Les Coppettes

Malgré la neige très présente, très belle randonnée à pied qui, depuis la Givrine, nous mène au Croue puis au Noirmont des Français pour revenir par Les Copettes et Le Sollier. Le printemps est bien installé et la flore commence à émerger. Nous aurons le bonheur de voir détaler un lièvre du Jura.

Il est un peu plus tôt qu’hier lorsque nous nous garons à La Givrine, tout près de l’arrêt du NStCM (le petit train qui dessert Nyon, St-Cergue et La Cure). En ce samedi de Pâques, plus de 10 voitures nous ont précédés.

Nous commençons par suivre la route, ce qui me permet de me chauffer en toute tranquillité et ce qui nous permet également de marcher côte à côte et ainsi de converser.

Arrivés à l’intersection avec le Chemin de la Tourbière, nous coupons à travers champs, puis à travers la forêt…

… avant de retrouver un pâturage sur lequel subsiste les restes d’une piste de ski de fond. La neige est là.

Regardez-moi ce pas décidé de hiker qui sait vraisemblablement où il va !

Aujourd’hui, pas de risque de pluie, les quelques nuages présents ne sont là que pour créer un peu de relief dans le ciel. Lucky us!

Nous retrouvons une route…

… et arrivons au Pré du Four.

C’est un chalet que nous n’avons très peu vu. De mémoire, c’est la seconde fois que nous y passons.

Au loin La Dôle.

Passé le Pré du Four, nous descendons dans la combe que surplombe Le Noirmont. Nous aimons beaucoup cet endroit, caillouteux à souhait, où le gris de la roche contraste avec le vert de la prairie.

Nous continuons vers le nord-est, en direction de L’Arzière.

Short et bras au vent (je ne parle pas du chapeau), c’est presque l’été !

Cheminant toujours en direction du nord-est, la neige devient omniprésente et notre rythme se ralentit drastiquement. Le parcours entre L’Arzière et Le Croue se fait avec peine.

C’est beau mais pénible, pénibilité accentuée par le fait que la dureté de la neige est variable. Parfois, sans que nous comprenions vraiment pourquoi, à aspect égal de la neige, nous nous enfonçons jusqu’aux genoux.

Un réservoir rencontré sur le bord du chemin.

Enfin, le chalet du Croue est en vue ! Sans trop savoir quelle sera notre prochaine destination, d’un commun accord, nous décidons d’y faire notre pause sandwich.

Choisissant chacun une pierre, nous nous y installons confortablement.

La lumière est incroyable.

Bien, maintenant que nous avons le ventre plein, il est temps de décider de là où nous allons. L’idée première était de monter jusqu’au Noirmont des Français. Deux raisons à cela : 1/ d’abord parce que nous adorons ce coin et la vue sur le Creux du Croue que l’on a depuis la croix 2/ ensuite, afin de vérifier que le panneau indicateur ait bien été remis à l’endroit (en effet, lors de notre dernière visite, un ou des petits malins s’étaient amusés à le dévisser et à masquer la face écrite).

Mais vu la quantité de neige, nous hésitons. Cependant, deux couples de randonneurs, qui nous croisent alors que nous mangeons, nous rassurent : de la neige, certes il y en a mais pas plus de 10 ou 20 cm. Hum, c’est un peu ce que nous venons de  vivre. Mais il ne sera pas dit qu’un peu de neige nous a fait renoncer. C’est décidé, nous partons vers le Noirmont des Français.

Bonne surprise : le sentier qui descend vers le Creux du Croue est quasiment exempt de neige.

Stefano me confie qu’il aurait souhaité monter au Crêt des Danses mais qu’il y renonce.

Le Crêt des Danses, c’est quelque part au-dessus de ce pan de rocher, sur la gauche.

Il nous reste à décider du chemin par lequel nous allons monter : passer par le chalet du Creux de Croue ou monter par la droite, en suivant le ledge. Finalement, nous optons pour la seconde option : la vue de ce long pâturage enneigé à parcourir ne nous excite que moyennement.

Nous retrouvons la borne avec la fleur de lys qui témoigne que, dans des temps pas si reculés, à savoir jusqu’à la signature du Traité de la vallée des Dappes, le 8 décembre 1862, une partie de ces terres se trouvaient en territoire Français.

Contre toute attente, la montée, pourtant bien raide, dans la forêt est étonnamment facile et rapide.

Certes, la neige est là mais sa résistance au poids est plus ou moins constante et nos pas peuvent ainsi être réguliers et efficaces.

30 minutes après avoir commencé la montée, nous arrivons à la croix du Noirmont des Français. Décidément, ce coin est mal-aimé par un ou plusieurs énergumènes : si le panneau indicateur est maintenant dans le bon sens, une branche de sapin vient défigurer la croix. Non !

Sans être particulièrement attachés au symbole que représente une croix, nous nous empressons d’ôter cette horreur !

