Au programme aujourd’hui, la randonnée des 5 lacs, ou 5-Seenweg, une jolie randonnée qui va nous faire découvrir cinq lacs de montagne.
Ce matin, nous partons à pied depuis l’hôtel, et il faut avouer que la descente des escaliers réveille les quadriceps, soumis à rude épreuve ces deux derniers jours (1).
Zermatt au petit matin… Une foule dans les rues. (2) Un concentré de monde entier. Des gens de toute race et toute couleur (principalement jaune quand même), une vitrine sur ce qui se fait de mieux en matière d’équipement de montagne. Chaussures rutilantes (suspect d’ailleurs, des chaussures si propres et si neuves), vestes Mammut à tous les coins de rue… Quelques piolets accrochés sur des sacs à dos…
Nous nous arrêtons à la Coop locale, comme hier, pour acheter pain et jambon de dinde, puis direction l’église et le cimetière, avant de traverser le torrent qui sépare la ville en deux. Et, fidèle au poste, le gardien de Zermatt : le Mont Cervin (3).
Ensuite, nous rentrons tout de suite dans le vif du sujet…
Une jolie montée, parfaite pour échauffer les mollets, à travers les chalets qui surplombent Zermatt.
Le sentier nous mène à la voie ferrée (1).
Puis, nous empruntons un sentier balisé nordic walking. De gentils switchbacks, au milieu des pins et des mélèzes (2).
Quelques trous par ci par là, qui nous permettent d’apercevoir le train, emprunté hier, enjambant joyeusement un précipice (3).
Et le Mont Cervin, omniprésent…
Nous atteignons un premier palier et du même coup les premiers rayons du soleil nous effleurent… Nous nous arrêtons pour enlever une couche et manger notre première barre de la journée.
La station dite de Sunnegga est maintenant visible. An ugly spot, commente un américain sur son blog, et ce n’est pas faux d’ailleurs.
C’est depuis cette station que part le sentier officiel de la randonnée des 5 lacs, signalée par «5-Seenweg» sur les panneaux, à mois que l’on préfère parcourir le sentier en sens inverse et partir dans ce cas de Blauherd.
Mais avant cela, Findeln, un petit village composé d’un restaurant typique et de quelques chalets.
Des moutons et des vaches y paissent librement. Une véritable carte postale.
Et ces bacs de fleurs, accrochés aux fenêtres de ce petit chalet ne vont pas me contredire.
Nous arrivons à notre premier lac, nommé Leisee, en contrebas de Sunnegga.
Un parc a été aménagé tout autour : des bancs, des jeux d’enfants, des BBQs…
Yeeeeeeaaaaaaah !
Le second lac n’est pas vraiment plus sauvage que le précédent. Son nom ? Mosjesee.
Une conduite d’eau l’alimente, un barrage le canalise.
Le troisième lac est tout proche. Mais il ne compte pas… C’est plutôt une retenue d’eau. Là aussi, l’empreinte humaine est clairement visible.
Nous espérons que toutes ces retenues d’eau n’ont pas pour seul et unique objectif d’alimenter les canons à neige.
Nous retrouvons des pins plus que centenaires, comme en témoigne la taille des racines.
1, 2, 3… voici le troisième lac… Nous sommes samedi et nous croisons de nombreux randonneurs.
C’est le lac que nous avons aperçu hier, à proximité du Berghaus Grünsee. Le lac s’appelle justement Grüensee.
Nous prenons notre seconde pause de la journée. Stefano me fait une petite crise d’hypoglycémie. Ses mains tremblent et il se sent tout patraque… Aïe… Il m’avait fait la même chose au fond du Grand Canyon et je n’avais pas aimé du tout. Mais après une Clif Bar et deux tranches de pain d’épice, la machine repart de plus belle …
Ouf !
Géologiquement, le coin est super intéressant. La moraine laissée par le glacier en se retirant est imposante.
