Malgré le temps maussade, nous parvenons à sortir et partir à la découverte des berges du McDonald Creek et du lac du même nom. Notre face à face avec un ours brun restera inoubliable…
Ce matin, nous nous réveillons sous la pluie ! Pas cool ! Enfin si… Nous en profitons pour traîner un peu après le petit-déjeuner, et avancer dans nos bouquins respectifs.
Il est environ 8 heure lorsque nous sortons de la cabine. Il ne pleut plus mais le ciel est… comment dire… opaque et grisâtre.
Stefano me dit : montons à Logan Pass, peut-être serons-nous au-dessus des nuages. C’est que nous avons bien l’intention d’aller voir Hidden Lake, avant de rentrer !
Logan Pass est… dans les nuages. La visibilité se réduit à 30 mètres. Nous nous offrons une petite sieste dans la voiture, bien au chaud. Quoi ? Ben c’est fait pour ça les vacances aussi, non ? La pluie a repris et le vent prend un malin plaisir à écraser avec force les gouttes de pluie sur le pare-brise.
Nous décidons de tenter une incursion au visitor center des fois que les rangers prédisent une éclaircie pour plus tard. Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette brillante idée et nous devons accepter le verdict : pas d’éclaircie prévue pour aujourd’hui. Chance de pluie : 100%. Bon, ça c’est fait.
Nous redescendons donc, car plus bas, même si le ciel est gris, la visibilité est bonne. En tout cas bien meilleure que celle des deux premiers jours, là où la fumée transformait les montagnes toutes proches en ombre chinoise.
La route longe le McDonald Creek. Comme nous avons le temps, nous nous arrêtons et allons voir le creek de plus près.
Nous sommes en mode touriste à 100%.
Petite piscine d’eau tranquille, bien fraîche quand même.
A quelques mètres, la pente s’accentue et l’eau devient blanche. Ici d’ailleurs, ils appellent ça les white waters. À la sortie du parc, ce même creek est navigable et des excursions en rafting sont proposées.
Au fond, le mur de soutènement de la route, œuvre des CCC.
La pluie se remet à tomber.
Nous décidons d’aller voir le McDonald Lake de plus près. À sa pointe nord, nous prenons la N. Lake MdDonald Road, espérant trouver un endroit ouvert pour accéder au lac.
La route se transforme en piste étroite sur laquelle il nous est impossible de faire demi-tour. Deux promeneurs nous disent que nous pourrons faire demi-tour à un départ de sentier, à quelques centaines de mètres. Nous roulons encore un peu et effectivement arrivons au trailhead du sentier menant à Trout Lake.
Comme la pluie s’est arrêtée, nous envisageons un moment y monter. Nous sortons de la voiture et tandis que Stefano prend cette photo, j’entrevois un ours traverser la route, à moins de 30 mètres, en direction du lac.
Tout s’est passé très vite. Moins de 2 secondes. Du coup, je me demande si je n’ai pas rêvé mais retourne quand même à la voiture chercher le bear deterrent.
Nous attendons que les deux promeneurs nous rejoignent pour les avertir de la proximité d’un ours. Et tandis que nous discutons, il se montre à nouveau. Cette fois il suit la route, dans notre direction.
Nous ouvrons les portières de la voiture, prêts à nous y réfugier.
L’ours, nonchalant, continue de venir vers nous. C’est très excitant mais en même temps nous nous rendons compte que nous sommes bien trop près.
Il s’avance encore… Il est à moins de 15 mètres et nous à moins d’un mètre de la voiture. Nous sommes 4, ce qui devrait suffire pour le décourager à nous charger.
Enfin, il change de direction et se dirige vers le lac.
Les deux promeneurs font demi-tour. L’ours est de grande taille nous disent-ils et ils préfèrent ne pas s’exposer. Du coup, nous décidons aussi de faire demi-tour. Nous n’avons trouvé aucun accès vers le lac et du coup, monter à Trout Lake nous semble beaucoup moins sexy.
Nous revenons nous garer là où le McDonald Creek se jette dans le McDonald Lake.
Le ciel boude toujours.
De temps en temps il laisse échapper quelques larmes. Las de les enfiler et les ôter, nous finissons par garder nos ponchos.
Voilà pourquoi nous avons préféré redescendre de Logan Pass. En haut, c’est la brume.
Non ce n’est pas une demande en mariage… C’est juste une prise de photo.
Non loin du pont, un sentier part et longe le creek. Pourquoi pas ? Surtout que la pluie semble s’être calmée.
L’eau est extraordinairement claire.
Nous arrivons aux McDonald Falls qui n’ont de Falls… que le nom… Pas de quoi en faire un fromage.
Nous nous posons un moment et jouons avec nos appareils photo et la vitesse d’obturation.
Le pixel coûte tellement peu cher de nos jours !
Un peu plus loin, les pierres semblent avoir été taillées en angle droit.
Nous arrivons près d’un pont qui rejoint l’autre rive. Un groupe à cheval passe et nous regardons, admiratifs, le cheval du leader du groupe.
Le pont.
Notre balade s’arrête là.
Nous faisons encore quelques photos sous le pont et repartons par le même chemin.
Nous faisons un détour par Apgar Village. Né dans les années 1890, il était initialement voué à l’agriculture qui s’avéra difficile à établir et maintenir. Il se tourna ensuite vers le tourisme et continue aujourd’hui à proposer logements et restaurants.
Par beau temps, la vue ici s’étire sur des kilomètres et plus d’une douzaine de sommets sont visibles, comme le Little Matterhorn. Nous nous estimons heureux car nous avons droit un à joli arc-en-ciel alors que la pluie se remet à tomber.
Il est 17h passées. Wow, malgré le temps maussade, nous avons bien profité de notre journée.
Nous retrouvons notre petit restaurant, que nous rejoignons à pied. Bière, salade et tacos sont au menu.
Faune du jour
Dan, le ptarmigan. Nous nous sommes un peu documenté et savons maintenant que ces oiseaux savent voler, mais qu’ils ne volent qu’en dernier recours, afin de ne pas gaspiller de l’énergie.
Annette, la mouette blanche.
Ninette, la mouette beige.
Flore du jour
Autoportraits du jour
A la pointe nord de McDonald Lake.
Le long du McDonald Creek.
En arrivant près du pont.