Nous voici au Nouveau-Mexique, pour une semaine d’exploration des Badlands. Nous étions tombés sous le charme de cet État lors de nos longues vacances de 2012. Le programme du jour devait nous amener à Ceja Pelon Mesa. Mais le GPS ne connaît pas toutes les pistes et après quelques errances, nous revenons sur nos pas pour aller découvrir la Mesa de Cuba, bien plus facile d’accès.
Nous nous garons au pied de la mesa et partons explorer ses flancs.
Le ciel est bleu, le soleil brille. L’air est encore frais, peut-être 10° au maximum. Ce matin, au réveil à 5h30, nous étions un poil au-dessus de 0°. Nous avons même dû gratter le pare-brise de la voiture.
Nous sommes en mode exploration : pas de sentiers tracés, pas d’indication particulière quant à des POI. Livrés à nous-mêmes, l’horizon libre de toutes références à la civilisation, nous sommes dans notre élément naturel.
Du sable, des cailloux multicolores, des arbres nains constituent le paysage.
Nous longeons la mesa.
Au pied de ses flancs, une surface plane et blanche, constituée de sable durci. Nos chaussures n’y laissent même pas de marque.
Hoodoo en devenir. Il ne mesure pas plus de 2 cm.
Il nous faut monter, descendre, remonter, … soit pour aller voir un rocher multicolore ou pour surplomber le bord de la mesa.
In fine, ce n’est que du sable… me dit Stefano, le sourire aux lèvres, en réponse à mes exclamations d’admiration face à ce paysage somptueux.
Oui, mais… Certaines fois ce sable est multicolore…
A contre jour, les couleurs ressortent encore mieux.
D’autres fois mono couleur comme ici, ce bébé dune d’un blanc immaculé.
Même les rochers oranges qui constituent la surface solide de la mesa ne sont que du sable durci et aggloméré.
Nous arrivons dans une sorte de cirque. Ici, la mesa a pris de la hauteur et surplombe une immense zone aride et infertile. Ce ne sont pas les quelques buissons rachitiques et secs qui pourront prouver le contraire. Peu d’entre eux verront le printemps prochain si tant est qu’ils aient vu le dernier printemps.
Le temps passe, sans que nous ne nous en rendions vraiment compte.
Il ne nous a fallu que quelques dizaines de minutes pour déconnecter de notre vie de Houston, qui, sans être ni stressante, ni agitée reste néanmoins une vie dans la 4ème ville la plus grande des États-Unis.
Les dunes ont une surface granuleuse, un peu comme celle d’une orange. La pluie y a dessiné des milliers de petites rigoles. Ou est-ce des lois de la physique qui s’appliquent lorsque la surface sèche au soleil ?
Vu de près.
Nous revenons tranquillement sur nos pas, en prenant soin de ne pas passer par les mêmes endroits qu’à l’aller.
Une clôture nous rappelle que les lieux sont utilisés pour l’élevage extensif de bétail. Nous avons effectivement aperçu quelques vaches et taureaux paissant, ou plutôt cherchant leur maigre pitance dans ce paysage désolé.
Une éolienne pompe l’eau.
Ce petit arbre tente tant bien que mal de trouver les nutriments nécessaires à sa subsistance. Cette racine n’a pas eu de chance…
Parmi les dunes de sable et les rochers de sable compressé, nous découvrons des pierres rondes comme des boulets de canon.
Celle-ci est incrustée de mini-boulets.
Un dernier regard derrière nous…
… et nous voici bientôt à la voiture.
Il est un peu plus de 13h et une sieste s’impose… avant de repartir pour une autre destination.
À suivre…
Faune du jour
Du bétail, broutant sur les terres du BLM.
Étonnamment, les bovins de la Mesa de Cuba ne sont pas faméliques. Le taureau, au premier plan, est imposant.
Flore du jour
Abritée sous un buisson, sur une pente exposée au soleil…