Ici, à la maison, le ciel n’est pas franchement bleu. Mais arrivés au point de départ de notre randonnée du jour, nous n’avons plus aucun doute. La journée s’annonce magnifique.
-5 degrés lorsque nous quittons la voiture.
Je décide de partir en ayant froid, me disant que la montée qui ne tardera certainement pas à venir, aura pour mission de me réchauffer.
Nous nous sommes garés près du départ du sentier dit Sous la Roche. Il mène aux ruines d’un ancien chalet d’alpage ainsi qu’à un site où une ancienne verrerie était installée. Nous le quittons rapidement en descendant à travers bois pour rejoindre la route forestière que nous aurions dû prendre si le parking à son point de départ avait été dégagé.
Nous passons faire quelques photos du chalet privé Le Sans-Souci histoire d’enrichir un peu le point Google Maps. C’est un travail que nous avons commencé il y a quelques mois : ajouter les points des chalets d’alpage et refuges, s’ils n’y sont pas, et les compléter avec des photos. Sur Google Maps, là où il y avait avant un vide intersidéral, il y a maintenant une multitude de points. Nous n’avons eu qu’une seule mauvaise expérience. Certains – dont nous tairons les noms – ne souhaitent pas que la Cabane du Rocher soit référencée sur Google Maps. C’est un refuge ouvert à tous, ou plutôt aux chanceux qui connaissent sont existence. D’un côté, nous comprenons ce refus car un acte de vandalisme n’est pas à exclure dans le monde d’aujourd’hui. Mais en même temps, ce refuge pourrait sauver la vie de randonneurs perdus au milieu d’une tempête de neige.
Très rapidement, nous nous rendons compte que les conditions vont être exceptionnelles. Une couche de neige fraîche est tombé cette semaine et le froid l’a conservée toute légère. Même si l’année passée nous avons fait des sorties mémorables en raquettes, nous n’avons jamais eu le duo ciel bleu-neige légère et douce de tout l’hiver.
Nous rejoignons le Chemin de la Charbonnière qui va nous mener au Pré de St-Livres.
Nous arrivons au mur qui délimite le côté sud-ouest du pâturage de La Foirausaz.
Seuls deux skieurs nous ont précédés.
La route qui traverse le pâturage de La Foirausaz, contourne celui du Pré de St-Livres pour arriver à La Correntine.
Le couvert de la Foirausaz.
Ça y est… Nous faisons la trace. Et comme la couche de neige fraîche n’est pas trop profonde, c’est que du bonheur.
Lorsque Stefano me demande où je souhaite aller, je lui réponds avec enthousiasme : La Correntine.
Aussitôt dit, aussitôt fait : nous coupons à travers la forêt pour rejoindre La Foirausaz.
En été nous nous en approchons rarement car le parking est toujours encombré de voitures.
Sa face cachée.
Au passage du mur qui sépare le pâturage de La Foirausaz du Pré de St-Livres.
Nous continuons dans la forêt pour avoir le plaisir de laisser notre trace puis nous descendons vers le Chalet du Pré de St-Livres.
Seuls au monde…
Le Chalet du Pré de St-Livres.
Le même, côté nord-est.
Notre prochain chalet est La Correntine. C’était sans compter le petit détour par Le Petit Pré, un chalet privé découvert par hasard l’année passée.
Le Petit Pré est tout petit et tout mignon.
Nous traversons ce qui devrait être logiquement Le Petit Pré pour rejoindre la route qui mène à La Correntine. Pourquoi logiquement ? Parce que, en réalité, le lieu-dit Le Petit Pré n’est pas ici. Il n’est pas très loin, certes, mais en tout cas pas ici.
Le mur qui délimite le Pré de St-Livres du pâturage de La Correntine.
Nous pensions nous arrêter à La Correntine pour pique-niquer mais tout est recouvert de neige.
Nous tentons notre chance au Chalet de Ski-Club de Bière.
La Correntine, vue depuis le Chalet du Ski-Club.
