La météo annonce de la pluie pour dimanche 17 juillet. Nous décidons d’en profiter un max samedi, bien que le départ pour la randonnée ne puisse avoir lieu avant midi.
Nous filons à St-George et nous garons la voiture sur le parking de la station de ski. Oui, car il faut savoir qu’à St-George, il y a des remontées mécaniques et des pistes de ski !
La randonnée d’aujourd’hui, va nous amener à la Sèche de Gimel en passant par le Col du Marchairuz. Le retour se fait par le Crêt de la Neuve.
La montée vers le Col du Marchairuz se veut “tranquille”. Effectivement, Stefano prend le temps de se délecter du parfum des fleurs et moi je pars à la chasse aux papillons.
Depuis St-George, nous empruntons des chemins d’exploitation qui passent par Les Mossières puis La Charbonnière, pour arriver ensuite sur la route du col.
Et sur la route du col, nous découvrons un monument (!) dédié à Siméon le messager.
L’histoire de Siméon, vous est narrée ici.
”Avant la construction du chemin de fer reliant la Vallée de Joux à la plaine, les courriers à pied franchissant le Col du Marchairuz jouèrent un rôle important dans l’économie régionale. Ils acheminaient dans leur hotte messages et denrées indispensables. Lourdement chargé pour franchir le Col du Marchairuz, le messager Siméon Meylan s’arrêtait et se reposait sous un grand sapin blanc après la dure montée de la St-George. À la fin des années cinquante, ce vénérable conifère plusieurs fois foudroyé succomba au chantier de la nouvelle route. L’histoire devenue légende demeure, tout comme la statue de Siméon sculptée dans un tronc provenant de la forêt voisine et offerte par son auteur, M. Paul Monney de St-George. »
Vue sur les alpes depuis le monument dédié à Siméon.
Départ du Sentier du Sapin à Siméon.
La route du Marchairuz bordée par les murs en pierre qui délimitent les pâturage du Pré de Rolle et du Pré d’Aubonne. Et des kilomètres de murs de pierre, il y en a !
Nous passons par le Pré de Rolle avant de prendre le sentier qui monte au Marchairuz.
Mais avant de pouvoir monter, il faut montrer patte blanche au troupeau de vaches qui veille à la régulation de la circulation de ce carrefour stratégique, fort fréquenté par la race humaine.
“Va falloir casquer mon pote ! Combien est-tu prêt à mettre pour t’assurer un passage en toute sécurité ?”. Stefano tente de négocier avec plusieurs représentantes mais la réponse est toujours la même : « Paie et tu passeras ! ».
Après moult palabres avec les tenantes du carrefour, et quelques “pourboires”, nous pûmes poursuivre notre balade par le joli sentier qui traverse la forêt.
La montée vers le Marchairuz.
Et l’arrivée au sommet.
Prochaine étape, la Sèche de Gimel. Nous traversons une partie des Bois du Marchairuz, puis empruntons le sentier qui descend vers les Amburnex.
Encore une jolie combe.
Et nous arrivons sur la route qui mène à la Sèche de Gimel.
Un mur en pierre sèche séparant les pâturages du Joux de Bière et de la Sèche de Gimel. Lequel des deux pâturages est le mieux entretenu d’après vous ? Observez la différence … Devant : tout propre. Au fond : tout caca !
Citerne du chalet de la Sèche de Gimel.
En allant en direction du Couvert de la Sèche de Gimel, nous croisons un autre troupeau de génisses sur notre passage.
Celles-ci sont plus jeunes que celles rencontrées auparavant au Pré de Rolle et elles n’ont visiblement pas encore été corrompues par les tenants du capitalisme effréné …
Car ici le droit de passage est presque gratuit : j’ai dû consentir à me laisser lécher les doigts (salés) par une langue râpeuse …
La Sèche de Gimel ainsi que la Sèche des Amburnex, forment un immense pâturage, ceint par des murs en pierre sèche.
One more …
Le Couvert de la Sèche de Gimel avec sa citerne.
Poursuite de la balade dans la forêt, en direction de la Pierre à Ecusson.
Ici le sentier se faufile entre les hautes herbes.
