Ce matin, nous allons poursuivre nos aventures Off the Beaten Path à Petrified Forest, et explorer les alentours de Martha’s Butte, pour y découvrir et photographier des pétroglyphes.
Le parc de Petrified Forest nous séduit de plus en plus. La règle mise en place par les rangers est simple : lorsque vous êtes sur un sentier balisé, vous n’avez pas le droit d’en sortir. Mais si vous trouvez une place au bord de la route où laisser votre voiture, alors vous êtes libres d’aller où vous voulez. Que demander de mieux ? Rien.
Nous nous garons près d’un pont qui enjambe le Dry Wash (c’est son nom). Nous n’aurons qu’à traverser la route et partir en direction de Martha’s Butte.
Le ciel est beaucoup plus engageant qu’hier.
À nous la liberté.
Je vous présente Martha’s Butte, à droite. Personne ne sait précisément qui était Martha, peut-être une fille de joie ?
Le tronc visible sur la dune grisâtre ci-dessous, a été excavé en 1936 par Myrl V. Walker, scientifique spécialisé dans les fossiles et qui fut embauché en 1934 en tant que ranger, ici, à Petrified Forest. Le tronc est connu sous le nom de Walker’s Stump.
Stefano en plein travail de cadrage.
Et cette ombre, c’est moi, en parfait contre-jour. Regardez comme le ciel est beau.
Nous nous rapprochons de Martha’s Butte. Une spirale nous accueille. Impossible de le rater.
C’est un marqueur solaire qui est verticalement coupé en deux lorsque le soleil se lève, le jour du solstice d’été.
Nous partons chacun de notre côté en exploration. Stefano côté est, mois côté ouest.
Il y a des pétroglyphes disséminés un peu partout.
Sur cette pierre, la finesse de la représentation de la bête à cornes (chèvre, cerf, …) est exceptionnelle.
Sur certains blocs de roche, la couche superficielle noire utilisée par les Anasazis pour picoter leurs dessins s’est détachée ou effritée ou encore peut-être a été dissoute par les pluies. Certaines pétroglyphes ont totalement disparus.
L’orientation de certains dessins nous interpellent et nous concluons que la pierre sur laquelle ils avaient été dessiné a probablement glissé.
Stefano me rejoint. Il a fait le tour de la butte. Il me dit que côté nord, il n’y a rien. Ce qui n’est pas surprenant. Les Anasazis privilégiaient l’exposition au soleil.
Le côté est est plus riche.
Nous réalisons que nos grands-angles sont super polyvalents. Voici la photo qu’est en train de prendre Stefano ci-dessus.
Une pierre, posée au sol, est entièrement recouverte de dessins. Il y en partout, y compris sur les tranches. Tout l’espace a été utilisé. Nous identifions aisément le premier dessin, au bas de la photo : un kokopelli joueur de flûte.
Chaque espace propice a été utilisé.
Stefano, en train de prendre la photo ci-dessus. J’adore le prendre en pleine action. Il peut rester plusieurs minutes accroupis, se déplaçant de quelques cm à la fois, recherchant le cadrage « parfait ».
Les formes géométriques sophistiquées se mêlent à des formes zoomorphiques.
Et, au milieu de toutes ces merveilles, quelques troncs viennent compléter notre bonheur absolu.
Nous revenons vers le marqueur solaire. Hier, nous l’avons oublié, mais aujourd’hui nous n’oublions pas d’envoyer notre message SPOT.
Nous partons vers l’est, vers une autre butte. Nous avons espoir de trouver d’autres pétroglyphes.
Bye bye, Martha’s Butte.
Nous suivons le bord d’un mesa dont nous explorons systématiquement les rochers. Surtout ceux recouverts d’une couche noire. Ils ne sont pas nombreux. Au centre, Stefano est allé voir de plus près une roche qui aurait pu être prometteuse.
Nous pensons même que nous n’allons rien trouver. Lorsque soudain, une tache claire attire notre regard. This is it!
Voici quelques détails.
Un peu plus loin, presque caché par un arbuste, quelques autres dessins.
Nous sommes au bout du canyon.
Quelques troncs esseulés sont éparpillés.
Midi. Il ne nous reste plus qu’à retourner à la voiture pour attaquer notre seconde balade du jour.
Nous terminons notre longue boucle autour de Martha’s Butte et la saluons une dernière fois.
Autoportraits du jour
Nous commençons la journée avec un autoportrait. Comme cela, nous sommes certains qu’il y en aura au moins un. Deux choses à remarquer : d’abord nos mines joyeuses et épanouies puis le bandeau sur les oreilles de Stefano. Aujourd’hui, il fait froid et le vent souffle.
À côté de Martha’s Butte.