Nous nous installons sur la terrasse, en plein soleil, à l’abri du vent, le thermos de thé posé sur la rambarde. Encore un des ces pique-niques où la vue exceptionnelle donne aux sandwichs un goût de plat 5 étoiles.
Le même chalet, vu de derrière.
Juste après le pique-nique. Le ventre est plein et le thé chaud était un vrai bonheur.
Nous partons en direction du Pré de Ballens. Stefano me dit : ce sera l’occasion d’aller voir de plus près le chalet de M’sieur Claude.
Je vous l’ai dit : conditions idéales et fabuleuses.
Stefano a enfin retrouvé son buddy, le petit sapin. Et comme nous ne savons pas quand sera leur prochaine rencontre, je l’immortalise.
Nous arrivons en vue du Pré de Ballens.
Voici le chalet de M’sieur Claude.
Mais, allez-vous me dire… Qui est M’sieur Claude. M’sieur Claude est l’ancien berger du Pré de Ballens. À la retraite depuis quelques années, il passe ses étés ici, dans ce chalet privé qu’il loue. Nous avons découvert l’existence de M‘sieur Claude sur le blog L’alpage du pré de Mollens et sa section « Tête d’affiche ». C’est l’année passée, en passant au Pré de Mollens, alors que le berger était dehors, que nous avions engagé la conversation et parlé de ce blog et de l’incontournable M’sieur Claude. Et c’est là que nous avions appris qu’il était désormais à la retraite.
Bien que pas très grand de surface, une partie est réservé à une véranda.
La suite logique de notre balade nous amène au Pré de Mollens.
C’est à partir de là que nous reprenons la direction de la voiture.
Mais bien sûr, sans repartir par le même chemin. Nous contournons le chalet par une route, route que nous empruntons quelques fois pour aller en contrebas du Mont Tendre. Mais aujourd’hui, point de Mont Tendre faute de temps. C’est que le rythme de marche avec des raquettes est beaucoup plus lent que celui sans. Mais par contre, nous aurons le temps d’aller voir le Chalet des Yarpes.
Pour y aller, nous suivons une vieille trace de ski. Ce qui est rassurant. Car le coin ici est un vrai gruyère. Tant que la trace ne s’interrompt pas brutalement, nous sommes ok. Enfin, on espère. Nous avons quelques doutes néanmoins lorsque nous nous trouvons sur cette pente en dévers d’où affleurent quelques rochers. C’est que nous ne savons pas ce qui se cachent sous toutes ces bosses.
La Cabane des Yarpes. Nous y avons consacré un billet à l’automne dernier, à l’occasion de sa découverte.
Le banc nous accueille pour notre pause. Nous repartons tous les deux avec une couche en plus en prévision de la descente et du soleil qui ne va pas tarder à se cacher.
Contrairement à la randonnée du jour, la boucle du jour ne sera pas parfaite. Détail, me dis-je. Nous croisons nos traces près du Chalet du Pré de St-Livres.
Il est 16h. Stefano se retourne et me dis : hum, je prévois une arrivée à la voiture pour 17h30. Pas grave. Depuis un mois, les jours ne font que rallonger. Après vérification, depuis le 21 décembre 2018 nous avons gagné 13 minutes. Not bad.
Effectivement, les ombres s’allongent rapidement.
Nous rejoignons notre trace de ce matin. Ce n’est plus le moment de chercher une alternative si nous voulons arriver à la voiture avant qu’il ne fasse noir.
Nous avons droit à un joli coucher de soleil.
Nous accélérons le pas et arrivons à la voiture à 17h49. Le temps de nous déchausser, il fait nuit. Nous rentrons à la maison en commentant avec enthousiasme notre magnifique journée. Gros dodo garanti cette nuit !
Itinéraire du jour
« Que » 17 km mais pour 6h45 de rando.
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Autoportraits du jour
Au Pré de St-Livres.
Près de La Foirausaz, sur le chemin du retour.
Quelque part, sur le chemin.