Au programme du jour, des nuages le matin, du ciel bleu l’après-midi… Parfait ! C’est donc sans regret que nous partons pour le fitness vu que je donne le cours de Body Pump de 10h15 au Silhouette. Déguisée en mère Noël d’ailleurs, juste pour rire.
Les affaires sont prêtes, les sandwichs itou. Il n’y a plus qu’à rentrer, se changer avant de repartir. Aujourd’hui, c’est un peu l’inconnu. Le temps s’est radouci, 8° au thermomètre à 10 heures. Raquettes ou pas raquettes ? Bah, nous chargeons la TSH mobile avec tout le matos, nous verrons bien. Direction Arzier et la route qui mène aux Orgères.
La route est verglacée et enneigée. Nous nous garons lorsque le bas de caisse racle la neige. Nous ne sommes pas loin des Orgères.
Des promeneurs, que nous avions dépassés, nous rejoignent et engagent la conversation : “Vous avez un site Web. Organisez-vous des excursions ?”. Et Stefano de répondre : “Oui, mais nous en sommes les seuls bénéficiaires”… “Cependant, il n’est pas exclu qu’un jour peut-être…”.
Avant de chausser les raquettes, nous dégustons (avalons est plutôt plus proche de la réalité) une Clif Bar. Le petit déj est loin, très loin.
La neige est mouillée et nous commençons par suivre la route qui monte aux Bioles. Nous marchons dans les ornières laissées par un tracteur ou un engin d’exploitation forestière. Nous marchons comme des mannequins, les pieds sur la même ligne. Comme quoi, la rando mène à tout !
A l’embranchement, nous prenons sur la droite, en direction des Orgères. Là, point d’ornières et point de traces (fraîches en tout cas). La voie est libre.
Nous suivons sagement la route. Nous nous enfonçons de 10 à 20 cm et le poids de la neige a tôt fait de calmer nos ardeurs. Nous reprenons vite le rythme Two Swiss Hikers, un rythme lent mais régulier.
Le Chalet des Orgères.
Le ciel est voilé mais nous sentons avec délice les rayons du soleil nous caresser les joues et la nuque.
Nous avons moult fois parcouru ce sentier l’été, au pas de course, en direction de la Grande Enne, du Mont Pelé, voir du cimetière des Bourguignons. Mais là, compte tenu de l’heure et des raquettes qui ralentissent notre marche, nous espérons tout au plus monter là où une bifurcation nous permettra de redescendre aux Bioles. Ce sera déjà pas mal.
Nous pique-niquons debout, le visage tourné vers le soleil, tels des tournesols.
La pluie a dessiné des rigoles sur la neige.
Nous apercevons un “biche mâle” – petit clin d’œil à notre fille – dont la fuite est ralentie par la neige.Il fait trois sauts, s’arrête, sans doute pour récupérer, puis repart.
Même avec le redoux et la pluie, la couche de neige est encore importante. En témoignent ces troncs coupés et coiffés.
Ça y est ! Nous avons atteint l’embranchement où nous commençons la descente. Non loin, un réservoir.
L’été, la surface de l’eau est recouverte de nénuphars en fleur et c’est une merveille.
Aujourd’hui, c’est un tout autre décor. Stefano me lance : “Non, nous ne sommes pas à Yellowstone !” tant le réservoir ressemble à un de ces “pools”, si fréquents dans le parc.
Magnifique.
Nous apprécions (ou plutôt nos petites gambettes apprécient) la descente vers la route des Bioles.
Route des Bioles qui d’ailleurs a été maltraitée par des tracteurs ou autres engins agricoles. La neige a fondue et même en raquettes, elle est à peine praticable.
Le Chalet des Bioles.
Nous trouvons une trace de moto-neige qui nous emmène à travers champ. Nous passons du soleil à l’ombre, avec brusque chute de la température.
Nous croisons un promeneur qui comme nous s’interroge… Les traces sont-elles destinées aux randonneurs et est-ce simplement un local qui s’est fait plaisir ? En tout cas, mille merci. Nous en profitons pleinement.
Nous quittons la trace pour prolonger la balade et surtout rester au soleil.
Le Chalet du Pré Nouveau.
Nous redescendons en direction des Ruines du Couvent d’Oujon, via les bois du même nom.
Nous rejoignons au panneau n° 3 le sentier spirituel d’Oujon. Panneau proposant une réflexion intérieure sur la solitude, le suivant sur le silence.
Nous croisons une dame, un chien et son fils (le fils de la dame, pas du chien…).
Elle nous interpelle : “Vous êtes les Two Swiss Hikers ?”. “Oui oui c’est nous”, répondons-nous en cœur, un brin surpris… “Ah, je pensais bien, j’ai vu votre voiture…”.
Nous arrivons à la voiture à 16h30 précises. Le logger Holux affiche 10km, le Galaxy Notes 8km et nous nous affichons un large sourire car, qu’importe la distance parcourue, nous avons pris beaucoup, mais beaucoup de plaisir !
Autoportraits du jour
A l’heure du pique-nique…
Au Pré Nouveau.