Le cinquième lac se situe derrière la moraine. Mais entre temps, let’s go pour le quatrième…
Le voilà…
Grindjesee. 100% naturel. Une perle dans un écrin. Le coin est superbe.
Nous contournons le lac et entamons la montée vers le restaurant Fluhalp. Le paysage a un petit air de Norvège, sans les Molte, malheureusement…
Nous sommes presque en haut de la moraine.
En contrebas, le Grüensee.
Stefano interroge la carte. “Carte, carte, sommes-nous sur le bon chemin ?”. À priori oui, car nous poursuivons dans la même direction.
En tout cas, nous sommes sur un sentier balisé, plus précisément un chemin de montagne.
Le restaurant Fluhalp.
C’est là que nous nous arrêtons pour le pique-nique pain-jambon sans beurre. Le dernier lac est en vue. Des flots de randonneurs (ou disons touristes) descendent de la station de Blauherd pour se restaurer et/ou admirer le lac.
Stellisee.
Un cameraman, un acteur, des prises de vue parmi les gens… Peut-être d’ailleurs avons-nous été filmés. Bon, l’acteur parle allemand ce ne sera donc pas un N° 1 au box office ! Dommage.
Un attroupement… Des chèvres. Des chèvres bicolores à longues cornes et à longs poils.
Salut, toi.
Nous arrivons à la station de Blauherd. Un sentier-route continue vers le col de Furggji. Des VTT devant nous. La pente est raide. Bientôt, les deux derniers descendent et poussent les vélos… Je peux comprendre. Même à pied, ce n’est pas facile.
Le col est en vue… Mais seulement en vue. Il s’agit maintenant de le passer.
Je laisse partir Stefano devant, en éclaireur (ouah là, la bonne excuse !).
20 minutes plus tard, nous y sommes.
Un petit break, le temps d’envoyer le message SPOT du jour et de serrer les chaussures. À partir de là, ce n’est plus que de la descente.
Descente qui consiste à rejoindre Zermatt en faisant le tour d’une montagne appelée Unterrothorn, haute de 3103 mètres. Il nous aurait fallu que 20 minutes pour y monter mais il est déjà 15h45 et le retour sur Zermatt va nous prendre environ 3 heures.
Stefano accélère le pas… Zermatt est maintenant en vue et le Mont Cervin dans les nuages.
Des VTT. Pas ceux que nous avons vu monter… Des qui viennent du Unterrothorn, où un téléphérique les a confortablement menés. Équipés. Casques bien sûr, protège-tibias, protège-coudes. Ils descendent comme des malades et ne sont bientôt que de petits points qui disparaissent.
Il y a une heure, nous étions tout en haut…
Et dans quelques heures, nous serons… en bas.
Le petit village de Tufteren. 2215 mètres. Un restaurant, quelques chalets et bien entendu des drapeaux suisses.
Nous nous engageons dans la foret. Il reste près de 600 mètres à descendre. J’ai les pieds douloureux, surtout la plante. Stefano aussi. Un pas, puis l’autre… Ne pas y penser… Regarder autour de soi et admirer le paysage.
Les dernières centaines de mètres sont difficiles. Je marche mécaniquement. Un petit robot. Le pont, l’hôtel et puis le soulagement lorsque nous enlevons nos chaussures. Douche-dîner, nous pourrions nous croire reparti pour de loooooongues vacances.
D’autant que ce soir, nous fêtons notre première visite à Zermatt et notre première rencontre avec le Mont Cervin.
Santé, les amis. Santé et bonheur pour tout le monde.
Flore du jour
Des edelweiss…
Itinéraire du jour
Autoportraits du jour
Lors de notre premier arrêt.
Au troisième lac.
A l’heure du pique-nique (un peu trouble, je vous l’accorde).
Après l’effort, le réconfort… Si nous avons l’air un peu tendus, c’est simplement à cause de la photo.