Et de trois. Un sans faute. Et comme demain Stefano part en voyage et que sa valise n’est pas tout à fait prête, je propose une montée à La Dôle afin que la balade soit raisonnable en terme de durée. La proposition acceptée et nous voici en route vers La Florettaz pour nous arrêter sur la route de la Dôle, près du fameux stock de bois piégé : il est 11h.
Nous partons sur la route, histoire de mettre les jambes en confiance (non non les petites, vous voyez, ça ne monte pas trop) et surtout pour trouver un départ de sentier.
Départ de sentier que voici, qui nous mène tout doucement et parallèlement à la route que nous rejoignons un peu plus loin.
Lorsque Stefano me propose de monter par la piste forestière que nous empruntons parfois (voire souvent) pour descendre – celle du parcours de la montée de La Barillette en VTT – j’approuve en battant des mains. Car cela signifie au moins deux choses : nous éviterons ainsi ce petit bout de sentier assassin et nous pourrons marcher côte à côte en bavardant, profitant encore plus de la balade.
Alors que nous sommes arrêtés à un embranchement pour notre première Clif Bar de la journée, un gars arrive à VTT et s’arrête à quelques mètres de nous. Il avoue qu’il fait souvent ce parcours mais que c’est « toujours aussi dur ». Ah ah, nous pouvons comprendre, ayant encore quelques souvenirs de nos propres expériences il y a fort fort longtemps.
Nous repartons avant lui et il lui faudra quelques longues minutes pour nous rejoindre et surtout pour se mettre hors de notre vue. Après une partie particulièrement raide, la pente se radoucit.
Sans raison apparente ou évidente, la piste forestière devient une vraie route goudronnée et ce sur quelques centaines de mètres. Coïncidence ou non, la déclivité s’accroît ce qui n’interrompt point notre bavardage.
Nous arrivons à la Cabane à Kuffer.
Voici son petit « derrière ».
La montée continue, tranquillement et joyeusement. Il fait beau, la lumière est magnifique et le ciel bien bien bleu. Sur l’échelle 1 à 10 du bonheur nous sommes à 15.
Après quelques 8 km de marche parcourus en deux heures et trente minutes environ, nous arrivons au pied de la montée finale.
Je me rappelle très bien de ce passage, il y a plus de 20 ans, lors de ma première et dernière participation à la course populaire de VTT La Barillette. Une mouche avait décidé de faire copain copain avec mon visage. Très mauvaise idée et pour elle et pour moi qui suis arrivée en haut en pestant, les larmes aux yeux (pas seulement à cause de la mouche, mais parce que – holly guacamole – qu’est-ce que c’était raide !). A l’époque, nos vélos n’étaient pas suspendus que ce soit au niveau de la fourche ou du reste.
A quelques mètres de la route, un couple nous rejoint. Lui est en vélo traditionnel, elle sur un VTT électrique. Ils ont quelques mètres d’écart. Cela me conforte dans mon idée d’en acquérir un, un des ces quatre. Nous pourrons ainsi, Stefano et moi, nous remettre au VTT ici, en Suisse. Lorsque nous habitions à Houston, nous avons fait de belles sorties. Mais la grosse différence entre ici et Houston est que là-bas, le terrain est plat, même désespérément trop plat. Nous avons donc pu pédaler de pair, sans que l’un attende l’autre ou que l’autre s’épuise à tenter de suivre l’un.
Le chalet de la Barillette…
… et ses superbes poutres d’époque, provenant d’arbres abattus entre 1791 et 1792.
Le même chalet, vu de derrière, blotti entre ses murs de pierre sèche.
Après un second arrêt Clif Bar, nous partons vers La Dôle.
Nous laissons derrière nous l’antenne de La Barillette, droite comme un i.
Notre objectif du jour : La Dôle.
Le sentier est encombré de randonneurs ayant eu la même idée que nous : profiter de cette belle journée, voire ce magnifique weekend de l’Ascension.
Arrivés à la croisée des sentiers, celle où tous les chemins mènent à La Dôle, nous optons pour la sente qui nous mènera au Col de Porte par le Chalet des Apprentis.
Nous nous retrouvons derrière un groupe d’une dizaine de randonneurs. Lorsqu’une partie s’arrête pour boire (vive les gens qui ne connaissent pas le CamelbaK), nous les laissons derrière nous. Après quelques dizaines de mètres, nous rattrapons deux randonneuses et restons coincés derrière elles.. Heureusement, une belle anémone pulsatile les fait stopper net. La voie est libre. Stefano en profite pour accélérer et c’est en huffant and puffant (pour moi bien sûr) que nous arrivons au col.
La croix est déserte, ce qui est exceptionnel, été comme hiver.
Nous choisissons de monter par le sentier le moins exposé. Simplement parce qu’il est désert contrairement à celui qui passe au bord de la falaise. Entre ceux qui montent et ceux qui descendent, une bousculade est vite arrivée.
Nous sommes du côté gauche du mur. Le sentier aérien est à droite, vraiment très près du vide.
La boule est en vue.
Nous, nous aimons beaucoup les murs de pierre sèche.
Une ou deux photos plus tard, nous entamons la descente.
Descente qui se fera par là (pstt, vous avez vous le Mont Blanc?).
L’antenne de La Barrillette, par là où nous sommes arrivés.
Quand je vous dis qu’il y a du monde !
Vue sur La Dôle depuis le mur qui sépare deux pâturages : Les Paules et Les Creux.
C’est décidé : le pique-nique manqué pour cause de foule se fera à Potraux.
Nous nous installons sur l’herbe, profitant de la douce chaleur, de la petite brise fraîche et de la superbe vue sur la chaînes des Alpes.
Nous revenons quelques dizaines sur nos pas pour trouver ce magnifique sentier « non-officiel » découvert lors d’une de nos précédentes balades. Il nous fait « economiser » quelques centaines de mètres, ce qui est toujours ça de pris vu l’heure qu’il est : 14h30. La balade ne sera définitivement pas courte.
Lorsque Stefano s’exclame « Tiens un chalet », je réponds, « Oui, c’est Le Privé d’amour« . Ce chalet nous a toujours laissé perplexes. Le Privé d’Amour… Quel nom évocateur… Wow…
La descente se poursuit avec le Refuge Le Bauloz.
Ce sont trois bâtisses, une en pierre et les deux autres en bois et on ne sait laquelle des trois est le refuge.
Voici la troisième.
Nous avons rejoint une piste forestière.
Compte tenu de l’heure (17h30 quand même), nous n’hésitons pas à repasser sur nos traces de ce matin pour la descente finale.
Nous arrivons à la voiture à 18h10, heureux, voire un peu hilares à la pensée de notre balade soi-disant « courte ». La Dôle, on peut y remonter cent fois, c’est toujours une très belle expérience.
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Flore du jour
Auportraits du jour
Ben oui, nous avons faim mais il y a vraiment beaucoup trop de monde près de la boule pour nous y arrêter.
A Potraux, lors du pique-nique.