Le refuge de La Pierre à Ecusson. D’où vient ce nom ? Allez savoir …
Notre balade nous amène sur la partie haute du pâturage de la Sèche des Amburnex.
Et nous continuons par le chemin qui traverse une forêt, avant de bifurquer en direction du pâturage du Pré aux Veaux.
Champ de gentianes jaunes.
Un vieux mur dans la forêt.
Le récit de cette journée se voulant impartial et complet, je me dois de partager avec vous l’anecdote suivante : c’est dans cette forêt que MC a été attaquée et mordue par une fourni appartenant visiblement à une race mystérieuse et inconnue jusqu’à ce jour.
S’agirait-il d’une survivante de la race de “Fourmis dévoreuses de bétail du Jura”, dont d’anciens manuscrits moyenâgeux relatent l’existence ?
Quelques cris aigus de MC, accompagnés par des gestes brusques, ont eu raison de l’attaquante. Quant à la fourmi, je n’ai pas de nouvelles concernant son état de santé physique ou mental. Anyway, MC s’en est bien sortie et c’est l’essentiel …
Descente vers le Pré aux Veaux.
Une gentille génisse solitaire.
Nous aimons le contraste (pierre, herbe, arbres, ciel, etc.).
Au loin, le chalet du Pré aux Veaux.
Notre prochaine étape, c’est La Neuve puis le Crêt de la Neuve, dernières montées avant d’entamer la descente vers St-George.
Mais avant de quitter le Pré aux Veaux, nous devons à priori négocier le passage avec le troupeau qui veille à la collecte de la taxe de passage. Cette fois-ci nous quittons le sentier afin de contourner le troupeau (et le racket qu’il pratique).
Le collecteur des impôts de ces lieux, n’est pas satisfait de la tournure des choses, d’autant plus que plusieurs de ses subordonnées font preuve de beaucoup de passivité …
La Combe des Amburnex.
Montée vers La Neuve (1). Un pot de géraniums à l’entrée du chalet de La Neuve (2) et une annexe de La Neuve (3).
La suite logique est de monter au Crêt de La Neuve.
Le drapeau de la Mère Patrie flotte sur le Crêt de La Neuve, alors que le ciel se fait de plus en plus sombre et menaçant.
La vue, depuis le Crêt de la Neuve.
Un coup de vent bienvenu fait flotter le drapeau.
Nous entamons maintenant notre descente vers St-George.
Le chalet du Petit Pré de Rolle.
Un joli abri offert par une entreprise locale à la commune de Longirod, sur un aire prévue pour les pique niques à l’entrée du Petit Pré de Rolle.
Deux événements marquent notre arrivée aux Frasses : nous rencontrons d’abord une génisse avec une jolie robe grise argentée, que nous élisons à l’unanimité, la Reine de Beauté du jour.
Et le deuxième événement, est le retour de Ponchoman, toujours aussi joyeux de marcher sous la pluie ! Avez-vous remarqué la grimace (1) ? Madame est plus stoïque face aux événements qui échappent à notre volonté (2) tandis que Monsieur Anonyme, lui, s’en fiche royalement, bien à l’abri sous son toit (3). Vu le style nous nous disons que c’est sans doute le même artiste qui a sculptée celle de Siméon, vue à l’aller.
Nous poursuivons la descente sur la route goudronnée qui mène à Longirod, puis nous coupons par la courte jonction en terre battue qui nous permet de rejoindre la route goudronnée qui monte au Pré de Rolle et à la route du Marchairuz depuis St-George.
Nous découvrons ici, un tout nouveau sentier qui monte au Crêt de La Neuve.
Nouveau ? Oui, car il n’est indiqué sur aucune carte topographique.
A explorer à l’occasion.
Cette tranchée dans la forêt, c’est un bout de la piste de ski (1). Et voici le tire-fesses (2) (3).
Et le chalet du Jura Ski-Club, qui gère les infrastructures de ski de fond.
Et voilà, la boucle est maintenant bouclée.
Faune du jour
Flore du jour
L’itinéraire du jour
Autoportraits du jour
Deux touristes croisés sur le chemin nous demandent à être pris en photo, avec notre appareil … Pourquoi avec notre appareil ? Allez savoir ! Paraît que ce sont de Hollandais …
En chemin…