Je vous avais parlé du Nautilus dans de mon billet relatant notre balade à Edmaier’s secret. Stefano avait bien senti mon enthousiasme vis à vis de ce lieu mystérieux et avait fait quelques recherches sur le net (Stefano, c’est le champion du googling!). Il avait ainsi glané quelques indices qui nous permettraient de le localiser.
Je resterai très discrète quant à la localisation exacte mais lorsque nous rejoignons la US-89 entre Kanab et Page, nous laissons nos vélos tels qu’ils sont, accrochés aux panneaux du BLM, nous empruntons la White House Trailhead Road et 15 minutes plus tard nous garons la voiture en bord de piste.
Remarque du 23/12/2017 : les coordonnées GPS du site sont maintenant disponibles sur le web. Pour vous aider, nous avons mis quelques liens dans les références externes. Aussi, d’après nos informations, le Nautilus s’est malheureusement effondré, en tout cas en partie, en 2014.
Un fois de plus, nous suivons un wash. Eh oui, les wash sont des sentiers naturels qu’il n’est pas nécessaire d’entretenir. Une aubaine pour le BLM…
Quelques traces de pas… Le secret n’est pas si bien gardé que ça !
Des traces de sabots également… Mais que peuvent bien manger ces vaches ?
Au fait, vous ai-je dit que le thermomètre de la voiture affichait 40° lorsque nous l’avons quitté ? Quite toasty, isn’t it?
Stefano cherche, renifle, dresse les oreilles puis lève la patte…
Trouvé ! Voici le Nautilus !
Je n’ose y croire : nous y sommes !
En noir et blanc, on dirait de la neige… Mais c’est en fait du sable aggloméré. Il suffit de passer légèrement la main pour que des milliers de grain se détachent.
Au fait, avez-vous remarqué mon sourire ? Je suis aux anges !
Cela dit, le Nautilus, n’est pas facile à photographier…
Nous manquons de recul et il y a toujours des ombres.
Il faut imaginer une dune de sable blanc, veiné de jaune et d’ocre, coupée en deux par l’eau. Mais la coupure n’est pas nette, comme la trace d’un couteau dans le beurre. L’eau a joué avec le sable, dessinant une spirale.
Voici la sortie de la spirale.
Nous faisons très attention à ne rien dégrader… et évitons de gratter les parois involontairement avec nos sacs à dos.
Un peu plus loin, même dune de sable…
… sectionnée une seconde fois par l’eau. Mais cette fois, la coupure est plus nette. L’eau a été à l’essentiel… Je veux passer, je passe.
Le contraste du sable blanc et des roches rouges est saisissant.
Ici, nous devinons la vague blanche que commence à s’enrouler.
Nous quittons ce lieu, le laissant tel que nous l’avons trouvé. Nos traces de pas, imprimées dans le sable, disparaîtront avec le prochain orage (qui d’ailleurs n’est pas loin, en dépit du ciel bleu visible sur ces photos !).
Stefano, goguenard et le sourire espiègle, me montre la voiture qu’il a dessinée (je vous laisse imaginer par quel moyen) sur le sable (1)… Quel gamin ! Un dernier regard sur le wash qui mène à cet endroit magique (2).
De retour à la voiture, le thermomètre affiche :
Ce sera d’ailleurs la dernière photo de mon Canon Ixus 860 IS, acheté à Singapour en 2008 sur les précieux conseils de mon collègue de travail Jonathan. Quelques secondes plus tard, il rend l’âme… Il faut dire que depuis que nous sommes partis, il a eu la vie dure. Présent à chaque balade, dans la poche de mon short, sans étui… Je l’ai sollicité pour tous les autoportraits que vous avez pu voir dans ce blog. Malmené par le vent, il est tombé plusieurs fois, dont une fois, mémorable, à Bryce Canyon où il fit une chute de plus de 1m50 pour atterrir dans 5 cm de poussière… Éteint puis rallumé, il reprit du service sans broncher. Ce fut aussi mon seul et unique compagnon durant nos sorties à vélo, accroché à ma ceinture de sac CamelBak. RIP, petit Ixus…
Cela dit, 2h42… Encore trop tôt pour rentrer. Nous récupérons nos vélos et nous arrêtons quelques kilomètres plus loin, pour (re) visiter les Toadstools Hoodoos.