L’Eau Pendante

Nous avons dormi du sommeil de hiker fatigué. 7h non stop pour Stefano. Une coupure pour moi. Lorsque nous nous levons ce matin, nous sommes en pleine forme, avec une petite sensation de courbature sur les fessiers. No pain no gain, dirait une instructeur de Body Pump que je connais bien !

Compte tenu du nombre de photos et de la distance parcourue, ce billet n’aurait jamais dû exister. Il existe cependant, pour deux raisons : d’abord, il y a eu un autoportrait et un autoportrait, c’est sacré. Tout autoportrait doit faire partie de notre album photo. Ensuite, c’est parce que nous avait fait une rencontre très sympathique, non loin de la Perroude de Marchissy. À suivre…

Garés près du Stand de Tir de Longirod, nous montons par le plus court chemin à La Reguéla. Comprenne qui pourra.

Reguéla que voilà, car Stefano m’offre une pause photo, me laissant le temps de prendre la photo et de rentrer la langue. Nous nous demandons comment prononcer ce mot : avec le « u », sans le « u », avec le « e » ou sans. À demander un jour lorsque nous croiserons un autochtone. C’est ainsi qu’hier nous avons appris que le « t » de Montrichier se prononce. En tout cas pour les habitants de l’Abbaye.

Chalet d'alpage ou abri, de la Reguéla, sur les hauteurs de Longirod, Vaud.

Le pâturage de La Reguéla.

Nous partons ensuite vers Les Frasses par un chemin forestier fort agréable car il laisse passer la lumière.

Les couleurs de l’automne sont tout aussi belles qu’hier. Cette année nous n’avons rien à envier aux couleurs d’automne que nous avions admirés, il y a quelques années, près de Salt Lake City.

En arrivant sur la route qui conduit Aux Frasses.

Le chalet des Frasses.

Chalet d'alpage des Frasses, sur les hauteurs de Longirod, Vaud.

Nous longeons le pâturage du même nom et coupons dans la pente pour rejoindre le Petit Pré de Rolle.

Le chalet du Petit Pré de Rolle. Un drapeau de pirate flotte au vent, vent d’ailleurs qui forcit au fil de notre promenade.

Derrière le chalet, deux randonneurs pris en flagrant délit de pause.

Nous suivons une jolie combe orientée nord ouest qui nous dirige vers Les Echadex. Là, ce qu’on voit, c’est toujours le chalet du Petit Pré de Rolle.

Nous renonçons au Sentier du Coq pour suivre la route qui monte à la Perroude de Marchissy. Je crois bien que c’est une des premières fois que nous passons ici. D’un côté, une falaise de calcaire gris, de l’autre des arbres multicolores. Scénique à souhait, même si nous sommes sur une route goudronnée.

Nous constatons que la Perroude de Marchissy est fermée pour l’hiver. Stefano est en train de consulter son GPS pour décider de notre prochaine direction lorsqu’un couple et leur chien nous rejoignent. Après les salutations d’usage, Elle pointe son doigt sur nos stop-tout. Nous leur expliquons le pourquoi de la chose et qu’elles sont cousues maison faute d’avoir trouvé un équivalent dans le commerce. La conversation s’engage. Katia et Preben (c’est d’origine danoise, nous disent-ils) forment un couple fort sympathique et surtout très spontané. Katia est drôle, très drôle même. Elle nous dit et nous redit qu’elle aime la montée mais à condition qu’il n’y en ait qu’une. Alors évidement, nous raconte-t-elle, elle n’aime pas aller au Mont Tendre car ça n’arrête pas de monter et de descendre. Avec ses mains, elle dessine des montagnes russes. Carte papier à l’appui, ils nous montrent les coins où ils aiment se balader et nous en profitons pour leur montrer deux ou trois belles destinations de balade, comme le Creux du Croue et le Noirmont. Là, ils redescendent du Crêt de la Neuve où le vent les a chassés, les empêchant de lire le journal. Nous nous quittons en échangeant nos prénoms.

Pour finir, l’appel du Crêt de la Neuve est le plus fort et nous voici partis, histoire d’envoyer une énième photo du drapeau et de la croix à Cristina, la sœur de Stefano. Le comique par la répétition.

Là c’est le drapeau, pris du bas, car deux vététistes ont décidé d’investir les lieux.

Voici la croix. Photo envoyée. Mission accomplie.

La croix du Crêt de la Neuve, sur les hauteurs de la commune du Chenit.

Nous descendons vers La Neuve (le chalet) et trouvons un coin assez ensoleillé et légèrement à l’abri du vent. C’est là que nous pique-niquons.

Stefano consulte le GPS et nous décidons de rentrer par la Fontaine Valier. Nous marchons sur le Sentier des Crêtes pendant deux kilomètres environ, au milieu d’une petite combe. Le pâturage manucuré (c’est un anglicisme. Le terme manicure est employé pour parler de l’entretien de jardins ou de paysage) succède à des portions complètement sauvages.

Portion bien entretenue…

Portion un peu plus sauvage…

Souvent, des murs délimitent ces zones. Les zones sauvages sont certainement des anciens pâturages mis à ban.

Sans surprise, pas une goutte d’eau ne sort du bec de la Fontaine Valier. Stefano se met à déblayer des branches éparpillées ça et là. Aujourd’hui, il n’a pas arrêté : sans répit, il a débarrassé le sentier de pierres, branches, cassé des pieds de vératre, remis des pierres sur des murs. Je le regarde s’affairer, assise à une table de bois brute, qui sera d’ailleurs bientôt recouverte afin de la protéger pour l’hiver.

Stefano devant la Fontaine Valier, sur les hauteurs du Pré de Rolle.

La descente au Pré de Rolle se fait joyeusement, en bavardant de choses et d’autres : anecdotes du travail, avancement des projets, prochaines vacances… Tout y passe.

Le Pré de Rolle.

Les vaches y paissent encore.

Nous suivons la route et passons devant L’Eau Pendante, qui n’est autre qu’un weeping rock. À proximité un ours sculpté. Il n’a pas l’air bien méchant ni menaçant. Au contraire, il semble plutôt penaud.

Sur les hauteurs de Saint-George, Vaud, on trovue cette jolie sculpture en bois d'un ours.

Nous passons sous les remontées mécaniques de la station de St-George et longeons la lisière de la forêt par des chemins dédiés aux balades à cheval, pour enfin rejoindre la voiture.

Flore du jour

Eh oui, il y encore des fleurs.

Molène Blattaire (Herbe aux mites) - Verbascum Blattaria
Molène Blattaire (Herbe aux mites) – Verbascum Blattaria

Itinéraire du jour

C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.

Autoportraits du jour

A La Neuve, après le pique-nique.

Références externes

En français

 
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À propos de Marie-Catherine

Randonneuse, blogueuse et photographe amateur chez Two Swiss Hikers.

En phase de préparation de voyage, je m'occupe du choix voire de l'achat du matos et organise les bagages. Ma principale activité consiste à me réjouir des vacances qui arrivent ! Je deviens plus active au retour : il faut trier les photos (et des photos, il y en a...) et rédiger les billets de ce blog.

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