Il est 15h00 et nous reprenons la voiture, remontons la SR-261 pour partir vers l’est, vers Blanding par la Highway 95. Juste avant d’arriver au pied du Comb Ridge, nous partons vers le sud, sur la piste qui longe le Comb Wash. Quelques centaines de mètres plus loin, nous virons vers l’ouest, sur une piste qui permet d’accéder à Lower Mule Canyon.
Après avoir laissé la voiture, nous suivons la piste sur environ 700 mètres.
Des petits objets volant parfaitement bien identifiés (les fameux no-see-ums) nous accompagnent sporadiquement. Nous nous aspergeons de Deet, même si nous savons que l’effet est plus psychologique que répulsif. J’utilise mon écharpe de mérinos comme masque pour me protéger le visage, les oreilles et surtout le cou et la partie de la tête non couverte par le chapeau. Un Swiss Hiker averti en vaut deux. Ils sont quand même moins nombreux que la dernière fois et nous espérons que les dégâts seront minimes.
Nous suivons le wash, ignorant volontairement une partie prometteuse que nous reviendrons explorer plus tard. Nous arrivons sur les contreforts des premières falaises.
Quelques vieux murs nous accueillent.
Nous contemplons cette construction inhabituelle dans la mesure où les murs sont composés de pierres de couleurs disparates.
On dirait que les Anasazis ont utilisé des pierres ramassées dans le wash, des galets, en lieu et place de pierres issues des falaises.
En regardant vers l’est, vers le Comb Ridge. L’étendue verte qui s’étant au pied du Comb Ridge est la zone occupée par le Comb Wash.
Nous prenons un peu de recul. Sur un niveau supérieur, inaccessible, deux autres constructions.
Non loin, un petit pictogramme.
Nous renonçons à remonter plus haut dans le canyon et repartons en direction de la voiture, cette fois en longeant les falaises.
Nous trouvons un reliquat de mur.
La suie sur la partie de la falaise témoigne d’une pièce coincée entre ce mur et la paroi.
Juste à côté, quelques pétroglyphes.
Un peu plus loin les choses sérieuses commencent. De belles constructions, bien conservées.
Bien conservées car sans doute bien abritées par l’alcôve.
Une metate,
et quelques morceaux de poterie attestent que les lieux étaient habités et ne servaient pas que de stockage.
Nous réalisons que nous n’avons pas envoyé de message SPOT depuis en tout cas deux jours. Ces ruines sont connues, donc nous pouvons sans autre en donner la géolocalisation.
Nous redescendons dans le wash pour reprendre le sentier. Arrivés en bas du slick rock (voir la photo ci-dessus), des dizaines de morceaux de poterie nous indiquent que nous sommes sur le midden et que l’occupation des lieux fut intensive. Il y en a partout, affleurant à la surface du sable. Que trouverions-nous en creusant un peu ?
Tiens, encore un petit grenier.
Nous n’imaginions pas que ce site était si riche malgré sa facilité d’accès et la proximité de la route. Nous nous promettons de revenir un jour afin de remonter le canyon à la découverte d’autres ruines.