10h01. Le logger est allumé, la voiture garée de l’autre côté du Col du Marchairuz et les chaussures solidement lacées : nous sommes prêts à partir.
Nous avons plusieurs missions aujourd’hui : trouver un sentier qui part du contrebas du Chalet de la Pierre à Lièvre et qui arrive à la Petit Chaux et, si nous avons de la chance, découvrir cette petite statuette de la vierge quelque part sur un sentier qui descend des Begnines vers le pâturage Les Loges.
Nous partons d’un bon bas vers la Sèche de Gimel.
Grâce à des raccourcis que nous avons trouvés, il ne nous vaut pas plus de 20 minutes pour arriver à l’entrée du pâturage.
Mais quand même, nous faisons un mini arrêt à L’Intercommunale.
Et voilà le travail ! Ça, c’est de l’optimisation.
Le couvert, toujours aussi photogénique.
Et avec quelques fiou-fiou devant, il est encore plus joli.
Nous nous rapprochons du mur nord qui borde le pâturage.
Ce n’est pas forcément le plus joli mur que nous ayons vu, mais la construction est efficace.
Nous constatons avec effroi qu’une multitude de jeunes sapins poussent impunément. D’ici quelques dizaines d’années, ce pâturage sera devenu une forêt.
Arrivés en vue du sentier qui monte au Ranch de la Pierre à Lièvre, là où les propriétaires garent leur voiture, nous choisissons de descendre par la route. Monsieur Golay, rencontré la semaine passé, nous a indiqué un sentier permettant de descendre à la Petite Chaux. Ce n’est pas que nous voulons déjà redescendre, mais nous voulons faire une reconnaissance.
Nous marchons dans une petite combe, en contrebas du Ranch de la Pierre à Lièvre puis du Chalet à Roch Dessus.
Ayant atteint un mur, le mur, nous suivons à la lettre les instructions données : suivre le mur qui descend.
Deux passages de clôture s’avère un peu délicats mais pas insurmontables.
Et nous y voilà. La Petite Chaux est en vue.
Elle ne restera que en vue. Car sitôt descendus, nous remontons puis trouvons un sentier de traverse qui nous rapproche de La Place d’Armes. Mission accomplie : nous avons trouvé un raccourci et peut-être, qui sait, un moyen d’échapper au garde faune.
Nous bifurquons sur la route qui mène aux Begnines.
Les coupes de bois sont nombreuses.
Stefano est attentif et consulte fréquemment son GPS : nous voudrions trouver ce sentier qui descend et au bord duquel se trouve une statue de la vierge. A priori, selon Monsieur Golay, ce n’est pas le Sentier des Begnines, distinctement marqué sur la carte. Donc, nous en avons conclu qu’il doit y avoir un autre sentier plus ou moins parallèle.
Nous tentons celui-là.
Nous perdons à plusieurs reprises le sentier et à un moment nous devons nous rendre à l’évidence : il n’y a plus aucune trace. Les myrtilliers sont nombreux ici, synonymes de pierres moussues et de trous. Nous n’aimons pas cette combinaison et sommes tout contents de trouver une langue étroite et dégagée qui nous mène à un sentier qui rejoint le Chalet à Roch Dessous.
Et pis, puisqu’on est là, autant prendre notre pause déjeuner. Nous allons visité le coin réservé aux étudiants de l’EPFL qui recensent les fourmis du Jura. Parait-il que c’est une des plus importantes colonies au monde. La porte n’est pas verrouillée et tout y est : outils, casiers de rangements, lits superposés, réserve de nourriture et de bière.
Notre pause prise, nous repartons vers la vallée de Joux.
La descente se fait facilement via un sentier bien marqué. Nous arrivons dans une combette. Le pâturage des Grands Plats de Vent est juste derrière une étroite bande d’arbre.
Stefano décide de remonter vers Les Begnines par le sentier du même nom. Pour ce faire, nous devons refaire en sens inverse toute la longueur parcourue pour aller au Chalet à Roch Dessous. Le tracé du jour risque d’être bien tarabiscoté.
En passant, nous retrouvons La Rinaldi.
Ce champ n’est pas pâturé : quel gâchis, alors que plus haut, les vaches n’ont plus que de l’herbe sèche et rase à brouter.
Nous trouvons facilement le début du Sentier des Begnines. Nous l’avions adoré dans le sens de la descente, voyons voir maintenant ce que ça donne dans la montée. Il est très sympa car il nous fait monter par palier : une courte montée bien raide, suivie de quelques dizaines de mètres de pseudo-plat. Idéal pour moi pour bien récupérer. Nous pouvons ainsi marcher d’un bon pas.
Surprise, surprise… La vierge est là. Nous comprenons pourquoi nous l’avons raté lors de notre premier passage : dans le sens de la descente elle n’est pas visible, à moins de se retourner au bon moment.
Notre double mission du jour est réussie. Yeah !
A l’arrivée du sentier sur la route des Begnines.
C’est la saison des myrtilles. Mais elles sont petites et éparpillées. La main doit donc être plus précise et impossible de les cueillir en marchant, contrairement aux framboises.
Une fois sur la route (la même que celle de toute à l’heure), repartons vers La Place d’Armes.
Mais très vite, nous attrapons le sentier qui mène au chalet privé Le Fossile. Le propriétaire est là, assis sur le banc, regardant rêveusement la magnifique vue qui s’offre à lui. Il nous dit être venu là pour écouter le brame du cerf. Sa dame le rejoint demain. Lorsque nous le quittons, nous ne faisons la même remarque : il avait l’air tout triste.
Nous partons vers Le Couchant, histoire d’acheter le fromage de la prochaine quinzaine.
Derrière nous, le Chalet des Begnines.
Mais le chalet est désert. Tant pis, pas de fromage.
Il ne nous reste plus qu’à repartir en sens inverse. Devant nous, la plus belle combe de tout le Jura (et ça n’engage que moi).
Alors que nous sommes dans la forêt, nous entendons ce qui nous semble être une voix amplifiée par un haut-parleur. Le son se répète plusieurs fois. Nous nous arrêtons pour écouter plus attentivement et nous nous rendons à l’évidence : ce n’est pas un haut parleur ni même un humain, c’est un cerf qui brame. Quelle puissance !
Nous arrivons à La Rionde Dessus.
En cette fin d’été, les vaches sont totalement indifférentes.
17h15. Stefano prévoit un retour à la voiture à 19h. Wow : nous ne sommes pas rendus… Nous passons non loin du Pré aux Veaux, changeons de patûrage par une brèche dans un mur refait à neuf…
…avant d’arriver au chalet de La Sèche des Amburnex.
J’avoue qu’à partir de là je branche l’auto pilote et me concentre uniquement sur mes pas. Bientôt, nous retrouvons le sentier de ce matin.
La boucle est bientôt bouclée. Nous sommes quasiment dans les temps : 19h08 lorsque nous arrivons à la voiture. Quand Stefano m’annonce 30.8 km au compteur pour 9h06 de marche, je m’exclame : ah, je comprends pourquoi je suis un peu cassée !
Itinéraire du jour
C’est ici et c’est chez Suisse Mobile.
Flore du jour
Autoportraits du jour
A La Rionde Dessus. Non, nous ne sommes pas au garde à vous.
Juste avant d’arriver à la voiture…