Récit d’une chouette randonnée en famille au Monte San Salvatore, avec départ depuis Morcote en passant par Torello, Carona et Ciona.
Nous partons pour Lugano vendredi midi (c’est TELLEMENT cool de ne pas travailler le vendredi) pour assister le dimanche à une cérémonie durant laquelle Martino, le frère de Stefano (enfin, un de ses 4 des frères) recevra un prix remis par une fondation, le récompensant pour son engagement dans une association d’entre-aide. Entre le vendredi et le dimanche, il y a (en général) le samedi et petits veinards que nous sommes, la météo promise est plus que alléchante.
Paolo, le plus jeune des 4 frères de Stefano, se retrouve avec nous dans la voiture, sans avoir trop réalisé ce qui lui arrive. Nous l’avons cueilli au saut du lit et lorsque Stefano lui demande « tu viens avec nous ? », sa réponse « je voudrais bien mais je n’ai pas de chaussures » est balayée nette par un « si si, la dernière fois que nous étions ici, nous avons trouvé, sous un lit, une paire de chaussures 45 (donc forcément les tiennes), bien au chaud, rangées dans une belle boîte) ». Il faut dire que Paolo n’habite plus à Lugano depuis quelques années et que l’âge aidant, sa mémoire flanche… Stefano lui déniche un pantalon de travail de Marco (un autre de ses 4 frères) et voilà Paolo paré, ne sachant s’il doit se réjouir ou se lamenter !
En tout cas, moi, je me réjouis, car … l’ambiance est totalement différente de nos dernières sorties ! La route parcourue par des grappes de cyclistes, qui profitent, comme nous, de cette journée (presque) printanière.
Nous garons la TSH mobile entre le lac et des maisons luxueuses, à Morcote, sur un parking dont le temps de stationnement est limité à 4 heures. Nous espérons que les poliziotti ne sortent que l’été contrôler ce genre de délit (1).
Stefano repère le tracé tandis que Paolo pensif se demande dans quelle galère nous l’avons embarqué. C’est l’occasion aussi de vous montrer son beau pantalon (2).
Cela dit, nous ne nous faisons pas de souci pour lui car même s’il manque un peu d’entraînement, c’est (c’était) un grand sportif.
La balade du jour doit nous amener au sommet du Monte San Salvatore, montagne qui domine la maison familiale et sur laquelle nous sommes montés il y a fort longtemps, mais en trichant, via le funiculaire. C’était bien avant la naissance des Two Swiss Hikers.
Vive la Suisse et ces sentiers si bien balisés.
La pente du sentier est douce mais régulière et bientôt, nous dominons le lac.
Un arbre couché, transformé en podium. Sympa l’idée.
Nous contournons ainsi le Monte Arbòstora, à flanc de montagne.
Et prenons la direction de Torello.
La semaine passée, la température est montée jusqu’à 23 degrés. La neige n’est visible que sur les cimes les plus hautes.
L’ombre de la Chiesa di Santa Maria Assunta se dessine sur le pré.
Des particuliers y habitent et tout comme le citadin sort son chien le matin, ici, ce sont les chevaux que l’on sort.
Non loin de l’église Santa Maria d’Ongero, un view point nous permet d’apercevoir au loin, la maison familiale surplombant Grancia et sa zone commerciale et industrielle, que traverse l’autoroute.
Et, sur la droite, notre objectif du jour : le Monte San Salvatore.
Allez, un petit zoom sur la cible.
Aubergiste ! Deux choppes de bière !
L’église Santa Maria d’Ongero.
Nous poursuivons notre promenade en direction de la piscine de Carona.
Le sous-bois est magnifique et les feuilles tombées au sol sont majoritairement des feuilles de châtaigniers.
Nous arrivons au village de Ciona, au pied du Monte San Salvatore.
Si quelques buissons sont déjà en fleur (1), le platane, lui, est encore bien dégarni (2).
Nous attaquons la dernière montée. Paolo est loin devant. Nous, nous prenons notre temps et papotons de choses et d’autres.
Ah ouais ?
Ici, les arbres se courbent en signe de respect…
Là, ils s’écartent également en signe de respect, voire de soumission.
