Nous revenons sur nos pas pour retrouver le sentier principal. Tout bien considéré, nous espérons vivement être moins déçus par les ruines que nous espérons trouver, un peu plus loin dans Loy Canyon.
Stefano me dit : lorsque tu apercevras un arbre solitaire, mort et sans branche sur le côté du sentier, les ruines seront visibles.
Et l’arbre mort est là, c’est difficile de le rater.
Et les ruines sont également là. Par contre, un peu plus difficile à repérer et surtout très très haut sur la falaise. À propos, les avez-vous situées ?
Nous observons la topologie des lieux et décidons de monter par la droite. Il nous faut batailler avec la végétation hostile pour atteindre un premier ledge. Ensuite, nous crapahutons sur la roche à nue. Il faut y mettre les deux mains et les deux pieds. Après le second ledge, nous devons nous rendre à l’évidence. Nous ne pouvons pas monter plus sans prendre de risque. C’est alors que nous nous retournons et apercevons un randonneur solitaire près de notre arbre lui-aussi solitaire, mort et sans branche. Il n’hésite pas une seconde et attaque la montée par le côté gauche. Ni une ni deux, nous descendons de notre perchoir, repartons vers l’arbre et suivons la même direction que le randonneur.
Très vite, nous trouvons un sentier. Pas très marqué, mais il est là, bien raide. Parfois, nous avons l’impression qu’il nous éloigne de notre but mais nous ramène dans la bonne direction au prochain ledge. Il y a même un passage est assez fun parce qu’un peu technique.
La vue est incroyable.
Ouf, encore quelques zigzags et nous y sommes.
Tadam, les voilà nos belles ruines, blotties dans une alcôve.
Nous retrouvons notre randonneur solitaire que nous remercions chaleureusement. Il a une carte papier alors que nous n’avons qu’un point GPS.
Le site se divise en trois parties : la première partie, la plus importante est constituée de plusieurs pièces dont certains murs sont encore en très bon état.
Certains sont faits de pierres sèches, d’autres sont recouverts de mortier.
Une pièce, au centre, est de forme ovale.
En contrebas, sur le midden, nous trouvons un, puis deux, puis trois morceaux de poterie, mais point de peinture. La surface est très rustique. À croire que c’était de la vaisselle fonctionnelle.
Gros plan sur une des pièces, en très bon état. Les murs intérieurs et le plafond sont recouverts de suie. Les Sinagua y faisaient donc du feu et de ce fait, nous déduisons que c’était une pièce d’habitation.
La seconde partie est beaucoup plus succincte. Un mur, que nous ne passerons pas car dessous, c’est le vide. Bon, quelques mètres seulement à vrai dire, mais qui suffisent amplement à se faire un gros bobo en cas de chute.
Le ledge sur lequel je suis (oui, car la grosse tache, c’est moi !) suit la roche. Il fait un coude avant de se poursuivre de l’autre côté.
De l’autre côté justement, et c’est la troisième partie du site, il y a une magnifique alcôve et un reste de mur.
Voici la vue que l’on a depuis les ruines. Nous nous rendons compte que nous n’aurions jamais pu arriver au site par la droite.
Stefano a un second point GPS. Impossible de mesurer la distance entre ce point et l’endroit où nous nous trouvons. Nous suivons le ledge dans la direction indiquée et montons encore d’un niveau. De là, nous avons une meilleure idée de là où pourrait se situer le second site. Stefano regarde sa montre : 15h35. La nuit tombe à partir de 17h. Nous n’aurons pas le temps. Sans regret, nous rebroussons chemin. Nous sommes déjà très très satisfaits de notre trouvaille du jour et totalement consolés de la déception vécue lors de la visite des pictogrammes.
Nous retrouvons notre passage un peu technique et à la vue du sourire hilare de Stefano, il n’y a pas que moi qui le trouve fun.
La descente se fait lentement et prudemment.
Nous retrouvons notre arbre-repère et repartons allègrement vers la voiture.
Ce soir, c’est notre dernier soir à Sedona, puisque demain nous partons vers Holbrook pour d’autres aventures. Nous retournons donc une dernière fois à notre cantine, le Cafe José.
Autoportraits du jour
Aux ruines. Là nous avons le sourire.
En exploration, espérant trouver encore quelques vieilles pierres.
Et enfin, à notre cantine officielle de Sedona, Cafe José où nous avons mangé 3 soirs de suite. C’était également notre cantine en 2012, lors de nos loooooooooooooooongues vacances. C’est un petit restaurant qui ne paie pas de mine mais la nourriture y est bonne, copieuse (mais pas trop) et le personnel au petit soin. Chacun y trouve son compte : Stefano choisit en général un super burrito et moi plutôt une salade avec du poulet, le tout accompagné d’une Corona.