Hier la pluie nous a maintenus à l’intérieur, même si, entre deux averses, nous avons réussi à faire le tour du quartier. Nous nous réveillons ce matin avec une partie du ciel bleue, une autre grise et un vent à décorner les bœufs ! Peuchère, ça souffle ! Un coup d’œil sur les crêtes du Jura nous confirme ce que notre application météo nous indique : nuages et neige. Les crêtes sont sombres, coiffées d’un épais manteau nuageux. Les sapins sont poudrés de blanc.
Les Saints de Glace ne sont pourtant que dans quelques jours, à savoir les 11, 12 et 13 mai. Forts de ce constat, nous nous disons que le pire est à venir et que donc nous pouvons sortir. Prudents, nous vérifions que nos doudounes, gants soient bien dans nos sacs et sortons de la maison avec une veste coupe-vent (du vrai windstopper). Nous partons vers Bassins et décidons de rester le plus bas possible. Nous nous arrêtons aux Platets.
Nous suivons un moment un sentier botanique avant de rejoindre la piste forestière qui nous fait longer le Camping du Jubillet avant de rejoindre le parking que nous utilisons habituellement, à quelques centaines de mètres de La Chaumette.
Le mur de pierre sèche, écroulé depuis l’année passée (nous soupçonnons une voiture ou un engin d’agriculteur d’être sorti de la route) est en cours de reconstruction.
Nous appréhendons la technique utilisée : la base du mur est construite en triangle (comme en témoigne le chablon métallique) et le sommet du triangle forme un U sur lequel seront posées les pierres dites de couverture. Très intéressant.
Au fond du pré, La Chaumette.
Nous l’ignorons pour nous rapprocher du Bugnonet.
Accroché à la porte de la grange, un joli masque. Si j’étais un mauvais esprit, je prendrais mes jambes à mon cou.
Nous suivons sagement la route (au lieu de couper à travers le pré, hein Stefano !) pour rejoindre la route forestière qui traverse le Bois au Ministre.
Chemin faisant, nous rencontrons la neige. Dire qu’il y a dix jours nous étions en tee-shirt, pestant contre la chaleur trop précoce.
Nous faisons un petit détour par une place de pique-nique, construite par des apprentis, lors d’une journée mondiale de l’environnement. Ils ont bien bossé, ces petits jeunes.
L’emplacement de pique-nique est composé d’une table, d’une structure pour feu de camp, d’une carte et d’un totem. Qu’ai-je oublié ? Ah oui, les toblerones. Nous sommes sur la Ligne de la Promenthouse.
Nous descendons vers La Dunanche.
Nous sommes tout surpris de trouver la porte ouverte. L’intérieur est bien tenu et bien fourni. Impossible de savoir si la porte est ouverte par oubli ou par volonté. Depuis 1959, La Dunanche est gérée par André Dunand. En 2009 a été organisée une fête pour célébrer le cinquantenaire.
André Dunand a vraiment l’air d’être en bon gars, en témoignent des lettres de remerciements accrochées aux murs. Nous refermons soigneusement la porte avant de partir.
Nous montons ensuite vers La Pessette.
Oui, ces petites taches blanches sont bien des flocons de neige.
Nous longeons la forêt pour retrouver la piste forestière qui mène au chalet Le Crot.
Je vous laisse apprécier le Mont Sâla enneigé.
S’ensuit une petite montée fort sympathique sur 3 paliers.
Le premier…
Le troisième… Et je tiens à préciser que si je suis à la traîne, c’est à cause des photos et non de ma condition physique (même si elle n’est plus ce qu’elle a été).
Lorsque nous arrivons au chalet Le Planet, c’est un enchantement. Le pâturage est parsemé de taches de neige, les nuages laissent entre passer des bouts de ciel bleu. L’atmosphère est magique.
Nous avons mis les gants depuis bien longtemps et je regrette de n’avoir pas pris mon bandeau en laine épaisse pour protéger les oreilles, bandeau, soit dit en passant, que je n’ai pas mis de tout l’hiver.
Nous avons beaucoup aimé le feuillu dont la moitié nord est recouverte de neige.
Le panneau de bois vermoulu, à moitié recouvert de neige, où le nom de Le Planet n’est presque plus visible, est lui-aussi une merveille.
La combe qui constitue le pâturage Le Planet.
Nous descendons vers La Bassine. Les places de camping au bord de la route sont vides. On se demande bien pourquoi ! Nous prenons la direction du Mondion. Mais avant, un petit arrêt à la Cabane de Peney où je rajoute une couche et pas des moindres : une bonne couche de duvet bien chaud.
Le Mondion.
Nous sommes à découvert et le vent prend un malin plaisir à nous malmener. Je compte mentalement les couches qu’il me reste… C’est pas bezef. Juste une Gore-Tex.
La petite pente qui mène au chalet Les Gilles nous fait un clin d’œil. Venez vous réchauffer, dit-elle. Nous ne nous faisons pas prier.
Alors que le vent forcit encore, nous partons nous abriter à La Bâme.
Quel chalet ! Les propriétaires ont vu grand, très grand même. Nous les appelons la famille Voittrèsgrand.
Nous nous abritons sous l’avant-toit pour pique niquer. Lorsque le soleil se montre, nous sortons de notre abri et nous exposons le plus possible à ses rayons bienfaiteurs et bienveillants. Les Two Swiss Hikers sont en mode lézard aujourd’hui.
Nous redescendons par Les Frasses, et, d’un commun accord, déclarons ce chalet hideux, même s’il a atteint l’âge vénérable de 273 ans.
Tout soudain, le temps vire au beau. Le vent faiblit, les flocons se raréfient et surtout, surtout, le soleil revient. Ah… que c’est bon. La dernière partie de la balade est un vrai bonheur.
Il nous faut même nous arrêter pour nous découvrir. C’est dire !
Nous restons loin de La Chaumette, histoire de garder une jolie boucle.
Et même si les dernières centaines de mètres se font sous une douce chaleur printanière, nous profitons avec délice de la chaleur des sièges chauffants et anticipons également le plaisir de la bonne douche chaude qui nous attend.
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Flore du jour
Autoportraits du jour
A la Cabane du Peney. Quand je vous dis qu’il ne fait pas chaud !