Belle journée en perspective même si quelques nuages encombrent les crêtes. Rien d’inquiétant et surtout pas d’orage annoncé. Garés aux parking du Creux des Abériaux, près des Orgères, nous commençons la randonnée du jour tout tranquillement sur la route.
La canicule est passée mais reviendra très certainement. L’été n’est pas fini. Il fait frais et nous avons même mis un tee-shirt supplémentaire dans le sac.
Le Pré Chaumé et son magnifique mur à angle droit.
Restant dans les champs…
plutôt que sur la route, nous arrivons en vue du Chalet Les Bioles.
Quelle aubaine : aucune voiture n’était garée devant, nous avons tout le loisir de nous approcher.
Nous faisons un petit détour par le chalet privé non loin, qui faute de nom, a été baptisé par nos soins : Chalet privé des Bioles.
Revenus sur la route, nous prenons la direction de la Combe Froide, comme l’indique ce joli panneau aux airs un peu rétro.
La piste est large et malgré le panneau d’interdiction de circulation nous nous faisons dépasser par la Range Rover d’un citadin, sans doute en quête de sensations fortes, sur une piste où même la TSH Mobile qui n’a que 2 roues motrices passerait. Cherchez l’erreur !
Suivant tantôt la route, tantôt trouvant un sentier coupant le virage, nous arrivons au Vermeilley.
Une jolie génisse.
Après la Combe Froide, il est logique que nous arrivions à la Combe Gelée. De gelée elle n’a pas grand chose. La température n’y est pas plus fraîche qu’ailleurs.
Au bout de la Combe Gelée, le sentier disparaît. Notre objectif est de monter au Mont Pelé. Il n’est pas très loin mais la pente est raide et le terrain pas très sûr.
Nous renonçons momentanément et revenons vers l’ouest, contournons les falaises pour enfin arriver sur un pâturage où les vaches, à part une ou deux, sont cachées dans la forêt.
Et comme tous les sentiers mènent au Mont Pelé, nous y arrivons enfin ! Aujourd’hui. le soleil est le grand absent.
Nous en descendons par notre petit sentier secret…
pour remonter en direction du Mont Sâla par un autre sentier, tout aussi confidentiel.
La croix du Mont Sâla.
C’est en redescendant vers la Cabane des Électriciens que nous décidons de nous arrêter au Couchant, voir Claudy et éventuellement y acheter du fromage.
Nous préférons y aller par les pâturages, en suivant des sentiers dessinés par le bétail.
La Combe du Couchant.
Claudy, le berger gruérien-canadien, est là, en train de nettoyer l’étable. Nous lui demandons comment s’est passé l’hiver et il nous répond : dur, vraiment dur, avec des températures de -35 à -40 degrés et une neige très précoce. Nous rentrons dans le chalet pour acheter le fromage et tout en discutant, il nous demande si nous allons à la fête des vignerons. De fils en aiguille nous apprenons que son frère, Bernard Romanens, fut la vedette de l’édition 1977 où, en solo, il a chanté le Lyoba, cette chanson en patois considérée comme l’hymne national de la région de Fribourg. Je vous invite à écouter ce magnifique chant en cliquant sur ce lien : Bernard Romanens – Fêtes des vignerons (1977). Et pour encore un peu d’émotion, cette magnifique reprise du groupe corse I Muvrini, au Paléo festival de Nyon, en 2017. Car à l’heure où j’écris ces lignes le Paléo édition 2019 vit ses dernières heures, sous la pluie, à quelques kilomètres (2 tout ou plus) à vol d’oiseau de la maison.
Claudy nous montre fièrement sa veste, offerte par sa famille pour ses 60 ans.
Je ne vais pas vous vendre du rêve : dans sa ferme, là-bas, au Canada, les vaches ne sortent pas et reste cloîtrées dans l’étable, été comme hiver.
Lestés d’un bon morceau de fromage fabriqué au Cerney, nous saluons Claudy en lui disant à bientôt.
Nous descendons de la combe par ce magnifique sentier où, à un moment, une falaise vient le protéger et où, en bas, nous avions trouvé nos premiers Lis martagon du coin. C’était l’année passée.
Aucun Lis martagon pourtant. Nous espérons qu’ils n’ont pas été cueillis. Car oui, nous croisons souvent des randonneurs (plutôt des randonneuses pour être sincère) avec un bouquet de fleurs sauvages en main.
Nous trouverons des lis un peu plus loin. Donc pas d’inquiétude. Ils n’ont pas été exterminés.
Le corral des Pralets.
Et la buvette des Pralets, toujours noire de monde.
Nous coupons à travers la forêt pour rejoindre la route du Mondion. L’herbe y est haute et par endroit, de profondes ornières faites par les engins d’exploitation forestières forment des mares boueuses. Sans parler des branches entremêlées qui ne demandent qu’à faire trébucher le randonneur.
Le passage de plusieurs clôtures se révèle délicat. Dans le secteur, rien n’est fait pour faciliter la tâche du randonneur. Pas étonnant que parfois, exaspéré, un randonneur ne referme pas une clôture (mais ce n’est JAMAIS notre cas, je vous rassure).
Nous arrivons aux Orgères un tout petit peu après 18h.
Les premières gouttes de pluies se font sentir. Le temps de nous déchausser, elles se font plus grosses et fréquentes. Perfect timing comme on dit chez nous !
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Flore du jour
Autoportraits du jour
Au Mont Pelé.