemblent à des chaussures de randonnées. Les descentes se font en mode Telemark. La marque : Fischer. La gamme de produits : Adventure.
“Techniciens du sport, aux Rousses”, nous conseille-t-il. “Ils ont un énorme choix…”. Super intéressant pour nous qui parlions ski de randonnée il y a quelques jours.
Aujourd’hui, point de drapeau. Mais une très belle vue sur le lac et Les Alpes.
La neige a glissé du pan de toit…
et forme un abri naturel, abri dans lequel les deux randonneurs rencontrés nous avouent, un grand sourire aux lèvres, y avoir dégusté une raclette !
Cela dit, il est 15 heures et nous devons songer au retour. À 17 heures, la nuit tombe.
Mais maintenant, ce n’est plus que de la descente. Coooooooooooool !
Nous allons en direction du Pré d’Aubonne, et plus particulièrement vers le Sapin à Siméon.
Nous repassons par le Pré que j’Aime…
…ainsi baptisé par ce que… je l’aime… et qu’il n’a pas vraiment de nom !
Le ciel est maintenant franchement bleu mais le soleil s’approche lentement de l’horizon. Les zones d’ombres alternent avec des zones de franches lumières.
Le Pré d’Aubonne.
Et une belle ombre chinoise avec la lune.
Le nombre de traces croît au fur et à mesure que nous allons en direction de la route du Marchairuz.
Nous renonçons d’ailleurs à déchausser pour la traverser. 4 pas légers plus tard, nous sommes de l’autre côté.
Nous retrouvons l’ancienne route du Marchairuz…
… et descendons au plus court, vers le départ des pistes de ski nordique, non loin de la voiture.
La boucle est bouclée… Nous croisons nos traces laissées à l’aller.
Nous sommes à la voiture vers 17 heures. Les projecteurs sont allumés et illuminent la piste de ski nordique. Le parking est vide. Nous sommes seuls et ravis de notre sortie du jour. Il n’y a plus qu’à rentrer et préparer le repas du réveillon. Miam miam !
Autoportraits du jour
A la Foirausaz.
En chemin…
Au pré d’Aubonne.