Premiers pas dans les slot canyons de Grand Staircase-Escalante National Monument. Aujourd’hui, ce sera le tour de Lick Wash et Willis Creek, choisis parce qu’ils ne présentent pas de difficulté particulière.
Il fait grand grand beau, il est 7h30 du matin et nous partons à l’aventure dans le Grand Staircase Escalante-National Monument (GSENM). Direction la Skutumpah Road, via la Highway 89 East, puis le Johnson Canyon. Il faut rouler quelques 25 km sur une route en terre battue pour arriver au départ du trail.
Pour moi, c’est cool, je regarde le paysage, le soleil qui monte dans le ciel, les couleurs changeantes des rochers. Tout ce que j’aime.
Pour Stefano, c’est un peu plus pénible, il faut être super concentré et anticiper les trous, pierres, nids de poules, etc…
Mais globalement, la route n’est pas si mauvaise, la vitesse moyenne est de 15 km/h.
Nous y voilà… Le premier canyon prévu, est le Lick Wash.
Et voici une petite description de ce que nous allons découvrir (1)… Alléchant, non ?
Nous nous inscrivons sur le log book, au cas-où nous nous perdrions… Stefano est très concentré, il tire même la langue, super attentif à la qualité de sa calligraphie… (2)
Le trail commence tout tranquillement dans un wash (3).
Petit à petit, les falaises grandissent et se rapprochent. Les murs sont blancs plutôt que rouges, mais c’est très beau.
Nous progressons et nous rendons compte qu’en fait Lick Wash est bien un wash mais pas vraiment un slot canyon.
A part quelques passages, les falaises ne se rapprochent pas suffisamment pour former un véritable slot canyon.
Néanmoins la balade est sympa.
Nous marchons ainsi près de deux heures…
Arrivés à la sortie du wash, deux possibilités s’offrent a nous : revenir sur nos pas (ce que nous n’aimons pas trop) ou continuer par la LeFevre Cabin, remonter par Park Wash et revenir à la voiture par la route.
Comme nous préférons les boucles, nous tentons cette alternative. D’autant que le paysage a radicalement changé et que maintenant, nous avons du recul.
Nous peinons un peu à trouver le sentier et une fois trouvé, nous renonçons.
Le sentier traverse une zone pleine de petits buissons très hostiles et vraiment très très piquants. Nous n’avons pas nos stop-tout et ne voulons pas griffer nos petits mollets !
Tant pis pour la boucle, nous rentrerons par le même chemin….
Mais qui a dit que le même chemin est vraiment le même chemin ? Pas nous en tout cas.
En plus, la lumière est bien meilleures qu’à l’aller.
Nous reprenons la voiture et roulons quelques 25 km supplémentaires, toujours sur la même piste, afin de rejoindre le départ de la deuxième balade.
En garant la voiture au départ du sentier de Willis Creek (1), nous constatons que le wash n’est pas sec (2).
L’eau est vive. Chic, nous allons pouvoir étrenner nos chaussures amphibies…
Dès les premiers mètres, nous pataugeons avec délice dans une eau claire et fraîche (3)…
Le sentier est plus fréquenté que celui de notre première balade. Des familles s’y baladent.
Quelques 45 minutes plus tard, le canyon s’élargit et nous sommes au grand air.
Nous explorons un peu les alentours avant de revenir sur nos pas.
Et là, les falaises se resserrent vraiment rendant le passage très très étroit.
Nous essayons d’imaginer l’endroit lorsqu’un violent orage s’est déclenché en amont : ça doit être l’apocalypse et il vaut mieux ne pas s’y trouver.
À la voiture, nous prenons notre temps : assis au bord du wash, nous faisons sécher nos pieds, en les replongeant régulièrement dans l’eau fraîche. Pas très efficace pour sécher les pieds, mais tellement bon !
Nous reprenons la Skutumpah Road…
Direction la ville de Tropic, où nous passerons la nuit dans une cabane en rondins de bois (attention : ce n’est pas une cabane de trappeur, elle fait tout de même 80 m2 et est confortablement équipée …).
Sur la route, nous croisons quelques vaches qui mangent on ne sais pas trop quoi, mais qui ne paraissent en tout cas pas trop mal nourries.
Celles-ci sont moins peureuses que celles croisées l’année passée à Escalante, car elles sont curieuses et viennent vers vous (mais cette fois, c’est nous qui ne cherchons pas le contact).
Il y a même la lune ! Le bonheur est complet.
Le soir, steak au Clarke’s Restaurant, un restaurant que nous avions déjà fréquenté en 2009, lors de notre visite de Bryce Canyon. Nous évitons soigneusement The Pizza Place !
Miam ! Allez, je ne résiste pas à la petite photo avant / après …
Avant (1)… (notez que Stefano a encore sa veste…). Après… (et là, il a tombé la veste, apport calorique aidant…). Il se lèche encore les babines (2), puis se reprend (3).
