Météo suisse : éclaircies à partir de la mi-journée sur le Jura. Sauf qu’à 10h, le soleil illumine le village où nous habitons. Pourquoi attendre ? Nous nous préparons, chargeons la TSH mobile et à 11h nous sommes au camping de Bassin. La neige a presque disparu. Nous tentons de poursuivre la montée mais même si elle a un look de 4×4 SUV, la TSH mobile n’a que deux roues motrices, un tout petit moteur de tracteur et surtout la garde au sol est celle d’une voiture normale. Résultat, avec un peu de neige entre les deux ornières, ça gratte. Donc redescente en marche arrière sur près de 1km pour nous garer sagement au parking proche du camping…
Aurais-je oublié un détail ? Oui… Il pleut ! Nous protégeons même les sacs car ça n’a pas l’air de vouloir s’arranger. Mais bon, nous ne sommes pas encore à la mi-journée !
La Chaumette. Lorsque je vous disais qu’il n’y avait plus de neige…
Nous partons donc raquettes à la main chercher la neige…
Bon heureusement, à proximité du Bugnognet, nous pouvons les chausser…
Et puis, nous les enlèverons, les remettrons, les ré-enlèverons encore… La vie est pleine de surprises qui la rendent si belle.
Nous rejoignons la route qui monte à la Bassine. La neige croûtée, gelée rend notre progression bruyante. Peu de chance d’apercevoir de la faune sauvage aujourd’hui.
Puis, nous partons dans les prés là où la neige est encore un tant soit peu présente.
La Dunanche sous la pluie mais les lambeaux de ciel bleu boostent notre optimisme.
Tout à coup, non loin du Crot, le ciel s’ouvre et le soleil déverse ses rayons.
Nous jubilons… Nous jubilons encore lorsque 10 minutes plus tard, comment dire, le ciel bleu a changé de couleur….
La Fontaine des Rochers. L’eau qui coule témoigne de la douceur de ces derniers jours.
Attention, bétail en liberté (1) ! Et oui, le soleil est là (2) !
Un énorme trou de ciel bleu nous avait rendu super super optimistes.
Nous avions même rangé nos Gore-Tex. Et puis voilà, quelques minutes plus tard… Interdiction absolue de se moquer…
Quelques tours de trotteuse plus tard, une fine couche de neige fraîche rend notre marche toute douce..
Nous passons le Crêt de Grison et traversons précautionneusement la piste de ski de fond. Faudrait-pas se faire renverser…
Un fondeur en pleine action…
Nous prenons notre sentier fétiche qui va nous emmener jusqu’à une magnifique combe qui abrite 3 (voire 4) chalets d’alpage.
Mais comme la montée se fait face à la pente, nous nous arrêtons l’abri d’un sapin faire le plein de calories. « Pourquoi à l’abri d’un sapin ? », me direz-vous… Chais pas, devinez !
Mais nous sommes parés… Le thermos de thé chaud fait désormais partie du nécessaire indispensable à toute sortie en raquettes.
Stefano scrute le ciel, interrogateur… Le soleil va-t-il se décider à sortir définitivement ?
Mais le plus important est… que nous sommes sur la bonne voie (bon en tout cas, nous sommes sur un sentier !).
Ultimes mètres avant la combe…
Avec en prime, un dernier obstacle…
Nous y voilà…
Un petit coup d’oeil à gauche…
… puis à droite.
Wouah… C’est encore plus beau qu’en été, lorsque le pâturage est d’une belle couleur vert tendre.
Two Swiss Hikers… Deux traces… Le compte est bon !
L’annexe du Couchant.
Le chalet du Couchant.
Il est 14h26… Trop juste pour monter au Mont Sâla, pourtant à quelques centaines de mètres.
Nous partons en direction des Begnines, que l’on voit au loin.
Mais la route, recouverte de neige, est en dévers. Stefano essaie quelques techniques parallèles. Ici, la technique dite de la Marche en Crabe.
Mais les résultats sont peu probants… Il se remet bien vite dans le droit chemin.
Derrière nous, les nuages sont menaçants.
Nous nous rapprochons des Begnines.
Les Begnines.
Nous continuons dans la combe. Le prochain chalet s’appelle la Petite Chaux. Entre Les Begnignes et la Petite Chaux, un couvert à bétail.
La Petite Chaux. Il est 15h23.
Nous reprenons la direction de la voiture par un sentier « secret ». Enfin, nous étions persuadés que personne ne le connaissait jusqu’à ce que nous voyions des traces de ski. Stefano est très déçu. Mais bon, en même temps, il est tracé sur les cartes…
Nous avions pique-niqué ici, il y a quelques semaines (1). Non loin, en contrebas, un abris à bétail (2).
Magnifique paysage… Les couleurs rendues sur la photo sont exactement celles que nous avons admirées.
Nous passons non loin de la Rionde Dessus et retraversons toujours avec moult précautions la piste de ski de fond. Nous partons en direction de la Bassine par le chemin des écoliers à la recherche de combes immaculées.
A part les empreintes d’un renard, que nous avons vu au loin, personne n’est passé par là depuis les dernières chutes de neige.
La Bassine.
A partir de ce moment, nous accélérons le pas. Il est 16h30 et la nuit commence à tomber. Nous retrouvons la route de la Bassine que nous suivons jusqu’à la hauteur du Crot. Nous prenons ensuite le sentier qui nous amène non loin de la Pessette.
Dès lors, il fait sombre. Nous déchaussons et filons au pas de course vers le Bugnonet, sur une alternance de terrains secs, enneigés, verglacés. C’est un peu sportif d’autant qu’il fait quasi nuit. Nous ne sommes pas inquiets, les frontales sont dans les sacs. Elles font également partie du nécessaire indispensable des Two Swiss Hikers.
Et même si cette photo est disons « très artistique » (c’est un synonyme de raté), elle a le mérite de montrer que nous ne racontons pas des blagues… Il fait nuit (ou presque) !
Le service de nettoyage des chaussures/raquettes se réduit au strict minimum. À 18h, nous démarrons, envoyons un SMS à Luana afin qu’elle ne s’inquiète pas. Il faut dire que la veille nous avons regardé ensemble Into the Wild.
Nous rions comme des gosses. La journée a été fabuleuse.
Autoportraits du jour
En chemin…
Sous un rayon de soleil…