Reposés, nous reprenons la piste et poursuivons vers l’est pour quelques kilomètres, tout au plus. Notre destination : la Mesa Chijuilla, beaucoup moins étendue que la Mesa de Cuba, qui lui est parallèle.
Juste avant de nous garer, quelques hoodoos groupés nous font un clin d’œil. Nous nous promettons de repasser par là tout à l’heure, avant de reprendre la voiture.
Nous nous garons juste après un cattle guard, que l’on appelle en français un bovistop ou barrière canadienne.
C’est toujours avec un peu d’appréhension que nous nous éloignons de notre véhicule : entre une vache énervée, un taureau jaloux, un tireur fou ou un promeneur solitaire en quête d’aventure, le risque zéro n’existe pas.
Pas de doute, nous sommes sur les terres du BLM. Nous échafaudons des théories pour tenter de justifier la toute petite taille du panneau et arrivons à une conclusion évidente : c’est tout simplement pour éviter de servir de cible. Tous les panneaux (routiers ou non) sont criblés de balles et parfois méconnaissables.
Cette photo me fait furieusement penser à Little Desert, près de Bryce Canyon… Il suffit d’aller jeter un coup d’oeil au billet Biking in the Red Canyon pour s’en convaincre.
Nous nous dirigeons vers ces rochers oranges.
Hum, joli ! La petite montée valait la peine !
C’est la fête. Il y a non seulement des hoodoos…
… mais aussi du bois pétrifié.
Nous longeons la falaise pour continuer notre exploration.
Un peu plus loin, nous retrouvons exactement la même combinaison : sapin, dune de sable gris et blocs de rochers oranges.
Nous errons, au gré des formations rocheuses. Le temps file. Il est déjà 15h30 passé. Hier nous avons pu constater que le soleil se couche aux alentours des 17h00. Bouh, nous n’avons plus que 2 heures !
Stefano me propose de rentrer à la voiture en faisant une boucle, ce qui devrait nous amener non loin des hoodoos vus sur la piste.
Ca et là, des petites dunes émergent du sol.
Nous découvrons des formations rocheuses très étranges : sans doute de la lave en strate, qui semble avoir été pliée par une machine.
Nous traversons la piste et nous voici près des hoodoos. Mais le soleil est trop bas, il y a trop d’ombre. Tant pis !
Nous nous engageons sur une vaste étendue de dunes.
Emptiness…
J’adore cette sensation de solitude.
Comme des gamins, nous jouons avec nos ombres.
Nous rejoignons la voiture alors que l’air se rafraîchit. Nous sommes à l’ombre.
Nous quittons Mesa Chijuilla et rentrons à Cuba enchantés de notre journée en écoutant de la musique Country. Hé oui, cette fois, nous n’avons pu dénicher une voiture de location avec Sirius XM et nous devons donc nous contenter de l’offre locale. Ce qui n’est pas si mal d’ailleurs, nous avons découvert deux ou trois morceaux très très sympas.
Ce soir, dîner comme hier au restaurant mexicain El Bruno’s. La nourriture est moyenne mais l’offre à Cuba n’est pas vraiment illimitée. En plus nous pouvons y aller à pied de l’hôtel, ce qui nous autorise à boire une bière. À 20h nous sommes au lit, à 20h01, nous dormons comme des bébés.