Le Noirmont des Français - Arzier-Le Muids - Vaud - Suisse

Photo spécialement dédiée à Alain Visinand (www.visinand.ch). Il y a quelques mois nous avions échangé quelques emails à propos du Noirmont des Français, de la zone de tranquillité qui l’entoure et des chiens de protection présents aux alentours l’été pour protéger les troupeaux de moutons.

Panneau rencontré sur le sentier.

Au moins, là, c’est clair : interdiction de skier (descente ou nordique), de faire du snowboard et de la raquette. C’est clair, certes, mais c’est désespérément petit : l’hiver, avec la neige, les sentiers disparaissent et rien ne garantit que le randonneur passe suffisamment près pour se rendre compte de l’interdiction.

Non loin, un panneau rappelant les règles à suivre en cas de rencontre avec un chien de protection de troupeau : ce sont des règles simples mais régulièrement des randonneurs se font mordre, discréditant et diabolisant le chien de troupeau qui lui, ne fait que son travail (à consulter, cette excellente bande dessinée expliquant comment se comporter dans le cas d’une rencontre avec un chien de protection).

Nous nous dirigeons vers le chalet dit Les 3 Suisses. Derrière nous, la combe qui mène vers Le Noirmont des Français et le Creux du Croue.

Le chalet Les 3 Suisses, construit en 1992, avec l’aide de la Ligue Vaudoise de la Protection de la Nature, plus connue maintenant sous le nom de Pro Natura, section Vaud.

C’est vers Le Noirmont tout court que nous nous dirigeons maintenant.

Noirmont que nous raterons car nous sommes restés hors du sentier. Lorsque nous commençons à le chercher (surtout sa croix), nous la voyons loin derrière nous et renonçons à faire demi-tour.

Nous suivons un sentier de moutons pour redescendre vers Les Copettes.

Nous sommes à peu près à mi-chemin lorsque, en contrebas, nous voyons détaler un lièvre du Jura. Il nous parait très imposant. Nous avons la chance de pouvoir le suivre des yeux quelques secondes : longues oreilles dressées, il court avec aisance, zigzagant entre les obstacles naturels. Il nous rappelle les Jack Rabbits de l’ouest américain. Normal, me direz-vous : ce sont tous deux des lièvres.

Nous l’avons vu quelque part dans cette pente. Nous étions plus haut que lui.

À l’entrée du pâturage Des Coppettes.

Le chalet Les Coppettes. Vu de dos…

… et de face.

Nous avons beaucoup aimé les rideaux « vaches ».

En partant de là, il ne nous reste plus qu’à suivre la route pour arriver à La Givrine.

La route est la bienvenue car nos Lowa Ticam (et Lavena pour moi) sont certes bien imperméables mais beaucoup moins confortables que nos Salomon Quest 4D, utilisées habituellement lors de nos randonnées à pied. Nous sentons chacun de nos pas, pour ma part, la plante de pied gauche et mon petit doigt de pied droit.

Nous faisons néanmoins un petit détour par Le Sollier, un chalet d’alpage que nous n’avions jamais approché.

Il est vieux, très vieux même comme en témoignent les inscriptions gravées sur sa porte.

Voici le côté avec la fameuse porte.

Le kilomètre suivant se fait sur la Route de France que nous quittons lorsque nous arrivons en vue des voies du petit train NStCM pour couper dans la forêt et éviter ainsi de devoir les longer.

Ce qui nous permet d’approcher, également pour le première fois, le chalet La Givrine, où, l’été, la fabrication du fromage est publique.

Il est à moins de deux cents mètres de la route de Saint-Cergue.

Nous arrivons vers 17h20 à la voiture où le nombre de voitures est beaucoup plus réduit que ce matin. Nous sommes très heureux de notre balade. Stefano me montre le tracé parcouru sur son GPS. La boucle est parfaite.

Itinéraire du jour

C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.

Flore du jour

Crocus - Crocus Albiflorus
Crocus – Crocus Albiflorus
Gentiane Printanière - Gentiana Verna
Gentiane Printanière – Gentiana Verna
Crocus - Crocus Albiflorus
Crocus – Crocus Albiflorus
Gagée des Prés - Gagea Pratensis
Gagée des Prés – Gagea Pratensis
Ficaire Fausse Renoncule - Ficaria Grandiflora
Ficaire Fausse Renoncule – Ficaria Grandiflora

Autoportraits du jour

Au Croue.

Au Noirmont des Français.

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À propos de Marie-Catherine

Randonneuse, blogueuse et photographe amateur chez Two Swiss Hikers.

En phase de préparation de voyage, je m'occupe du choix voire de l'achat du matos et organise les bagages. Ma principale activité consiste à me réjouir des vacances qui arrivent ! Je deviens plus active au retour : il faut trier les photos (et des photos, il y en a...) et rédiger les billets de ce blog.

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