Notre départ en Afrique approche à grands pas. Une semaine, 7 jours, 1 weekend.
Un week-end… Wouah, allez hop, debout !
A 10h30 nous sommes à la Givrine et trouvons une place à moins de 20 mètres du départ de la piste. Troooooooooop bien.
Le ciel est bleu bleu bleu, la neige abondante et nous sentons déjà la chaleur du soleil.
Étonnamment, nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l’idée d’une sortie en raquettes.
Mais nous ne sommes pas inquiets. La solitude nous la trouverons certainement, lorsque nous déciderons de quitter les sentiers balisés.
Un petit chalet. Il semble être parfaitement dans son élément.
Nous suivons environ 20 minutes la piste qui monte doucement, ce qui nous permet de nous chauffer.
Nous sommes partis « à fond la caisse » dira Stefano lorsque nous nous arrêtons enlever une couche.
Puis, nous quittons le confort de la piste et obliquons en direction de la Cabane du Carroz.
Les traces sont fraîches du jour… Les bâtons n’ont pas de prise
C’est un enchantement. Les conditions sont idéales. La neige tombée récemment est très légère. Les arbres sont habillés de blanc.
Je m’exclame et m’extasie. Je m’exclame et m’extasie. Je m’exclame et m’extasie. Stefano, patient, me sourit.
Le sentier est nettement balisé.
Un arbre mort, le ciel bleu qui contraste avec la blancheur de la neige, et voilà la plus belle photo du jour.
Stefano tente vainement d’étreindre un petit sapin. Il s’échappe, se dérobe et le câlin se termine par de la neige dans les manches, les chaussures et les poches… Vilain petit sapin ! Mais bon, la mésaventure est vite oubliée… C’est TELLEMENT beau !
Nous passons la cabane du Carroz d’où s’échappe de la fumée qui sent bon le bois mouillé, exactement comme aime Stefano. De la soupe de légumes pour 5 francs… Hum… C’est dommage qu’il soit un peu tôt pour manger.
Nous poursuivons vers l’Arzière. Au fond, le Noirmont.
Arzière que voilà, justement.
Nous suivrons les traces visibles sur cette photo, longeant la ligne des arbres.
Midi… Première Clif Bar. White Chocolate Macadamia Nuts… Miam !
L’idée est d’arriver au Creux du Croue. Stefano quitte les traces et nous nous dirigeons vers la Combe aux Tassons. Heureusement que nous avions pris des forces… La montée est… rude.
Je me réjouis de vous montrer le chemin parcouru… Nous errons entre les sapins. Sur notre gauche, les falaises du Creux du Croue, que nous longeons, à distance respectable.
Nous rejoignons le sentier… Yes !
Au loin, le chalet du Creux du Croue qui nous semble être l’endroit idéal pour le pique-nique.
Je fais remarquer à Stefano qu’aujourd’hui est une des premières fois que nous venons ici avec le soleil. D’ordinaire, nous sommes sous la pluie, voire dans le brouillard.
Nous arrivons à la jonction du sentier qui rejoint la Bourbe. Monter dans le cirque ne nous semble pas une bonne idée… Même si les avalanches ne sont pas légion dans le Jura, mieux vaut quand même ne pas tenter le diable. Nous monterons donc par la crête, sur la droite.
Nous y apercevons d’ailleurs deux randonneurs.
Nous pique-niquons à proximité des panneaux jaunes. Un groupe arrive, venant de la Bourbe. Une dizaines d’hommes en raquettes. Ils commencent à dessiner un cercle dans la neige. Stefano lance : « A quelle secte appartenez-vous ? » Nous engageons ainsi la conversation et échangeons moultes plaisanteries. Ils nous annoncent que le prix d’entrée est fixé à 8’000 euros payables également en francs suisses. Stefano demande : « Le guru, c’est celui qui a la barbe la plus longue ? » Nous éclatons de rire en les voyant tous porter la main au menton, pour mesurer la longueur de leur barbe. Avant de partir, nous leur faisons l’offrande de deux Clif Bars.
La pause nous a refroidi et Stefano entame la montée d’un bon pas.
Très vite, nous surplombons le Creux.
Heureusement que le soleil n’est pas franc, car nous serions en nage.
Le chalet du Creux du Croue.
On distingue, tout à gauche de la photo, le groupe avec lequel nous avons discuté.
Nous approchons du Noirmont.
Les sapins semblent pétrifiés, emprisonnés dans une gangue glacée.
Nous continuons notre balade en direction des Coppettes.
Le contraste du soleil et du ciel franchement noir est magique… tant qu’il ne commence pas à neiger, s’entend !
Mais avant les Coppettes, un chalet sans nom, appartenant à la commune d’Arzier.
Nous suivrons d’ailleurs les traces de ces randonneurs.
Nous sommes heureux de ne pas être les premiers. Suivre des traces, même peu marquées, facilite grandement la vie… D’ailleurs, nous n’aurions jamais pu parcourir une telle distance sans elles. Même si la neige est ultra légère, nous nous enfonçons jusqu’aux genoux.
Le « chalet sans nom appartenant à la commune d‘Arzier« … En fait, maintenant il y a un nom : c’est « le chalet sans nom appartenant à la commune d‘Arzier« . :-D
En allant vers les Coppettes…
Non, non, nous n’avons pas payé pour avoir de telles conditions…
C’est 100% gratuit. Il suffit juste de se lever le matin.
Famille de sapins pétrifiés.
Une seconde croix et la Dôle, visible au loin.
Nous coupons à travers la forêt, suivant des traces qui s’avèrent improbables…
Les Coppettes. L’été, il y a des petits veaux… Certains se laissent même caresser.
Nous trouvons de multiples dessins et inscriptions laissés par deux amoureux.
Ici, Stefano épure la ligne d’un coeur. Il ajoutera ensuite SD à gauche et MC à droite. Trop chou !
Stefano laisse le sentier bien tracé et trop « prévisible » pour une trace qui part à travers la forêt.
Nous passons à proximité du Sollier et rejoignons finalement le pré de la Givrine.
Nous arrivons à la voiture vers 17h. Il fait -5°.
Nous avons marché près de 6h20, pour 14,1 petits km et un dénivelé positif de 898 mètres.
Journée mémorable et un souvenir impérissable garanti pour cette balade aux conditions exceptionnelles.
Autoportraits du jour
En arrière-plan, l’Arzière.
Non loin des Coppettes.
Aux Coppettes… J’ai à peine eu le temps de revenir poser…
En témoigne la raquette que je suis en train de replacer. Quel stress !