Au terme de notre première semaine de vacances, nous quittons Green River pour Blanding. Quelques 300 km par le chemin des écoliers…
La météo n’avait pas menti… Ce matin le ciel est bleu d’est en ouest, pas un nuage à l’horizon. Journée idéale pour voyager et voir des beaux paysages.
Départ en direction de Hanskville, ce qui nous fait passer une dernière fois devant l’entrée du Ranch Hatts, sur la UT-24 en direction de Goblin Valley.
La voiture nous donne quelques soucis… En effet, une méchante odeur de bois brûlé nous chatouille les narines depuis que nous sommes partis. Une fois le capot ouvert, Stefano aperçoit des flammèches…
Aie, quelques brindilles proches du pot d’échappement ont pris feu. D’ici que le feu se propage au bloc moteur… Pas d’autres solutions que de passer sous la voiture afin de les enlever. Puis de s’arrêter toutes les 5 miles, puis 10, puis 15 pour vérifier que rien ne se passe et récupérer notre capital confiance !
Chaque arrêt me permet de faire quelques photos…
Nous apercevons au loin Temple Mountain et le relief caractéristique entourant Goblin Valley.
Quelques buttes isolées viennent nous surprendre…
Le détail mécanique réglé, nous poursuivons notre route vers Hanksville, petit bled agricole à l’intersection de la I24 et de la I95.
C’est ici, à Kiteley’s Place, que nous vérifions une dernière fois le moteur. Nous décidons de chasser définitivement de notre esprit la vision de la voiture en feu !
En cette journée de transhumance, Stefano a prévu 3 ou 4 arrêts “touristiques”.
Le premier se fait à Little Egypt via la route qui mène au Bull Creek Pass.
C’est un tout petit site qui abrite des goblins très similaires à ceux de Goblin Valley mais caractérisés par un strate blanche qui leur donne un air encore plus “goblin coquin” et également par un embonpoint évident.
La beauté du site est sublimée par la couleur du ciel. Depuis le début de notre séjour nous aspirons au ciel bleu.
Ici, une famille de goblins dont les enfants rechignent à partir… Ils restent collés-collés.
Goblin solitaire au milieu de famille.
Vue d’ensemble du site…
Miracle de la nature
Le second arrêt se fait à l’entrée d’un canyon au nom imprononçable mais néanmoins slot. Il s’appelle Leprechaun.
Nous avons complètement changé de décor. La roche est plus claire et plus le relief plus arrondi.
Nous retrouvons les formes caractéristiques de beehives (ruches).
Le sentier emprunte le wash et le sable est encore humide des dernières pluies.
Très vite les parois montent et se resserrent et les premières flaques d’eau apparaissent.
Petite leçon d’humilité : nous nous sentons comme deux toutes toutes petites choses…
De petites, les flaques d’eau deviennent plus imposantes.
Nous entendons des éclats de rire et voyons apparaître deux gars hilares, trempés jusqu’à la taille. Ils ont l’air ravis de leur expérience.
La nôtre par contre s’arrête net. Le canyon fait maintenant moins de 50 cm de large, le ciel est à peine visible et la profondeur de l’eau atteint en tous les cas 1 mètre 20 de profondeur.
Même avec nos water shoes (restées d’ailleurs dans la voiture), impossible de passer. Nos sacs à dos sont pleins d’électroniques… Stefano se surnomme d’ailleurs l’Homo Electronicus !
Nous retournons donc sur nos pas, sans regret aucun… Peut-être reviendrons-nous, mais dans ce cas tous nus (ouais bon en maillot de bain ! ) et surtout sans sac.
Nous prenons notre temps pour admirer la moindre merveille de la nature.
Nous voici à l’air libre….
Nous partons explorer un canyon perpendiculaire, où la présence d’eau stoppe nette notre progression.
Néanmoins, ces formations concentriques sont très “photogéniques”.
Allez, une petite dernière, avant de reprendre la voiture.
Nous nous remettons en route pour le prochain arrêt, un autre canyon à explorer : Hog Spring Canyon.
Forts de notre expérience précédente, nous partons waters shoes au pied.
Mais très vite, la progression devient pénible. La faute à l’absence de sentier défini et à une forêt vierge de roseaux, tamaris et autres végétaux hostiles que nous devons traverser, le tout sur un sol boueux et invisible.
Nous sommes quand même en vacances, non ?
Pas besoin de s’appeler la Pythie (1) pour deviner le manque de conviction de Stefano. Nous faisons donc demi-tour (2) et repartons nous battre contre la végétation.
Le départ du sentier, près du parking.
Notre dernier arrêt touristique se fait sur les bords du Lake Powell.
Nous sommes à Glen Canyon.
De vert, le lac passe au bleu.
Ces petits points blancs, sur la photo précédente, matérialisent la vielle de Hite City.
Au fond, à droite, le pont qui enjambe le Colorado.
C’est ici que le fleuve mythique Colorado se jette dans le Lake Powell,
avant d’en ressortir, à la hauteur de Page et du barrage Glen Canyon Dam.
Une bonne surprise nous attend à Blanding. Du fait de notre séjour prolongé (la moyenne des séjours à Blanding étant de 1 nuit), nous avons droit à la plus grande chambre, à l’écart de tout passage et au premier étage. Royal !
Pour ce premier soir à Blanding, nous ne partons pas en exploration pour le dîner. À une centaine de pas de l’hôtel, le restaurant Old Tymer nous fait un clin d’œil. Pas d’attente, le poulet est bon et les gens sympa…. Aurait-on trouvé notre cantine ?
Flore du jour
Autoportraits du jour
A Leprechaun Canyon, au moment où nous faisons demi-tour.
Sur la parking, à Hog Spring Canyon. Nous attendons sagement que le soleil ait fini de sécher nos pied.
Allez, le dernier selfie du jour : avec le Lake Powell en décor naturel.