À 8h, et suite à une erreur de planification, je suis à la Coop histoire d’acheter de quoi faire des sandwichs. À 10h20, nous sommes au Col du Marchairuz, prêts pour de nouvelles aventures. Quant à la destination du jour, nous faisons preuve de beaucoup originalité : ce sera le Mont Tendre.
De mémoire de Two Swiss Hikers, c’est la première fois que nous y montons en voiture.
Une belle couche de neige et un beau ciel bleu (quoique voilé) nous promettent encore de bons et beaux moments !
L’endroit est fréquenté par les amateurs de sport d’hiver, comme nous… De belles traces bien larges invitent Stefano à adopter un rythme plus que soutenu… Autant dire que nous sommes très vite chauds.
Vue sur le Jura, côté français.
Bleu limpide ce matin à 7h, le ciel s’est rempli de nuages d’altitude qui voilent le soleil…
Rencontre avec notre premier chalet de la journée…
La ferme des Monts de Bière Derrière. C’est ici, le visage tourné vers le soleil que nous dégustons une Clif bar. Le portique, à peine visible, témoigne de la quantité de neige qui a dégringolé du toit.
Au loin nous apercevons le chalet du Grand Cunay.
Mais nous nous dirigeons plus à droite, en direction de la cabane du Grand Cunay.
Cabane que voici d’ailleurs… Et de cabane, elle n’est que le nom… Je connais plein de personnes qui aimeraient avoir une telle cabane…
Nous remontons en direction de la crête et plus nous avançons, plus le vent forcit.
Le chalet du Grand Cunay, que nous prenons par surprise, de revers.
Nous sommes sur le sentier des Crêtes du Jura… À droite, le bassin lémanique, à gauche, les félons ! (meuh non, c’est une private joke – les Two Swiss Hikers ont également un passeport français).
Et puis, derrière nous, à peine visible, la boule de la Dôle.
Le vent éparpille avec rage les quelques centimètres de neige fraîche tombés hier. Les cristaux de glace, ainsi déplacés, offre le même effet visuel que le sable soufflé par le vent.
Le Lac, le Mont-Blanc.
Lorsque nous étions enfants, nous disions que la neige qui reste sur les arbres annonce d’autres chutes de neige. Chic alors !
Un Swiss Hiker téméraire qui ne recule devant rien pour cadrer sa photo.
La photo en question. Jolie, non
Bon… La médaille a un revers : les 5 minutes suivantes sont consacrées à vider la neige qui en a profité pour remplir traîtreusement l’étui de l’appareil photo accroché à la sangle du sac à dos.
Nous ne préférons même pas savoir à quoi il faut faire attention… Ici, c’est un vrai gruyère. D’autant que la couche épaisse de neige masque toute ouverture…
L’antenne Skyguide, non loin de la Pierre à Coutiau.
Avec en prime une magnifique vue sur les Alpes.
Stefano joue avec le feu…
La Suisse détient le record mondial de la densité de sentiers sur son territoire… On comprend pourquoi !
En arrivant à proximité de la cabane du Servan, nous croisons deux femmes en raquettes, chacune tirant un bob/luge contenant du matos. Un chien les accompagne. Nous n’osons imaginer leur progression sur des pentes en dévers, ou mieux (ou pire c’est selon) dans les descentes.
La cabane du Servan est occupée. De la fumée sort de la cheminée et nous voyons un jeune homme y entrer.
Nous arrivons au chalet de Yens… Nous marchons courbés, la tête rentrée dans les épaules, à cause du vent.
C’est ici que nous pique-niquerons, debout. Nous y trouverons un mètre carré à l’abri du vent.
Le sentier qui mène au Mont Tendre, que nous avons d’ailleurs emprunté moult fois, est une ligne droite sur le flanc de la montagne. Pas bon pour nous et nos raquettes. Nous décidons de monter face à la pente. Quoi de mieux qu’un petit raidillon pour la digestion ? Qui a dit « une sieste » ?
Sur la crête, nous sommes bousculés par le vent et devons parfois lutter pour garder notre équilibre. J’adore ces conditions extrêmes.
Mention toute spéciale pour cette photo. Bravo Stefano.
Au loin, notre destination. Le Mont Tendre et son point géodésique datant de 1903.
Nous y sommes…
Nous y restons le strict minimum, juste le temps d’envoyer un message SPOT.
Cette photo, 100% originale, me fait penser à un tableau d’un peintre impressionniste.
Sur celle-ci, la poussière de neige emportée par le vent est bien visible.
Nous amorçons le retour.
Nous reviendrons sur nos pas, mais en longeant les crêtes, en contrebas.
Peu de monde est passé par là et nous avons le bonheur de laisser nos traces, lorsque le vent n’a pas chassé la neige.
100 mètres plus loin, ce n’est plus du tout le même discours !
C’est la première fois que nous apercevons cette cabane (ici le terme cabane prend tout son sens). Nous avons cru distinguer son nom : Cabane des Rochers ou Cabane du Rocher. Pas très nette, la photo, je vous l’accorde, mais nous ne voulions pas nous approcher et déranger les personnes à l’intérieur… On se sait jamais, on peut toujours tomber sur une sieste crapuleuse !
A quelques encablures de l’Aurore.
Lorsque nous arrivons à l’Aurore, nous avons la surprise de trouver le drapeau flottant au vent. Il y a donc quelqu’un. En fait plusieurs personne. Nous sommes même invités à les rejoindre pour « boire un coup », offre que nous apprécions mais déclinons néanmoins.
Nous passons non loin du Petit Cunay et pensons à notre bergère que nous irons voir cet été…
Le Pré aux Biches et son abri/étable/refuge…
Nous repartons dans la forêt en direction du chalet des Monts de Bière Devant.
Nous y avons croisé deux randonneurs, il y a quelques jours, qui nous ont avoué, en rigolant, qu’ils s’étaient offert une raclette, à l’abri d’un mur de neige !
Le retour au col du Marchairuz nous emmène au Pré que J’aime. Puis nous rejoignons le sentier emprunté le matin même.
Le soleil se rapproche tout doucement de l’horizon.
Nous arrivons à la voiture vers 17h. Trop tard par aller voir si Lilly rôde autour du restaurant du Col du Marchairuz. Ce n’est que partie remise. Nous aurons bien l’occasion d’y revenir.
Autoportraits du jour
A la cabane du Grand Cunay.
Nous avons vainement tenté d’avoir en fond l’antenne de la Pierre à Coutiau. Essayé, pas pu !
Sur la crête, en direction du Mont Tendre… Mon appareil photo a failli me glisser des doigts en raison du vent. Heureusement que nous avons tous les deux les cheveux courts !
Aux Monts de Bière Devant, nous croisons un charmant couple avec lequel nous faisons un échange de bons procédés : je te prends en photo et tu me prends en photo !