Nous croisons un troupeau de jeunes américaines, en basket évidemment, et nous en entendons une dire à sa camarade… « They want to murder us« . Il faut dire qu’a certains endroits la pente est raide et les feuilles mortes cachent traîtreusement d’éventuels cailloux.
Nous arrivons à la gare du funiculaire…
Il ne nous reste plus qu’à suivre un chemin goudronné qui nous mène au vrai sommet, proche de l’antenne.
Tout au long, des affiches de toutes époques, promeuvent (ouais, je sais, ça fait bizarre, mais il se conjugue comme ça, le verbe Promouvoir) le tourisme en Suisse dans divers pays.
En voici une (1) avec sa description (2), puis une seconde, prises au hasard…
Le sommet… avec une église ! Il est vrai que nous sommes dans un canton du sud, particulièrement catholique.
L’antenne dans son entièreté (1)… Inutile de vous dire que nos téléphones respectifs affichent tous 5 barres sur 5 !
Joli contraste temporel car non ce n’est pas le clocher de l’église (datant du début des années 1900) mais bien une antenne (2).
Nous pique-niquons face au soleil mais sa chaleur est à peine perceptible. Autant dire que nous ne traînons que juste ce qu’il faut, en prenant le temps néanmoins d’envoyer un message SPOT (3).
Voici le panorama que nous pouvons admirer.
Paolo prend le temps de nous prendre en photo et comme ce n’est pas un autoportrait, elle (la photo) n’a pas sa place dans la rubrique correspondante. Mais… quelle réussite !
Et cet arbre mort, lorsque nous redescendons, que Stefano cadre avec amour (mais pas trop quand même) car cette photo est tout spécialement rien que pour ma sœur… AI, je te promets, c’est un beau cadeau qu’il te fait là !
En fait, nous sommes certains que cet été l’arbre sera verdoyant et habillé de feuilles et que de mort il n’a que l’aspect, mais chut ! faut pas le dire !
Nous marchons en traînant les pieds avec délices dans plus de 10 cm d’épaisseur de feuilles mortes.
Non loin de la piscine de Carona, un roccolo aménagé en résidence. Paolo me raconte que, il n’y pas si longtemps de ça, les gens tendaient des filets dans les arbres pour attraper les oiseaux, moineaux, OVNI, … afin de mettre du beurre dans les épinards de la polenta traditionnelle. Car bien sûr, le plat Coniglio et Polenta est une légende, tout le monde sait que les lapins ne se mangent pas !
Même si aujourd’hui nous ne pourrons faire une boucle, nous tentons une demi-boucle en nous dirigeant vers le parc San Grato.
A proximité, dans un champ, cette caravane très… originale….
Et un grotto, dont le tenancier est un ancien cycliste et où le Papa de Paolo et Stefano allait jouer de l’accordéon (1). L’entrée du parc San Grato (2).
Au fond, dans la brume, le Monte San Salvatore.
Nous traversons le parc San Grato et admirons les centaines d’essences qui le composent (1). Il y a aussi des jeux pour (grands) n’enfants (2), et de l’art (3)…
L’heure avancée nous fera choisir le chemin le plus court pour rentrer.
Nous ne pousserons pas jusqu’à l’Alpe Vicania…
Mais rejoindrons le sentier emprunté le matin même, mais dans l’autre sens quand même.
Un « tube »…
Nous repassons par Torello. Les chevaux sont toujours dehors mais la lumière est totalement différente.
La température baisse en même temps que le soleil et lorsque nous arrivons à la voiture vers 17h, nos mains sont depuis longtemps cachées dans nos manches. Les Two Swiss Hikers et leur invité de marque sont ravis de la balade.
Flore du jour
Tiens, ça faisait bien longtemps que cette rubrique n’était pas apparue dans un des billets des Two Swiss Hikers… Mais regardez ce que nous avons rencontré avec étonnement sur notre chemin…
Des primevères, un 12 janvier, not bad !
Et, un peu plus loin…
Autoportraits
Les Two Swiss Hikers en train de pointer leur objectif.
Non loin de Santa Maria d’Ongero.
La pièce métallique sur laquelle nous avons posé l’appareil n’étant pas parfaitement horizontale, nous avons l’air un peu penché…
À la gare du funiculaire du Monte San Salvatore.